Cest Ă  Dieu seul que revient de discerner la faute et de la manifester par l'appari­ tion ou non d'une dĂ©gradation physique (v. 21). On remarquera d'ailleurs que sur le parchemin des imprĂ©cations, effacĂ© dans l'eau sainte, est Ă©crit le nom de Dieu qui pĂ©nĂ©trera donc avec l'eau dans le corps de la femme. Avertissement Vous remarquerez que nous n’avons fait aucun commentaire. Tout ce qui est Ă©crit l’est de la main de Nietzsche. Le lecteur saura apprĂ©cier ou dĂ©tester... Vous admirez Nietzsche ? Pourtant, c’est un des sommets intellectuels » du mĂ©pris et de la haine des femmes !!! À aucune Ă©poque le sexe faible n’a Ă©tĂ© traitĂ© avec autant d’égards de la part des hommes qu’à notre Ă©poque. C’est une consĂ©quence de notre penchant et de notre goĂ»t fonciĂšrement dĂ©mocratiques, tout comme notre manque de respect pour la vieillesse. Faut-il s’étonner si ces Ă©gards ont dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© en abus ? On veut davantage, on apprend Ă  exiger, on trouve enfin ce tribut d’hommages presque blessant, on prĂ©fĂ©rerait la rivalitĂ© des droits, le vĂ©ritable combat. En un mot, la femme perd de sa pudeur. Ajoutons de suite qu’elle perd aussi le goĂ»t. Elle dĂ©sapprend de craindre l’homme. Mais la femme qui dĂ©sapprend la crainte » sacrifie ses instincts les plus fĂ©minins. Que la femme devienne hardie, quand ce qui inspire la crainte en l’homme, ou plus exactement quand l’homme en l’homme n’est plus voulu et disciplinĂ© par l’éducation, c’est assez juste et aussi assez comprĂ©hensible. Ce qui est plus difficilement comprĂ©hensible, c’est que par lĂ  mĂȘme
 la femme dĂ©gĂ©nĂšre. C’est ce qui arrive aujourd’hui ne nous y trompons pas ! Partout oĂč l’esprit industriel a remportĂ© la victoire sur l’esprit militaire et aristocratique, la femme tend Ă  l’indĂ©pendance Ă©conomique et lĂ©gale d’un commis. La femme commis » se tient Ă  la porte de la sociĂ©tĂ© moderne en voie de formation. Tandis qu’elle s’empare ainsi de nouveaux droits, tandis qu’elle s’efforce de devenir maĂźtre » et inscrit le progrĂšs » de la femme sur son drapeau, elle aboutit au rĂ©sultat contraire avec une Ă©vidence terrible la femme recule. Depuis la RĂ©volution française l’influence de la femme a diminuĂ© dans la mesure oĂč ses droits et ses prĂ©tentions ont augmentĂ© ; et l’émancipation de la femme, Ă  quoi aspirent les femmes elle-mĂȘmes et non seulement de superficiels cerveaux masculins, apparaĂźt comme un remarquable symptĂŽme de l’affaiblissement et de l’énervement croissants des instincts vraiment fĂ©minins. Il y a de la bĂȘtise dans ce mouvement, une bĂȘtise presque masculine, dont une femme saine — qui est toujours une femme sensĂ©e aurait eu honte au fond du cƓur. Perdre le flair des moyens qui conduisent le plus sĂ»rement Ă  la victoire ; nĂ©gliger l’exercice de son arme vĂ©ritable ; se laisser aller devant l’homme, peut-ĂȘtre jusqu’au livre », lĂ  oĂč jadis on gardait la discipline et une humilitĂ© fine et rusĂ©e ; Ă©branler, avec une audace vertueuse, la foi de l’homme en un idĂ©al fonciĂšrement diffĂ©rent cachĂ© dans la femme, en un Ă©ternel fĂ©minin quelconque et nĂ©cessaire ; enlever Ă  l’homme, avec insistance et abondance, l’idĂ©e que la femme doit ĂȘtre nourrie, soignĂ©e, protĂ©gĂ©e et mĂ©nagĂ©e comme un animal domestique, tendre, Ă©trangement sauvage et souvent agrĂ©able ; rassembler maladroitement et avec indignation tout ce qui rappelait l’esclavage et le servage, dans la situation qu’occupait et qu’occupe encore la femme dans l’ordre social comme si l’esclavage Ă©tait un argument contre la haute culture et non pas un argument en sa faveur, une condition de toute Ă©lĂ©vation de la culture ; de quoi tout cela nous est-il la rĂ©vĂ©lation, sinon d’une dĂ©chĂ©ance de l’instinct fĂ©minin, d’une mutilation de la femme ? Sans doute, il existe, parmi les Ăąnes savants du sexe masculin, assez d’imbĂ©ciles, amis et corrupteurs des femmes, qui conseillent Ă  ces derniĂšres de dĂ©pouiller la femme et d’imiter toutes les bĂȘtises dont souffre aujourd’hui en Europe l’homme », la virilitĂ© » europĂ©enne, — qui aimerait avilir la femme jusqu’à la culture gĂ©nĂ©rale », ou mĂȘme jusqu’à la lecture des journaux et jusqu’à la politique. On veut mĂȘme, de ci de lĂ , changer les femmes en libres-penseurs et en gens de lettres. Comme si la femme, sans piĂ©tĂ©, n’était pas pour l’homme profond et impie une chose parfaitement choquante et ridicule. On gĂąte presque partout leurs nerfs avec la plus Ă©nervante et la plus dangereuse musique qui soit notre musique allemande moderne. On les rend de jour en jour plus hystĂ©riques et plus inaptes Ă  remplir leur premiĂšre et derniĂšre fonction, qui est de mettre au monde des enfants solides. On veut les cultiver », encore davantage et, comme on dit, fortifier le sexe faible » par la culture comme si l’histoire ne nous montrait pas, aussi clairement que possible, que la culture » de l’ĂȘtre humain et son affaiblissement — c’est-Ă -dire l’affaiblissement, l’éparpillement, la dĂ©chĂ©ance de la volontĂ© — ont toujours marchĂ© de pair et que les femmes les plus puissantes du monde, celles qui ont eu le plus d’influence comme la mĂšre de NapolĂ©on Ă©taient redevables de leur puissance et de leur empire sur les hommes Ă  la force de volontĂ© — et non Ă  des maĂźtres d’école ! Ce qui, chez la femme, inspire le respect et souvent la crainte, c’est sa nature, qui est plus naturelle » que celle de l’homme, sa souplesse et sa ruse de fauve, sa griffe de tigresse sous le gant, sa naĂŻvetĂ© dans l’égoĂŻsme, la sauvagerie indomptable de son instinct, l’immensitĂ© insaisissable et mobile de ses passions et de ses vertus
 Ce qui, malgrĂ© la crainte qu’on Ă©prouve, excite la pitiĂ© pour cette chatte dangereuse et belle — la femme » — c’est qu’elle paraĂźt ĂȘtre plus apte Ă  souffrir, plus fragile, plus assoiffĂ©e d’amour, et condamnĂ©e Ă  la dĂ©sillusion plus qu’aucun autre animal. La crainte et la pitiĂ© animĂ© de ces deux sentiments, l’homme s’est arrĂȘtĂ© jusqu’à prĂ©sent devant la femme, un pied dĂ©jĂ  dans la tragĂ©die qui, tandis qu’elle vous ravit, vous dĂ©chire aussi —. Eh quoi ! cela finirait-il ainsi ? Est-on en train de rompre le charme de la femme ? Se met-on lentement Ă  la rendre ennuyeuse ? Ô Europe ! Europe ! On connaĂźt la bĂȘte Ă  cornes qui a toujours eu pour toi le plus d’attraits, et que tu as encore Ă  redouter ! Ton antique lĂ©gende pourrait, une fois de plus, devenir de l’histoire » — une fois encore une prodigieuse bĂȘtise pourrait s’emparer de ton esprit et t’entraĂźner ! Et nul dieu ne se cacherait en elle, non ! rien qu’une idĂ©e », une idĂ©e moderne » ! » Source Friedrich Nietzsche, Par delĂ  le bien et le mal » La basse classe, des femmes, des esclaves, des masses sans noblesse
 Il y a aussi la femme ! Une moitiĂ© de l’humanitĂ© est faible, essentiellement malade, changeante, inconstante, - la femme a besoin de la force pour s’y cramponner, il lui faut une religion de la faiblesse qui la glorifie, comme s’il Ă©tait divin d’ĂȘtre faible, d’aimer et d’ĂȘtre humble, - la femme rĂšgne si elle parvient Ă  subjuguer les forts. La femme a toujours conspirĂ© avec les types de la dĂ©cadence, avec les prĂȘtres, contre les " puissants ", les " forts ", les hommes -. La femme met Ă  part les enfants pour le culte de la piĂ©tĂ©, de la compassion, de l’amour ; - la mĂšre reprĂ©sente l’altruisme d’une façon convaincante... Ce que je n’admets pas, c’est qu’une espĂšce exceptionnelle fasse la guerre Ă  la rĂšgle, - au lieu de comprendre que la continuation de la rĂšgle est une condition pour la valeur de l’exception. Les femmes Ă©mancipĂ©es, par exemple, qui, au lieu de ressentir ce qu’il y a de distinguĂ© dans leurs besoins anormaux, voudraient dĂ©placer, d’une façon gĂ©nĂ©rale, la condition de la femme... La femme, consciente du sentiment que l’homme Ă©prouve Ă  son Ă©gard, vient au-devant de ses efforts d’idĂ©alisation, en se parant, en marchant et en dansant bien, en exprimant des pensĂ©es dĂ©licates de mĂȘme elle observe la pudeur, la rĂ©serve, la distance - avec le sĂ»r instinct que par lĂ  le pouvoir idĂ©alisateur de l’homme grandira. Avec la prodigieuse subtilitĂ© de l’instinct fĂ©minin, la pudeur n’est nullement de l’hypocrisie consciente la femme devine que c’est prĂ©cisĂ©ment la chastetĂ© naĂŻve et vĂ©ritable qui sĂ©duit le plus l’homme et le pousse Ă  une estimation trop Ă©levĂ©e. C’est pourquoi la femme est naĂŻve par la subtilitĂ© d’instinct qui lui conseille l’utilitĂ© de l’innocence. Une intention volontaire de clore les yeux sur elle-mĂȘme
 Partout oĂč la simulation fait plus d’effet lorsqu’elle est inconsciente elle devient inconsciente
 Prenez la femme au sĂ©rieux comme la plus belle femme devient laide aussitĂŽt !
 Un sentiment qui s’appelle " idĂ©alisme " ne veut pas permettre Ă  la mĂ©diocritĂ© d’ĂȘtre mĂ©diocre, Ă  la femme d’ĂȘtre femme
. Comment se fait-il que, malgrĂ© cela, la plupart des idĂ©alistes fassent de la propagande pour leur idĂ©al, comme s’ils ne devaient pas y avoir droit, pour le cas oĂč tout le monde ne la reconnaĂźtrait pas ? C’est ce que font par exemple toutes ces courageuses petites femmes qui se donnent la permission d’apprendre le latin et les mathĂ©matiques... Qu’est-ce qui les y force ? Je crains bien que ce ne soit l’instinct du troupeau, la crainte du troupeau elles luttent pour l’" Ă©mancipation de la femme " parce que, sous la forme d’une activitĂ© gĂ©nĂ©reuse, sous le drapeau du sacrifice " pour les autres ", elles rĂ©ussissent le mieux Ă  faire passer leur petit sĂ©paratisme... » Source Friedrich Nietzsche, La VolontĂ© de puissance » Nous le savons fort bien pour celui qui jette un regard sur la science, seulement en passant, Ă  la façon des femmes et malheureusement aussi de beaucoup d’artistes la sĂ©vĂ©ritĂ© qu’il faut mettre au service de la science
 » Source Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir » L’homme a créé la femme — avec quoi donc ? Avec une cĂŽte de son dieu, — de son IdĂ©al »  » Source Friedrich Nietzsche, Le CrĂ©puscule des idoles » Au théùtre on devient peuple, troupeau, femme, pharisien, bĂ©tail volant, idiot
 » Source Friedrich Nietzsche, Nietzsche contre Wagner » Le pur » est d’abord simplement un homme qui se lave, qui s’interdit certains aliments provoquant des maladies de la peau, qui ne cohabite pas avec les femmes malpropres du bas peuple, qui a l’horreur du sang, — et rien de plus, ou en tous les cas peu de chose en plus ! » Source Friedrich Nietzsche, La GĂ©nĂ©alogie de la morale » Combien d’hommes mariĂ©s ont vu venir le matin oĂč ils s’apercevaient que leur jeune femme Ă©tait ennuyeuse et se figurait le contraire ! Pour ne point parler de ces femmes dont la chair est prompte, mais l’esprit faible ! » Source Friedrich Nietzsche, Aurore - RĂ©flexions sur les prĂ©jugĂ©s moraux » Chez la femme tout est une Ă©nigme mais il y a un mot Ă  cet Ă©nigme ce mot est grossesse. L’homme est pour la femme un moyen le but est toujours l’enfant. Mais qu’est la femme pour l’homme ? L’homme vĂ©ritable veut deux choses le danger et le jeu. C’est pourquoi il veut la femme, le jouet le plus dangereux. L’homme doit ĂȘtre Ă©levĂ© pour la guerre, et la femme pour le dĂ©lassement du guerrier tout le reste est folie. Le guerrier n’aime les fruits trop doux. C’est pourquoi il aime la femme ; une saveur amĂšre reste mĂȘme Ă  la femme la plus douce. Mieux que l’homme, la femme comprend les enfants, mais l’homme est plus enfant que la femme. Dans tout homme vĂ©ritable se cache un enfant un enfant qui veut jouer. Allons, femmes, dĂ©couvrez-moi l’enfant dans l’homme ! Que la femme soit un jouet, pur et menu, pareil au diamant, rayonnant des vertus d’un monde qui n’est pas encore ! » Que votre honneur soit dans votre amour. GĂ©nĂ©ralement la femme n’entend presque rien Ă  l’honneur. Mais que ce soit votre honneur d’aimer toujours plus que vous ĂȘtes aimĂ©, et de n’ĂȘtre jamais les secondes. Que l’homme craigne la femme, quand elle aime c’est alors qu’elle fait tous les sacrifices et toute autre chose lui paraĂźt sans valeur. Que l’homme craigne la femme, quand elle hait car au fond du cƓur l’homme n’est que mĂ©chant, mais au fond du cƓur la femme est mauvaise. Qui la femme hait-elle le plus ? — Ainsi parlait le fer Ă  l’aimant Je te hais le plus parce que tu attires, mais que tu n’es pas assez fort pour attacher Ă  toi. » Le bonheur de l’homme est je veux ; le bonheur de la femme est il veut. Voici, le monde vient d’ĂȘtre parfait ! » — ainsi pense toute femme qui obĂ©it de tout cƓur. Et il faut que la femme obĂ©isse et qu’elle trouve une profondeur Ă  sa surface. L’ñme de la femme est surface, une membrane mobile et orageuse sur une eau basse. Mais l’ñme de l’homme est profonde, son flot mugit dans des grottes souterraines la femme pressent sa force, mais elle ne la comprend pas. » Source Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra » Quand il se sent traitĂ© en Dieu, il s’abaisse bientĂŽt aux dĂ©sirs de la femme. L’homme est lĂąche devant tout ce qui est Ă©ternellement fĂ©minin les petites femmes le savent. Dans beaucoup de cas de l’amour de la femme et peut-ĂȘtre justement dans les plus cĂ©lĂšbres, l’amour n’est qu’un fin parasitisme, qui trouve son nid dans une Ăąme parfois, mĂȘme dans une chair Ă©trangĂšre, hĂ©las ! combien souvent aux frais de l’hĂŽte ! » Source Friedrich Nietzsche, Le Cas Wagner » Nietzsche Ă©crit dans "Par delĂ  le bien et le mal" Un homme profond, [
] profond d’esprit autant que de dĂ©sirs, douĂ© par surcroĂźt de cette bienveillance profonde capable d’une sĂ©vĂ©ritĂ© et d’une duretĂ© qui se confondent facilement avec elle, un tel homme ne peut penser Ă  la femme qu’à la maniĂšre d’un Oriental il doit voir dans la femme une propriĂ©tĂ©, un bien qu’il convient d’enfermer, un ĂȘtre prĂ©destinĂ© Ă  la sujĂ©tion et qui s’accomplit Ă  travers elle. » "Tu vas chez les femmes ? N’oublie pas le fouet ! " Zarathoustra Le bonheur de l’homme, dit Zarathoustra, a nom je veux. Le bonheur de la femme a nom il veut. » l’homme doit ĂȘtre Ă©levĂ© pour la guerre, la femme pour le dĂ©lassement du guerrier, tout le reste est folie » "Au fond du coeur, l’homme n’est que mĂ©chant ; mais au fond du coeur, la femme est mauvaise" dans "Ainsi parlait Zarathoustra" "Ce sont les hommes les plus sensuels qui doivent fuir devant les femmes et torturer leur corps" Le bonheur de l’homme est ; je veux le bonheur de la femme est ; il veut. » L’homme vĂ©ritable veut deux choses le danger et le jeu ; c’est pourquoi il veut la femme, le jouet le plus dangereux. » Le guerrier n’aime les fruits trop doux, c’est pourquoi il aime la femme, une saveur amĂšre. Friedrich Nietzsche » L’homme est pour la femme un moyen Le but est toujours l’enfant. » Beaucoup de brĂšves folies, c’est lĂ  ce que vous appelez l’amour. Et votre mariage met fin Ă  beaucoup de brĂšves folies par une longue sottise. » La femme est une surface qui mime la profondeur. » La femme est la seconde faute de Dieu. » La femme apprend Ă  haĂŻr dans la mesure oĂč elle dĂ©sapprend de charmer. » OĂč n’entrent en jeu ni amour ni haine, la femme n’est qu’une mĂ©diocre actrice. » Ah ! cette pauvretĂ© de l’ñme Ă  deux. Ah ! cette saletĂ© de l’ñme Ă  deux. » MĂȘme le plus rusĂ© achĂšte sa femme chat en poche. » citations de Friedrich Nietzsche ; dans Ainsi parlait Zarathoustra » 1885 Beaucoup de personnes, notamment de femmes, ne ressentent pas l’ennui, parce qu’elles n’ont jamais appris Ă  travailler rĂ©guliĂšrement. » Source, Nietzsche, Humain, trop humain » Nietzsche a dĂ©clarĂ© que les femmes devraient avoir le droit d’avorter si des tests pouvaient dĂ©terminer que l’enfant Ă  naĂźtre portait les gĂšnes » de l’ encore de Nietzsche Nietzsche À aucune Ă©poque le sexe faible n’a Ă©tĂ© traitĂ© avec autant d’égards de la part des hommes qu’à notre Ă©poque. C’est une consĂ©quence de notre penchant et de notre goĂ»t fonciĂšrement dĂ©mocratiques, tout comme notre manque de respect pour la vieillesse. Faut-il s’étonner si ces Ă©gards ont dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© en abus ? On veut davantage, on apprend Ă  exiger, on trouve enfin ce tribut d’hommages presque blessant, on prĂ©fĂ©rerait la rivalitĂ© des droits, le vĂ©ritable combat. En un mot, la femme perd de sa pudeur. Ajoutons de suite qu’elle perd aussi le goĂ»t. Elle dĂ©sapprend de craindre l’homme. Mais la femme qui dĂ©sapprend la crainte » sacrifie ses instincts les plus fĂ©minins. Que la femme devienne hardie, quand ce qui inspire la crainte en l’homme, ou plus exactement quand l’homme en l’homme n’est plus voulu et disciplinĂ© par l’éducation, c’est assez juste et aussi assez comprĂ©hensible. Ce qui est plus difficilement comprĂ©hensible, c’est que par lĂ  mĂȘme
 la femme dĂ©gĂ©nĂšre. C’est ce qui arrive aujourd’hui ne nous y trompons pas ! Partout oĂč l’esprit industriel a remportĂ© la victoire sur l’esprit militaire et aristocratique, la femme tend Ă  l’indĂ©pendance Ă©conomique et lĂ©gale d’un commis. La femme commis » se tient Ă  la porte de la sociĂ©tĂ© moderne en voie de formation. Tandis qu’elle s’empare ainsi de nouveaux droits, tandis qu’elle s’efforce de devenir maĂźtre » et inscrit le progrĂšs » de la femme sur son drapeau, elle aboutit au rĂ©sultat contraire avec une Ă©vidence terrible la femme recule. Depuis la RĂ©volution française l’influence de la femme a diminuĂ© dans la mesure oĂč ses droits et ses prĂ©tentions ont augmentĂ© ; et l’émancipation de la femme, Ă  quoi aspirent les femmes elle-mĂȘmes et non seulement de superficiels cerveaux masculins, apparaĂźt comme un remarquable symptĂŽme de l’affaiblissement et de l’énervement croissants des instincts vraiment fĂ©minins. Il y a de la bĂȘtise dans ce mouvement, une bĂȘtise presque masculine, dont une femme saine — qui est toujours une femme sensĂ©e aurait eu honte au fond du cƓur. Perdre le flair des moyens qui conduisent le plus sĂ»rement Ă  la victoire ; nĂ©gliger l’exercice de son arme vĂ©ritable ; se laisser aller devant l’homme, peut-ĂȘtre jusqu’au livre », lĂ  oĂč jadis on gardait la discipline et une humilitĂ© fine et rusĂ©e ; Ă©branler, avec une audace vertueuse, la foi de l’homme en un idĂ©al fonciĂšrement diffĂ©rent cachĂ© dans la femme, en un Ă©ternel fĂ©minin quelconque et nĂ©cessaire ; enlever Ă  l’homme, avec insistance et abondance, l’idĂ©e que la femme doit ĂȘtre nourrie, soignĂ©e, protĂ©gĂ©e et mĂ©nagĂ©e comme un animal domestique, tendre, Ă©trangement sauvage et souvent agrĂ©able ; rassembler maladroitement et avec indignation tout ce qui rappelait l’esclavage et le servage, dans la situation qu’occupait et qu’occupe encore la femme dans l’ordre social comme si l’esclavage Ă©tait un argument contre la haute culture et non pas un argument en sa faveur, une condition de toute Ă©lĂ©vation de la culture ; de quoi tout cela nous est-il la rĂ©vĂ©lation, sinon d’une dĂ©chĂ©ance de l’instinct fĂ©minin, d’une mutilation de la femme ? Sans doute, il existe, parmi les Ăąnes savants du sexe masculin, assez d’imbĂ©ciles, amis et corrupteurs des femmes, qui conseillent Ă  ces derniĂšres de dĂ©pouiller la femme et d’imiter toutes les bĂȘtises dont souffre aujourd’hui en Europe l’homme », la virilitĂ© » europĂ©enne, — qui aimerait avilir la femme jusqu’à la culture gĂ©nĂ©rale », ou mĂȘme jusqu’à la lecture des journaux et jusqu’à la politique. On veut mĂȘme, de ci de lĂ , changer les femmes en libres-penseurs et en gens de lettres. Comme si la femme, sans piĂ©tĂ©, n’était pas pour l’homme profond et impie une chose parfaitement choquante et ridicule. On gĂąte presque partout leurs nerfs avec la plus Ă©nervante et la plus dangereuse musique qui soit notre musique allemande moderne. On les rend de jour en jour plus hystĂ©riques et plus inaptes Ă  remplir leur premiĂšre et derniĂšre fonction, qui est de mettre au monde des enfants solides. On veut les cultiver », encore davantage et, comme on dit, fortifier le sexe faible » par la culture comme si l’histoire ne nous montrait pas, aussi clairement que possible, que la culture » de l’ĂȘtre humain et son affaiblissement — c’est-Ă -dire l’affaiblissement, l’éparpillement, la dĂ©chĂ©ance de la volontĂ© — ont toujours marchĂ© de pair et que les femmes les plus puissantes du monde, celles qui ont eu le plus d’influence comme la mĂšre de NapolĂ©on Ă©taient redevables de leur puissance et de leur empire sur les hommes Ă  la force de volontĂ© — et non Ă  des maĂźtres d’école ! Ce qui, chez la femme, inspire le respect et souvent la crainte, c’est sa nature, qui est plus naturelle » que celle de l’homme, sa souplesse et sa ruse de fauve, sa griffe de tigresse sous le gant, sa naĂŻvetĂ© dans l’égoĂŻsme, la sauvagerie indomptable de son instinct, l’immensitĂ© insaisissable et mobile de ses passions et de ses vertus
 Ce qui, malgrĂ© la crainte qu’on Ă©prouve, excite la pitiĂ© pour cette chatte dangereuse et belle — la femme » — c’est qu’elle paraĂźt ĂȘtre plus apte Ă  souffrir, plus fragile, plus assoiffĂ©e d’amour, et condamnĂ©e Ă  la dĂ©sillusion plus qu’aucun autre animal. La crainte et la pitiĂ© animĂ© de ces deux sentiments, l’homme s’est arrĂȘtĂ© jusqu’à prĂ©sent devant la femme, un pied dĂ©jĂ  dans la tragĂ©die qui, tandis qu’elle vous ravit, vous dĂ©chire aussi —. Eh quoi ! cela finirait-il ainsi ? Est-on en train de rompre le charme de la femme ? Se met-on lentement Ă  la rendre ennuyeuse ? Ô Europe ! Europe ! On connaĂźt la bĂȘte Ă  cornes qui a toujours eu pour toi le plus d’attraits, et que tu as encore Ă  redouter ! Ton antique lĂ©gende pourrait, une fois de plus, devenir de l’histoire » — une fois encore une prodigieuse bĂȘtise pourrait s’emparer de ton esprit et t’entraĂźner ! Et nul dieu ne se cacherait en elle, non ! rien qu’une idĂ©e », une idĂ©e moderne » ! » Nietzsche, Par delĂ  le bien et le mal » La suite Lire encore
Re Marie et la tĂȘte du serpent. AprĂšs le pĂ©chĂ© originel, Dieu s'adresse au serpent, qui reprĂ©sente Satan, il le maudit et ajoute une promesse : « Je mettrai une hostilitĂ© entre toi et la femme, / entre ton lignage et le sien : / il t'atteindra Ă  la tĂȘte / et tu l'atteindras au talon » (Gn 3, 15).
Nous croyons que le pĂ©chĂ© est la transgression de la loi. La loi est spirituelle, parfaite, sainte, juste et bonne. La loi dĂ©finit l’amour divin et repose sur les deux grands principes de l’amour l’amour envers Dieu et l’amour envers le prochain ; elle est immuable et toujours en vigueur. Les dix commandements reprĂ©sentent les dix points de la loi d’amour de Dieu. Nous croyons que le fait de transgresser n’importe lequel de ces points de la loi met une personne sous l’amende du pĂ©chĂ©. Nous croyons que cette loi spirituelle fondamentale rĂ©vĂšle le seul chemin d’une vie vĂ©ritable, ainsi que la seule façon d’obtenir le bonheur, la paix et la joie. Tous les malheurs, toutes les misĂšres, les angoisses et les tribulations rĂ©sultent de la transgression de la loi divine 1 Jean 34 ; Jean 53 ; Matthieu 517-19 ; Matthieu 1917-19 ; Matthieu 2237-40 ; Jacques 210-11 ; Romains 25-9 ; Romains 712-14 ; Romains 138-10. Il existe, en fin de compte, deux façons de vivre. L’une est dĂ©nuĂ©e d’égoĂŻsme ; elle remplie de bienveillance envers autrui — en d’autres termes, c’est la voie de l’amour, du dĂ©sir de donner et d’aider. La voie de Dieu est l’incarnation mĂȘme de l’amour 1 Jean 48 ; 1 Jean 416. Sa voie de vie est codifiĂ©e pour les ĂȘtres humains dans Sa loi qui exprime l’amour Romains 1310 ; 1 Jean 53. À l’opposĂ© de celle-ci se trouve la voie de la vanitĂ© et de l’égoĂŻsme — le fait de s’efforcer constamment d’obtenir pour soi-mĂȘme. Cette approche constitue un pĂ©chĂ©, la violation de la loi de Dieu 1 Jean 34. C’est la voie de Satan, de ses dĂ©mons et de l’humanitĂ© qui a suivi son exemple. Voir le chapitre intitulĂ© Satan le Diable » Cependant, Dieu crĂ©a les ĂȘtres humains pour qu’ils deviennent finalement membres de Sa famille, qu’ils hĂ©ritent l’immortalitĂ© et vivent une relation harmonieuse avec Lui et les uns avec les autres pour l’éternitĂ© HĂ©breux 26-13. Afin de partager l’éternitĂ© avec Dieu, nous devons aussi partager Ses pensĂ©es, accepter Son approche, adopter Sa voie de vie, apprĂ©cier et soutenir les valeurs exprimĂ©es dans Sa loi Philippiens 25-13. La rĂ©vĂ©lation Ă©crite de Dieu Ă  l’humanitĂ©, les Saintes Écritures, nous dĂ©voile cette connaissance essentielle Ă  travers Ses lois et enseignements 2 TimothĂ©e 315-17. Ceci constitue la fondation et la base de la relation perpĂ©tuelle que Dieu dĂ©sire partager avec nous. Il est donc impĂ©ratif que quiconque recherchant cette relation absolue avec Dieu prenne garde aux directives de la loi divine, rĂ©vĂ©lĂ©es dans Sa parole. Au sein du principe Ă©largi de l’amour, JĂ©sus-Christ, dans Matthieu 2237-40 rĂ©suma la loi de Dieu en deux grands commandements tirĂ©s de l’Ancien Testament Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cƓur, de toute ton Ăąme, et de toute ta pensĂ©e [tirĂ© de DeutĂ©ronome 65]. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme [tirĂ© de LĂ©vitique 1918]. De ces deux commandements dĂ©pendent toute la loi et les prophĂštes [du LĂ©vitique 1918]. » Ces deux commandements rĂ©sument et prĂ©cisent la teneur des Dix Commandements Exode 20 ; DeutĂ©ronome 5. Les quatre premiers commandements sont basĂ©s sur l’amour envers Dieu. Les six derniers concernent l’amour envers notre prochain — nos semblables. Nous devons comprendre ces commandements comme reprĂ©sentant la synthĂšse de principes plus gĂ©nĂ©raux plutĂŽt que de limiter chacun d’entre eux Ă  la formulation stricte des mots inscrits. Une des raisons de la venue de JĂ©sus sur terre Ă©tait de magnifier la loi » ÉsaĂŻe 4221. Pour cela, Il montra la pleine intention spirituelle des commandements de Dieu — Ă  la fois par Son enseignement et par Son exemple parfait d’obĂ©issance. Dans Son enseignement, JĂ©sus expliqua que les commandements de Dieu s’appliquent bien au-delĂ  de la lettre. Ils doivent mĂȘme rĂ©glementer nos pensĂ©es. Par exemple, Il expliqua que le fait de se mettre en colĂšre injustement contre une personne enfreint le sixiĂšme commandement de Dieu relatif au meurtre. Il poursuit en expliquant que le fait de convoiter une personne qui n’est pas son conjoint implique un adultĂšre dans le cƓur et constitue ainsi une transgression du septiĂšme commandement Matthieu 521-28. Dieu exige que nous obĂ©issions Ă  l’esprit de chacun des Dix Commandements. En commençant par les quatre premiers rĂ©servĂ©s Ă  l’amour envers Dieu, le premier commandement interdit d’adorer d’autres dieux, ce qui signifie Ă©galement que nous ne devons pas permettre Ă  quoi que ce soit d’avoir prioritĂ© sur Dieu dans notre vie. Le deuxiĂšme commandement nous dit de ne pas adorer des reprĂ©sentations physiques de Dieu, telles que des statues ou des images du Christ, mais il nous interdit Ă©galement de limiter Dieu en ayant Ă  l’esprit une fausse image de Lui. Le troisiĂšme commandement nous demande de ne pas prendre le nom de Dieu en vain, ce qui signifie que nous devons ĂȘtre trĂšs prudents dans la façon de l’employer afin de ne pas dĂ©shonorer la rĂ©putation de Dieu par notre façon de vivre. Le quatriĂšme commandement consiste Ă  garder le sabbat et Ă  ne pas travailler ce jour-lĂ . Il inclut Ă©galement le principe de la structuration de notre semaine de travail autour de ce jour, afin de pouvoir maintenir une orientation spirituelle au cours de cette journĂ©e-lĂ . Voir le chapitre intitulĂ© Le jour du sabbat » Le groupe des six derniers commandements dĂ©finissent l’amour envers notre prochain. Le cinquiĂšme commandement nous dit d’honorer nos parents, ce qui signifie qu’il faille leur obĂ©ir dans notre jeunesse, respecter leur sagesse quand nous sommes adultes, prendre soin d’eux lorsqu’ils sont ĂągĂ©s et de pas apporter la honte sur votre nom de famille. Il est implicite que dans ce commandement, les parents doivent Ă©galement ĂȘtre honorables. Le sixiĂšme commandement, comme dĂ©jĂ  mentionnĂ©, interdit le meurtre. Selon la lettre de la loi, cela signifie qu’il est interdit d’usurper la prĂ©rogative de Dieu en prenant une vie humaine puisque Lui seul a le pouvoir de le faire ou de demander Ă  quelqu’un de le faire. Nous ne devons pas attenter Ă  nos jours ou aider quelqu’un d’autre Ă  se suicider et nous ne devons pas avoir recours Ă  l’avortement. Selon l’esprit de la loi, nous ne devons pas haĂŻr ou dĂ©nigrer une personne. Le septiĂšme commandement interdit l’adultĂšre, mais, dans son intention spirituelle, il interdit toute relation sexuelle en dehors du mariage ainsi que le fait de fantasmer sur ces relations. L’immoralitĂ© sexuelle en gĂ©nĂ©ral, incluant les relations sexuelles avant le mariage et les relations homosexuelles, est interdite, comme cela est expliquĂ© ailleurs dans les lois de Dieu. Le huitiĂšme commandement interdit le vol, mais dans l’esprit de la loi, il inclut le fait d’avoir la responsabilitĂ© de prendre soin de ce qui appartient aux autres et de rechercher un gain honnĂȘte afin d’avoir la capacitĂ© de le partager avec d’autres qui seraient dans le besoin. Le neuviĂšme commandement dĂ©nonce le faux tĂ©moignage contre son prochain, mais dans sa pleine intention, il inclut la protection de la rĂ©putation d’autrui, le maintien de l’honnĂȘtetĂ© et de l’intĂ©gritĂ© dans toutes nos relations en disant toujours la vĂ©ritĂ©. Et enfin, le dixiĂšme commandement condamne le fait de convoiter ce qui appartient Ă  autrui ; ainsi, nous voyons que, mĂȘme dans la lettre de la loi, ce commandement est spirituel et concerne les pensĂ©es d’une personne. Nous devons nous abstenir de convoiter ce que nous ne pouvons pas obtenir lĂ©galement. Ces commandements sont Ă©tayĂ©s et clarifiĂ©s par d’autres lois et instructions dans les Écritures. En fait, Dieu utilise toute la Bible pour nous rĂ©vĂ©ler Sa loi et Sa volontĂ©. Pourtant, malheureusement, l’homme a rejetĂ© la loi de Dieu dĂšs la genĂšse de l’histoire humaine. Le pĂ©chĂ©, la transgression de la loi, fut proposĂ© Ă  l’humanitĂ© dans le jardin d’Éden. Satan mentit Ă  Adam et Ève au sujet de l’arbre de la connaissance du bien et du mal GenĂšse 34 ; Jean 844. Contrairement Ă  sa prĂ©diction trompeuse, le premier homme et la premiĂšre femme sont bien morts. Comme leurs descendants, nous sommes tous mortels HĂ©breux 927. Il n’est pas Ă©tonnant que la prĂ©sence universelle du pĂ©chĂ© parmi les ĂȘtres humains Romains 323 soit reliĂ©e Ă  la mort et au refus du don de Dieu, la vie Ă©ternelle Romains 623. La nature omniprĂ©sente du pĂ©chĂ© et de la mort est dĂ©montrĂ©e par la tendance humaine Ă  nĂ©gliger et Ă  dĂ©sobĂ©ir Ă  la loi de Dieu Romains 87. L’aveuglement accompagne souvent cet Ă©loignement des directives parfaites de Dieu JĂ©rĂ©mie 179 ; JĂ©rĂ©mie 1023. L’influence de Satan est indubitable dans ce modĂšle, Ă  la fois directement ÉphĂ©siens 21-3 et indirectement Ă  travers ceux qu’il trompe 2 Corinthiens 1113-15. Devenu l’adversaire de Dieu par sa propre rĂ©bellion, Satan enrĂŽla secrĂštement l’espĂšce humaine dans son combat. Les ĂȘtres humains pĂ©cheurs sont devenus ennemis de Dieu, puisque tout pĂ©chĂ©, en plus des consĂ©quences sur autrui, est en fait, par dĂ©finition, commis contre Dieu GenĂšse 399 ; Psaumes 514. La transgression de toute instruction de Dieu est pĂ©chĂ© 1 Jean 517. Ne pas faire ce que l’on devrait faire Jacques 417 et ne pas agir selon sa conscience Romains 1423 constituent Ă©galement des pĂ©chĂ©s. De plus, le pĂ©chĂ© est une puissance asservissante dont il nous faut ĂȘtre dĂ©livrĂ©s et rachetĂ©s Romains 723-25. De par nous-mĂȘmes, nous n’avons pas le pouvoir d’initier cette rĂ©demption 1 Pierre 118-19. Puisque le pĂ©chĂ© sous toutes ses formes nous sĂ©pare de Dieu ÉsaĂŻe 591-3 ; ÉphĂ©siens 417-19 et entraĂźne finalement la mort, l’obĂ©issance ne peut pas pour autant nous racheter de la conduite passĂ©e, bien qu’il faille obĂ©ir. Seul le sacrifice parfait de JĂ©sus-Christ peut nous dĂ©livrer HĂ©breux 214-15 et nous rĂ©concilier avec Dieu. Voir les chapitres intitulĂ©s Le sacrifice de JĂ©sus-Christ » et Le repentir et la foi » Avec le pardon des pĂ©chĂ©s, disponible par la grĂące de Dieu Romains 324, les chrĂ©tiens trouvent la libertĂ© en obĂ©issant Ă  la loi de Dieu Jacques 121-25. Au lieu d’ĂȘtre esclaves du pĂ©chĂ© par la dĂ©sobĂ©issance, nous servons Dieu en Lui obĂ©issant et nous suivons le chemin qu’Il a tracĂ© pour atteindre la vie Ă©ternelle dans Son royaume. Ce qui est un don gracieux et immĂ©ritĂ© de Sa part Romains 616-23. Retourner Ă  son ancienne vie de pĂ©chĂ© est une chose sĂ©rieuse aux yeux de Dieu 2 Pierre 220-22. Le seul pĂ©chĂ© qui ne puisse cependant ĂȘtre pardonnĂ© est le rejet dĂ©libĂ©rĂ© du sacrifice de JĂ©sus-Christ, sacrifice par lequel est possible le pardon des pĂ©chĂ©s HĂ©breux 64-6 ; HĂ©breux 1026-31. Ce pĂ©chĂ© est dĂ©crit par le Christ comme un blasphĂšme contre l’Esprit » Matthieu 1231, un rejet conscient de la puissance et de l’autoritĂ© de Dieu. AprĂšs que tous les ĂȘtres humains auront eu l’occasion d’avoir le salut, ceux qui ne se repentiront pas malgrĂ© tout seront dĂ©truits Apocalypse 2014-15. Ils recevront ainsi l’ultime salaire du pĂ©chĂ© — la seconde mort. Voir le chapitre intitulĂ© Les rĂ©surrections et le jugement Ă©ternel » Bien que chaque personne soit responsable de ses propres pĂ©chĂ©s ÉzĂ©chiel 184 ; ÉzĂ©chiel 1820, Satan le diable est identifiĂ© comme le sĂ©ducteur de l’humanitĂ© et comme celui qui, en fin de compte, est responsable de conduire les hommes Ă  pĂ©cher Apocalypse 129 ; Apocalypse 201-3. Lire le chapitre intitulĂ© Satan le diable »
Le27 mai 2000, un plongeur marseillais, Luc Vanrell, parvenait Ă  localiser avec certitude l’épave d’Antoine de Saint-ExupĂ©ry. « 20 Minutes » l’a retrouvĂ©
dieu aurait-il une dent contre les femmes? Bonne question, au lendemain de la JournĂ©e internationale des femmes. L'Eglise catholique Ă©cossaise a avouĂ© en octobre avoir payĂ© les parents d'une gamine de 12 ans pour que celle-ci n'avorte pas. Au KoweĂŻt, le Parlement - en majoritĂ© islamiste - vient de rejeter un dĂ©cret-loi de l'Ă©mir accordant aux femmes le droit de vote et d'Ă©ligibilitĂ©. Depuis novembre, les juives ultra-orthodoxes de JĂ©rusalem ne doivent plus utiliser leur tĂ©lĂ©phone portable en public, car, selon quatre rabbins, cela porte gravement atteinte aux rĂšgles de la pudeur». En mai 1999, le Vatican a condamnĂ© la distribution par l'ONU de pilules abortives aux femmes kosovares violĂ©es par la soldatesque serbe. En novembre dernier, une veuve indienne acclamĂ©e par la foule s'est jetĂ©e dans les flammes du bĂ»cher funĂ©raire de son mari selon la tradition hindoue du sati. En septembre, ChĂ©rine, une Jordanienne de 20 ans, a Ă©tĂ© abattue de trois balles et massacrĂ©e Ă  coups de couteau par son cousin. Comme une vingtaine de femmes chaque annĂ©e, ChĂ©rine a Ă©tĂ© victime d'un crime d'honneur», absous par les religieux islamistes et un article du Code pĂ©nal jordanien, qui assure l'impunitĂ© Ă  tout homme chĂątiant l'une de ses proches soupçonnĂ©e d'adultĂšre. La litanie est encore longue des offenses faites aux femmes au nom de Dieu. Si, reflĂ©tant et lĂ©gitimant la phallocratie ambiante, les religions furent forgĂ©es en des temps oĂč la femme ne comptait guĂšre, on comprend moins pourquoi, Ă  l'Ăšre d'Internet et du robot mixeur, leurs interprĂ©tations et les lois qui en dĂ©coulent ont si peu Ă©voluĂ©. Les croyantes ont de plus en plus de mal Ă  admettre que Dieu leur ait jouĂ© le vilain tour de les vouloir niĂ©es, persĂ©cutĂ©es, cantonnĂ©es Ă  des rĂŽles subalternes. Nombreuses, elles rĂ©clament dans toutes les confessions une lecture nouvelle, dĂ©barrassĂ©e des scories de l'Histoire, des livres saints qui les ont mises au pas pendant des siĂšcles. S'il reste aux femmes un territoire Ă  conquĂ©rir pour se libĂ©rer des derniers carcans, c'est bien celui de la religion. Vaste programme. Pourtant, Ă  bien y regarder, les choses n'avaient pas si mal commencĂ©. A l'aube des civilisations, les premiĂšres idoles du palĂ©olithique et du nĂ©olithique sont incontestablement des dames, pourvues des attributs rebondis d'une fĂ©minitĂ© triomphante. Rien n'indique pour autant que les hommes de l'Ă©poque aient particuliĂšrement bien traitĂ© leurs compagnes, mais du moins rĂ©vĂšrent-ils des divinitĂ©s fĂ©minines. Capable d'enfanter, la femme incarne alors le mystĂšre de la fĂ©conditĂ©, comme le sang qui s'Ă©coule d'elle Ă©voque la mort, mĂȘlant intimement en son ventre le secret des origines et celui du trĂ©pas. Etroitement liĂ©e au cycle de la nature et des saisons, on la loue pour invoquer sa protection ou implorer sa prodigalitĂ©. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Cela ne va pas durer. L'apparition des sociĂ©tĂ©s guerriĂšres et, sans doute, une meilleure comprĂ©hension des mĂ©canismes de la procrĂ©ation dĂ©sacralisent la femme et mettent un terme Ă  l'Ăąge d'or des dĂ©esses fertiles. Les civilisations antiques donnent naissance aux polythĂ©ismes dominĂ©s par des figures masculines. Le symbole phallique prend le pas sur les douces rotonditĂ©s maternelles. C'est la revanche des dieux mĂąles, explique l'historien des religions Odon Vallet, auteur de Femmes et religions dĂ©esses ou servantes de Dieu? Gallimard. Pour gouverner Ă  cette Ă©poque, il faut se battre. Les dieux sont des chefs de guerre. Les hommes imposent leur domination sur les femmes, qui restent Ă  la maison et perdent leur prestige. Les dĂ©esses de l'Ă©poque ne sont plus que des gardiennes du foyer.» Jusqu'Ă  ce qu'elles se fassent dĂ©finitivement dĂ©boulonner par les dieux uniques. La Bible est le premier livre sacrĂ© Ă  n'avoir pas de dieu nommĂ© au fĂ©minin», souligne Odon Vallet. Des sociĂ©tĂ©s patriarcales du bassin mĂ©diterranĂ©en naissent les trois religions monothĂ©istes - judaĂŻsme, christianisme et islam - attribuant le beau rĂŽle aux mĂąles. Dans l'Ancien Testament, deux livres sur 46 sont consacrĂ©s Ă  des femmes, et plus de 80% des personnages sont des hommes», dĂ©nombre Odon Vallet. Place donc Ă  un seul Dieu, masculin, qui ne va s'adresser qu'Ă  des hommes et n'ĂȘtre enseignĂ© que par des hommes. On sent poindre le malentendu dĂšs la GenĂšse, qui conte curieusement deux rĂ©cits de la crĂ©ation d'Adam et Eve. Le premier, qui induit une Ă©galitĂ© entre l'homme et la femme, dit que, le sixiĂšme jour, Dieu fit l'homme Ă  son image, prĂ©cisant Il les crĂ©a mĂąle et femelle.» Le second texte donne une tout autre version Dieu ayant créé Adam craint que celui-ci ne s'ennuie et lui octroie une aide». Il lui prĂ©lĂšve une cĂŽte pour façonner Eve. Adam est ainsi créé Ă  l'image de Dieu alors qu'Eve l'est Ă  l'image de l'homme. Sur ces bases solides va s'Ă©difier l'histoire de la misogynie sacrĂ©e. Saint Augustin dĂ©crĂšte Homme, tu es le maĂźtre, la femme est ton esclave, c'est Dieu qui l'a voulu.» Plus tard, saint Thomas enfonce le clou La femme a Ă©tĂ© créée plus imparfaite que l'homme, mĂȘme quant Ă  son Ăąme.» Juifs et musulmans ne disent pas le contraire. Pauline Bebe, premiĂšre et unique femme rabbin de France, ordonnĂ©e par la communautĂ© libĂ©rale, raconte Le Talmud comporte un texte qui dit que Dieu a créé la femme Ă  partir d'une cĂŽte de l'homme, car, s'il avait choisi les yeux, elle aurait Ă©tĂ© curieuse, les mains, elle aurait Ă©tĂ© chapardeuse, la bouche, elle aurait Ă©tĂ© bavarde, etc. Mais le texte conclut que, malgrĂ© ces prĂ©cautions, la femme est quand mĂȘme curieuse, chapardeuse, bavarde...» Pendant des siĂšcles, les femmes seront vouĂ©es aux destins secondaires d'Ă©pouses, de mĂšres, voire de signes extĂ©rieurs de richesse le roi Salomon dispose ainsi de 700 femmes et de 2 300 concubines. Les civilisations grecque et romaine ne tiennent pas la femme en plus haute estime. Aristote la voit comme un mĂąle stĂ©rile», PĂ©riclĂšs dĂ©crĂšte que la plus grande vertu d'une femme, c'est de savoir se taire», tandis que la mythologie hellĂ©nique est fondĂ©e sur la lĂ©gende de Pandore, premiĂšre femme de l'humanitĂ©, qui ouvrit sa funeste boĂźte Ă  flĂ©aux et rĂ©pandit le malheur sur le monde. Les contemporaines de JĂ©sus ne sont guĂšre mieux loties. Si l'homme ne peut se rĂ©aliser pleinement que dans le mariage - MĂȘme si un homme Ă©tudie toute la Torah et accomplit tous les commandements, s'il ne se marie pas, son Ăąme n'atteint jamais la perfection», affirme la kabbale - il dispose seul du droit de divorcer, ou plutĂŽt de rĂ©pudier sa femme avec, soyons juste, des obligations matĂ©rielles Ă  son Ă©gard. Si elle refuse, elle se condamne Ă  la solitude et ne peut contracter d'autre union, sous peine de se retrouver en situation d'adultĂšre et de voir ses futurs enfants exclus de la sociĂ©tĂ© des croyants. En rejetant la rĂ©pudiation pour proclamer l'indissolubilitĂ© des liens conjugaux, JĂ©sus fait soudain ?uvre de salubritĂ© publique envers les femmes. Les juives n'ont alors pas accĂšs au Temple les jours de leurs rĂšgles ni aprĂšs un accouchement, tous les Ă©coulements» corporels Ă©tant jugĂ©s impurs. Le LĂ©vitique prĂ©cise qu'une femme venant de mettre au monde un fils ne doit pas approcher du sanctuaire pendant quarante jours. Si c'est une fille, c'est pire sa pĂ©nitence dure soixante jours. Les jeunes filles sont mariĂ©es avant la pubertĂ©, pour s'assurer que l'Ă©poux sera bien le pĂšre des enfants - ainsi Marie, promise Ă  Joseph alors qu'elle n'a pas 15 ans. Quant Ă  la femme adultĂšre, on la lapide. Dans ce contexte, JĂ©sus apparaĂźt comme un prophĂšte du fĂ©minisme. Alors que ses contemporains de Palestine tiennent les femmes pour impures, il ne craint pas de se souiller en les frĂ©quentant», constate l'historien Guy Bechtel, auteur du remarquable ouvrage Les Quatre Femmes de Dieu la putain, la sorciĂšre, la sainte et BĂ©cassine, qui vient de paraĂźtre chez Plon. Le Christ n'hĂ©site pas Ă  leur parler, il les guĂ©rit, accepte qu'elles le suivent sur les routes de GalilĂ©e. Il va jusqu'Ă  dire - suprĂȘme extravagance - que les prostituĂ©es entreront au royaume des cieux avant les pharisiens. Il n'en convie aucune parmi ses disciples, pas plus qu'il ne les invite Ă  la CĂšne, mais c'est Ă  Marie-Madeleine qu'il apparaĂźt le jour de la RĂ©surrection. La maternitĂ© inspire le dĂ©goĂ»t i JĂ©sus fait preuve d'une Ă©tonnante mansuĂ©tude envers le beau sexe, les PĂšres de l'Eglise vont se charger de remettre les choses Ă  leur place. Leurs interprĂ©tations des Evangiles justifieront vingt siĂšcles de phallocratie. Les commentaires sur Adam et Eve vont se multiplier, analyse Guy Bechtel. La confiture sacerdotale s'accumulera sur le palimpseste d'origine, au point qu'on ne pourra plus lire le premier message de JĂ©sus.» Alors qu'elle Ă©tait avant tout mĂšre chez les juifs, la femme n'aura mĂȘme pas droit Ă  cette consolation dans le christianisme. Puisque les premiers chrĂ©tiens s'attendent Ă  une fin du monde imminente, Ă  quoi bon faire des enfants? La maternitĂ© inspire mĂȘme le dĂ©goĂ»t saint JĂ©rĂŽme trouve aux femmes enceintes un aspect hideux» et saint Ambroise clame Heureuses les stĂ©riles!» Si la femme n'engendre point, Ă  quoi diable peut-elle bien servir? A rien. Tout au plus fera-t-on de quelques pieuses martyres des saintes acceptables, pourvu qu'elles aient subi stoĂŻquement la torture Agathe, les seins tranchĂ©s, pĂ©rit nue sur la braise, CĂ©cile est dĂ©capitĂ©e, Blandine jetĂ©e aux lions, Apolline, Ă©dentĂ©e Ă  force de coups, se jette dans les flammes. Marie, qui joue finalement un rĂŽle secondaire dans la vie du Christ - deux Ă©vangiles sur quatre mentionnent sa virginitĂ© - va devenir au fil des siĂšcles l'unique femelle Ă  peu prĂšs frĂ©quentable. JĂ©rĂŽme, Ambroise et Augustin affirment que Marie fut vierge non seulement avant la naissance du Christ, mais Ă©galement pendant et aprĂšs. Vers 880, Hincmar de Reims, muni d'on ne sait quelles informations, fournit les dĂ©tails anatomiques Marie avait mis son enfant au monde ?vulve et utĂ©rus fermĂ©s?», s'amuse Guy Bechtel. Cependant, c'est Ă  partir du XIIe siĂšcle qu'on entreprend d'en faire une supersainte, que Rome s'acharnera Ă  rendre la plus Ă©thĂ©rĂ©e, la plus dĂ©sincarnĂ©e, la plus Ă©loignĂ©e du commun des mortelles qui soit, un modĂšle hors de portĂ©e, mĂȘme de la plus pieuse des dames patronnesses. En 1854, Pie IX parfait le tableau il proclame le dogme de l'ImmaculĂ©e Conception, qui fait de Marie l'unique femme nĂ©e sans la marque infamante du pĂ©chĂ© originel. DĂšs le dĂ©but, les thĂ©ologiens conspuent l'amour physique et avec lui l'objet et la source de toutes les concupiscences si l'homme dĂ©sire la femme, c'est de sa faute Ă  elle, tentatrice et dĂ©moniaque. Et les prĂ©jugĂ©s ont la vie dure lors de l'Exposition universelle de 1958, le Vatican choisit une photo de Brigitte Bardot dansant le mambo dans Et Dieu crĂ©a la femme afin d'illustrer la salle de son pavillon consacrĂ©e au Mal. Pour limiter le plus possible le contact avec la chair honnie de la femelle, on inventa mĂȘme au XVIIe siĂšcle l'inĂ©narrable chemise conjugale Ă  faire un chrĂ©tien», munie d'un trou Ă  l'endroit idoine. A la fois putain, infernale et idiote endant des siĂšcles, les plus brillants cerveaux du christianisme vont rivaliser de zĂšle fielleux pour Ă©reinter la femme. Et c'est la surenchĂšre. Odon de Cluny Ă©crit au Xe siĂšcle Nous qui rĂ©pugnons Ă  toucher du vomi et du fumier, comment pouvons nous dĂ©sirer serrer dans nos bras ce sac de fientes?» Guy Bechtel insiste Seule, l'Eglise catholique l'a pensĂ©e Ă  la fois infĂ©rieure, putain, infernale et, en plus, idiote, ce qui est d'ailleurs contradictoire comment pourrait-on en mĂȘme temps avoir les ruses du diable et la bĂȘtise de la bĂ©casse?» Ces Ă©lucubrations demeurent cependant l'apanage des beaux esprits retranchĂ©s des rĂ©alitĂ©s de ce monde Le simple curĂ© de paroisse Ă©tait loin de tout ça», tempĂšre l'historien. C'est la diffĂ©rence avec l'islam ou le judaĂŻsme ultraorthodoxe, peut-ĂȘtre moins violents dans les textes, mais bien plus coercitifs dans leurs applications. Reste que cette domination va asseoir pour des siĂšcles la suprĂ©matie masculine chez les catholiques. On tiendra les femmes soigneusement Ă©loignĂ©es de toute instruction. On leur enjoindra successivement d'ĂȘtre vierges, puis mĂšres, ou tout Ă  la fois, ce qui est malcommode. On les brĂ»lera Ă  l'occasion quand on les croira sorciĂšres et que la rudesse des temps y trouvera son exutoire. MalgrĂ© cela, ce sont les religieuses qui constituent le gros des troupes dans les monastĂšres et les couvents - elles sont encore 800 000 dans les ordres, contre 400 000 hommes. Pourtant, Rome n'a jamais dĂ©bordĂ© d'affection envers ses pieuses filles pendant des siĂšcles, avec leur consentement et surtout celui de leurs familles, on les enferme dans de froides clĂŽtures le chauffage est un confort Ă  proscrire, on leur dĂ©fend de se laver par crainte qu'elles ne se souillent en se touchant, on les maintient dans une ignorance crasse en leur interdisant la lecture des Evangiles et des thĂ©ologiens, on les empĂȘche de se parler, de dormir, de sortir, bref, on les dĂ©sespĂšre consciencieusement. Parfois mĂȘme, si elles ont le tort de prĂ©tendre entretenir une relation particuliĂšre avec le Christ, on flaire l'hĂ©rĂ©sie, comme ThĂ©rĂšse d'Avila, Catherine de Sienne ou Hildegarde de Bingen en feront l'amĂšre expĂ©rience. De son cĂŽtĂ©, le judaĂŻsme continuera de visser les femmes Ă  leurs fourneaux. Si la transmission de la judĂ©itĂ© est matrilinĂ©aire, la halaka, la loi juive, interdit aux femmes de prendre la parole dans la synagogue, oĂč elles disposent d'espaces rĂ©servĂ©s. Soumise Ă  une double injonction dĂ©concertante, la femme juive est censĂ©e connaĂźtre les 613 commandements de la mitsva, mais n'a pas le droit de les Ă©tudier. Le Talmud le stipule Mieux vaut brĂ»ler la Torah que de la confier Ă  une femme.» Tous les matins, dans une priĂšre rituelle, l'homme remercie Dieu de ne pas l'avoir fait femme. Aujourd'hui, seule la communautĂ© juive libĂ©rale - bien implantĂ©e aux Etats-Unis, mais minoritaire en France - reconnaĂźt les ordinations de femmes, telle la Française Pauline Bebe. Les femmes portent toutes sortes de souillures et doivent se purifier rĂ©guliĂšrement par l'ablution rituelle. Il y a incompatibilitĂ© entre la sexualitĂ© fĂ©minine et le sacré», Ă©crivent AgnĂšs Fine et Claudine Leduc dans Femmes et religions Presses universitaires du Mirail. NĂ©anmoins, contrairement Ă  l'optique chrĂ©tienne, la sexualitĂ© n'est pas taboue. Elle n'a pas seulement pour but la procrĂ©ation, prĂ©cise Pauline Bebe, mais Ă©galement le plaisir, reconnu Ă  l'homme comme Ă  la femme. Mais sa prĂ©sence perturbe l'homme, qui risque d'avoir des idĂ©es dĂ©placĂ©es. Pour Ă©viter de le dĂ©tourner de la priĂšre, elle doit cacher les parties de son corps jugĂ©es sĂ©duisantes ses cheveux, ses bras, ses jambes...» Epouses, mĂšres, elles n'ont d'autre fonction sociale que celle de croĂźtre et multiplier. Dans des textes du Moyen Age, raconte Pauline Bebe, on lit que les femmes doivent tenir le foyer pour permettre aux hommes d'aller acquĂ©rir l'intelligence Ă  l'extĂ©rieur.» RĂšgle toujours de mise chez les ultraorthodoxes, oĂč la femme se doit encore de mettre au monde une nombreuse progĂ©niture dont elle devra s'occuper seule, comme elle devra assurer la subsistance du foyer puisque monsieur Ă©tudie. Un vieux proverbe yiddish dit que Dieu ne pouvait ĂȘtre partout Ă  la fois, c'est pourquoi il a créé la mĂšre juive». Les sociĂ©tĂ©s les plus oppressives Partout, la femme a Ă©tĂ© claquemurĂ©e chez elle. Dans l'islam encore plus qu'ailleurs. La rencontre entre l'islam et l'arabitĂ© a produit quelques-unes des sociĂ©tĂ©s les plus oppressives de la planĂšte en matiĂšre de condition fĂ©minine, Ă©crivent Sophie Bessis et Souhayr Belhassen dans Femmes du Maghreb l'enjeu LattĂšs. Car l'islam a consacrĂ© dans la loi et les faits le rĂšgne dĂ©jĂ  bien Ă©tabli dans la rĂ©gion de la famille patriarcale, dont le mĂąle, plus que jamais l'Ă©lu de Dieu, est sans contestation possible le chef.» Le Coran semble pourtant poser une Ă©galitĂ© de principe L'ĂȘtre humain, qu'il soit homme ou femme, est honorĂ© de par sa crĂ©ation originelle. Cette grĂące de Dieu et cet honneur sont dĂ©cernĂ©s [...] sans distinction de sexe», Ă©crit la sociologue Fatima Naseef dans Droits et devoirs de la femme en islam Ă  la lumiĂšre du Coran et de la Sunna Tawhid. La 2e sourate du Coran, un brin grivoise, insiste sur la complĂ©mentaritĂ© des sexes Elles sont un vĂȘtement pour vous, comme vous ĂȘtes un vĂȘtement pour elles.» Malheureusement, la plupart des versets sont moins aimables Les ambiguĂŻtĂ©s du Coran, qui ont permis depuis des siĂšcles la pluralitĂ© de ses lectures, ne rĂ©sident pas dans la question de savoir si les femmes sont infĂ©rieures aux hommes, mais dans celle de dĂ©finir les droits qui leur sont accordĂ©s Ă  l'intĂ©rieur des limites posĂ©es par cette infĂ©riorité», analysent Sophie Bessis et Souhayr Belhassen. Ainsi ce passage de la 4e sourate Les hommes ont autoritĂ© sur les femmes, du fait qu'Allah a prĂ©fĂ©rĂ© certains d'entre vous Ă  certains autres, et du fait que les hommes font dĂ©pense de leurs biens en faveur des femmes. Celles dont vous craignez l'indocilitĂ©, admonestez-les. RelĂ©guez-les dans les lieux oĂč elles couchent. Frappez-les.» Pour couronner le tout, alors que les fidĂšles mĂ©ritants seront accueillis au paradis par des cohortes de vierges enchanteresses, les pieuses musulmanes y retrouveront, en guise d'Ă©phĂšbes... leurs maris. Pourtant, l'avĂšnement de l'islam a paradoxalement pu constituer un progrĂšs dans certaines rĂ©gions. Ainsi le ProphĂšte condamne-t-il une pratique courante de l'Arabie prĂ©islamique qui consistait Ă  se dĂ©barrasser des petites filles dĂšs leur naissance en les enterrant vivantes. Il limite le nombre des Ă©pouses Ă  quatre - et encore faut-il se montrer Ă©quitable Si vous craignez de ne pas ĂȘtre justes, alors une seule» 4e sourate. Enfin, il permet Ă  la femme d'hĂ©riter, sa part Ă©quivalant Ă  la moitiĂ© de celle d'un homme. Et quand le Coran dit Qu'elles rabattent leurs voiles sur leurs gorges», et prescrit une tenue dĂ©cente», il ne fait qu'entĂ©riner les traditions vestimentaires d'une rĂ©gion oĂč l'on se promenait peu en minijupe. Bien avant l'islam, les femmes Ă©taient voilĂ©es et recluses, y compris chez les juifs et les chrĂ©tiens», souligne la sociologue Juliette Minces, auteur du Coran et les femmes Hachette. Mais si les juives et les chrĂ©tiennes se sont dĂ©barrassĂ©es de leurs voiles depuis belle lurette, ce n'est pas le cas des musulmanes, qui restent infĂ©odĂ©es Ă  ce symbole de leur soumission. Les EuropĂ©ennes ont commencĂ© Ă  s'Ă©manciper timidement depuis la RĂ©forme, qui pose, au XVIe siĂšcle, les premiers jalons en encourageant les femmes Ă  Ă©tudier les textes religieux, puis en les associant au ministĂšre de leurs Ă©poux. Les chrĂ©tiennes, qui, malgrĂ© tout, ne subissent ni la polygamie ni l'enfermement, et auxquelles la sphĂšre publique n'a jamais Ă©tĂ© interdite, vont dĂ©finitivement prendre au XIXe siĂšcle le chemin de l'Ă©galitĂ©. En Occident, l'Ă©mancipation est venue plus de la dĂ©saffection de la pratique religieuse que du sein des religions elles-mĂȘmes, forcĂ©es de suivre le mouvement. Un parcours inconcevable en terre d'islam, oĂč le culte est d'autant plus prĂ©pondĂ©rant que la plupart des Etats tirent leurs lĂ©gislations de la charia, la loi islamique. InspirĂ©s de la loi coranique, les codes du statut personnel rĂ©gissent la situation juridique de la femme. La polygamie et la rĂ©pudiation demeurent de rigueur Ă  dans la plupart des Etats islamiques, au moins dans la loi sinon dans les faits. Suivant la filiation agnatique qui veut que les enfants appartiennent au pĂšre et Ă  sa lignĂ©e, la mĂšre n'en a pas la garde. Quant Ă  la femme adultĂšre, son sort se rĂšgle encore souvent Ă  coups de pierres un tribunal des Emirats arabes unis vient de condamner Ă  la lapidation une IndonĂ©sienne, enceinte hors des liens du mariage. NĂ©anmoins, les pratiques diffĂšrent selon les pays. En Afghanistan, les femmes n'ont absolument aucun droit depuis la prise de Kaboul par les talibans en 1996 recluses, elles ne peuvent sortir qu'entiĂšrement dissimulĂ©es sous des forteresses de toile ne laissant voir que leur regard grillagĂ©. Elles n'ont pas le droit d'Ă©tudier, de travailler, ni mĂȘme de se faire soigner, puisque tous les mĂ©decins sont des hommes. A cĂŽtĂ© de cet enfer, la vie des Saoudiennes ressemble Ă  un chemin de roses. Pourtant, elles doivent porter le niqab, qui couvre entiĂšrement le visage sauf les yeux, et vivent dans un monde strictement cloisonnĂ©, oĂč il leur est dĂ©fendu de conduire une voiture ou de cĂŽtoyer les hommes. Elles disposent d'Ă©coles sĂ©parĂ©es, de bureaux sĂ©parĂ©s, de banques sĂ©parĂ©es... Seul l'hĂŽpital demeure mixte. Dans ce contexte, parler d'Ă©mancipation fĂ©minine relĂšve de l'humour noir. L'argument de la dĂ©fense des droits de l'homme est irrecevable dans ces pays, oĂč il reprĂ©sente l'expression du vieux fantasme colonialiste. Le respect du statut traditionnel de la femme reste considĂ©rĂ© comme un rempart contre l'acculturation. Pour le sociologue et spĂ©cialiste de l'Iran Farhad Khosrokhavar, maĂźtre de confĂ©rences Ă  l'Ecole des hautes Ă©tudes en sciences sociales, la meilleure voie possible passe par la rĂ©interprĂ©tation des textes religieux Les pays musulmans n'Ă©volueront que si les femmes bougent au nom du Coran, si elles changent la religion plutĂŽt que d'invoquer la modernitĂ© occidentale, source de suspicion et de rejet.» Et ça commence Ă  marcher. En Iran, plus souple que dans les annĂ©es khomeinistes, le raz de marĂ©e rĂ©formateur des Ă©lections lĂ©gislatives laisse espĂ©rer des changements. Le rĂ©gime autorise les filles Ă  Ă©tudier sur les mĂȘmes bancs que les garçons elles sont scolarisĂ©es Ă  80% et reprĂ©sentent 58% des Ă©tudiants Ă  l'universitĂ©. Elles votent et sont Ă©ligibles. Depuis deux ans, on voit mĂȘme des jeunes femmes maquillĂ©es, quelques mĂšches au vent, se promener dans les rues de TĂ©hĂ©ran pieds nus dans leurs sandalettes. Elles raccourcissent leur manteau, qui laisse dĂ©sormais entrevoir un jean ou des chaussures osĂ©es, comme les fameuses bottines rouges de Faezeh Hashemi, la fille de l'ancien prĂ©sident. Surtout, elles peuvent dĂ©sormais demander de faire figurer le droit de divorcer dans leur acte de mariage, et le juge de la famille peut obliger le mari Ă  verser Ă  sa femme la moitiĂ© de ses biens. Selon Farhad Khosrokhavar, l'abandon du voile sera sans doute la derniĂšre conquĂȘte des musulmanes, lĂ  oĂč son port est obligatoire Si elles demandent d'abord le foulard, la sociĂ©tĂ©, choquĂ©e, se rĂ©tractera. Le plus important, c'est de faire passer tout ce qui concerne leur statut, le divorce, etc. Pour obtenir ce qu'elles veulent, elles doivent garder le foulard, garant de leur fidĂ©litĂ© Ă  l'islam.» Les Egyptiennes, quant Ă  elles, viennent de conquĂ©rir le droit de divorcer, qui ne leur Ă©tait accordĂ© que dans des cas extrĂȘmes. Mais elles ont dĂ» renoncer Ă  une autre de leurs revendications voyager Ă  l'Ă©tranger sans l'autorisation de leur mari. MĂȘme une femme ministre peut se faire arrĂȘter Ă  l'aĂ©roport sur un simple coup de fil de son Ă©poux. Au Maroc, un projet de rĂ©forme de la sĂ©vĂšre mudawana - le texte qui dĂ©finit le statut juridique de la femme - est actuellement Ă  l'Ă©tude. Il prĂ©voit, notamment, d'Ă©lever l'Ăąge du mariage de 15 Ă  18 ans pour les filles, supprimerait la rĂ©pudiation et la polygamie, introduirait le droit au divorce et le partage des biens. Principe d'Ă©galitĂ© et doctrines n regard du chemin qui reste Ă  accomplir pour les musulmanes, les points de doctrine qui chiffonnent les catholiques peuvent sembler dĂ©risoires. Des dogmes balayĂ©s par les protestants. Ils n'ont jamais Ă©tabli de couvents pour y parquer les femmes; Luther n'a pas fait de la virginitĂ© une marque d'excellence; et enfin, le mariage des pasteurs leur donne de la femme une connaissance bien rĂ©elle», explique Guy Bechtel. Moins on est au clair sur la place de la femme, plus on idĂ©alise la personne complĂštement dĂ©sincarnĂ©e de Marie, diagnostique Titia Koen, femme pasteur de l'Eglise rĂ©formĂ©e de France. Au contraire, Luther a refusĂ© le culte marial et dĂ©clarĂ© que les chrĂ©tiens, hommes et femmes, Ă©taient tous Ă©gaux devant Dieu. Les protestantes se sont beaucoup investies dans la revendication de leur Ă©mancipation, pour l'accĂšs Ă  la contraception, dans le soutien au planning familial.» Le sacro-saint principe d'Ă©galitĂ© les a tout naturellement conduites Ă  la pastorale - la moitiĂ© des pasteurs français formĂ©s actuellement sont des femmes. Depuis 1978, les Ă©glises anglicanes ordonnent officiellement des femmes. Les Britanniques, qui ont attendu 1992 pour suivre le mouvement, viennent de nommer une chanoinesse au rang de doyenne de la circonscription ecclĂ©siastique de Leicester, un poste Ă©levĂ© de la hiĂ©rarchie. Quant aux Eglises protestantes scandinaves, allemandes, et amĂ©ricaines, certaines ont mĂȘme nommĂ© des femmes Ă©vĂȘques. D'autres Eglises chrĂ©tiennes emboitent le pas des protestants fondĂ©e en 1870 en rĂ©action au concile Vatican I, l'Eglise Vieille-Catholique - qui compte 500 000 fidĂšles - vient d'ordonner le 19 fĂ©vrier sa premiĂšre femme prĂȘtre. Des femmes prĂȘtres? Le Vatican ne veut dĂ©finitivement pas en parler. JĂ©sus n'a pas choisi de femme comme apĂŽtre, un point c'est tout. Pour se dĂ©barrasser du sujet, Jean-Paul II a dĂ©crĂ©tĂ© une bonne fois pour toutes en 1998 que la non-ordination des femmes n'est pas une question de discipline, mais une vĂ©ritĂ© de foi». Ce qui empĂȘche ses successeurs de revenir dessus. Lavinia Byrne en sait quelque chose. Cette religieuse catholique anglaise a claquĂ© en janvier la porte de son ordre aprĂšs trente-cinq ans de vie monastique, car elle ne supportait plus les pressions du Vatican, dignes de l'Inquisition» Rome, qui ne lui pardonne pas la publication d'un livre en faveur de l'ordination des femmes, a tentĂ© d'interdire sa diffusion. Quelques femmes Ă  la barre aideraient pourtant l'Eglise Ă  Ă©voluer. Selon l'Insee, 75% des pratiquants sont des femmes, mais leur nombre ne cesse de baisser si 20% des Françaises se disaient pratiquantes rĂ©guliĂšres en 1983, elles n'Ă©taient plus que 15% en 1993, dont 34% de plus de 60 ans. 90% des catĂ©chistes sont des femmes sans elles, la foi catholique ne serait plus transmise en France. Pour combien de temps encore? DĂšs les annĂ©es 60, les femmes ont commencĂ© Ă  prendre leurs distances avec une Eglise qui leur imposait de dĂ©baller leur vie intime Ă  des confesseurs plus ou moins inquisiteurs. Guy Bechtel cite ainsi les rĂ©sultats d'une enquĂȘte menĂ©e en 1968 et en 1969, qui rĂ©vĂšle que 80% du temps de la confession Ă©tait alors consacrĂ© Ă  l'examen de pĂ©chĂ©s sexuels Trop longtemps, Rome a cru avoir le droit de sonder les reins et les c?urs des femmes, de rĂ©glementer leur vie sexuelle, de distinguer les bonnes des mauvaises chrĂ©tiennes, et de corriger plus souvent que de pardonner», allant parfois jusqu'Ă  interdire la communion aux fautives. Les femmes n'acceptent plus de voir leur sexualitĂ© rĂ©gentĂ©e par des cĂ©libataires retranchĂ©s des rĂ©alitĂ©s de ce monde. RĂ©sultat selon une Ă©tude de la Sofres, seulement 6% des catholiques se confessaient encore en 1991. Pas facile de se sentir Ă  l'aise dans une Eglise qui montre du doigt les utilisatrices de la pilule, qui exclut les divorcĂ©s, qui interdit la fĂ©condation in vitro, qui excommunie les femmes ayant subi un avortement. Alors que la plupart de ces problĂšmes auraient pu ĂȘtre balayĂ©s dans la foulĂ©e du concile Vatican II - sauf l'avortement, sur lequel l'Eglise ne reviendra sans doute jamais parce qu'elle prĂȘte une Ăąme Ă  l'embryon, fĂ»t-ce Ă  la douziĂšme semaine de grossesse - c'est le contraire qui s'est produit. La publication par Paul VI de l'encyclique Humanae vitae, en 1968, a jetĂ© un froid glacial. Comprenant que les commissions vaticanes convoquĂ©es sur ce sujet s'apprĂȘtaient Ă  statuer en faveur de la contraception, Paul VI a renvoyĂ© tout le monde et signĂ© un texte - largement inspirĂ© par un certain Karol Wojtyla - qui condamne toute action qui, soit en prĂ©vision de l'acte conjugal, soit dans son dĂ©roulement, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procrĂ©ation». Quand Rome se mit aussi en tĂȘte de jeter l'anathĂšme sur les techniques immorales et illicites» de fĂ©condation in vitro, les fidĂšles en perdirent leur latin Autrefois, l'Eglise avait interdit le sexe sans bĂ©bĂ©; maintenant, elle interdit le bĂ©bĂ© sans sexe», s'Ă©tonne Guy Bechtel. Rien dans l'Evangile ne justifie pourtant ces interdits. S'ensuit le schisme silencieux» Les chrĂ©tiens restent des chrĂ©tiens, mais ils se sentent de moins en moins liĂ©s Ă  Rome», constate Guy Bechtel. Depuis trente ans, les femmes se dĂ©tournent du culte, et les Ă©glises se vident. Le renouvellement des gĂ©nĂ©rations ne se fait pas. En perdant les femmes, l'Eglise perd tout, analyse l'historien. En s'attaquant Ă  la moitiĂ© de l'humanitĂ©, elle a commis une erreur grossiĂšre. Elle a perdu la guerre des femmes. Y aura-t-il une seconde manche?» Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline
FĂȘtede la TrinitĂ©. Dieu est don de soi (PĂšre), accueil de soi (Fils), vie, mouvement et fĂ©conditĂ© (Esprit) : un commentaire du P. Marcel Domergue, jĂ©suite. Quand les chrĂ©tiens en sont venus Ă  parler de trinitĂ©, ils n'ont pas choisi la voie de la facilitĂ©. Il est tellement plus simple d'annoncer un Dieu monolithe, Ă  l'image des souverains terrestres dĂ©tenteurs d'un L'Ă©vangile du jour Ce que Dieu a uni, que personne ne le sĂ©pare ! » Mc 10, 1-12 En ce temps-lĂ , JĂ©sus arriva dans le territoire de la JudĂ©e, au-delĂ  du Jourdain. De nouveau, des foules s’assemblĂšrent prĂšs de lui, et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait. Des pharisiens l’abordĂšrent et, pour le mettre Ă  l’épreuve, ils lui demandaient Est-il permis Ă  un mari de renvoyer sa femme ? » JĂ©sus leur rĂ©pondit Que vous a prescrit MoĂŻse ? » Ils lui dirent MoĂŻse a permis de renvoyer sa femme Ă  condition d’établir un acte de rĂ©pudiation. » JĂ©sus rĂ©pliqua C’est en raison de la duretĂ© de vos cƓurs qu’il a formulĂ© pour vous cette rĂšgle. Mais, au commencement de la crĂ©ation, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son pĂšre et sa mĂšre, il s’attachera Ă  sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sĂ©pare ! » De retour Ă  la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur dĂ©clara Celui qui renvoie sa femme et en Ă©pouse une autre devient adultĂšre envers elle. Si une femme qui a renvoyĂ© son mari en Ă©pouse un autre, elle devient adultĂšre. » MĂ©diter avec les Carmes Les Pharisiens voulaient tendre Ă  JĂ©sus un piĂšge et le mettre en contradiction avec MoĂŻse. Ils ont posĂ© leur question au sujet du divorce, plus exactement au sujet du renvoi de l'Ă©pouse, mais la rĂ©ponse de JĂ©sus Ă©claire d'un coup tous les secteurs de la vie morale Vous vous appuyez sur une permission de MoĂŻse, dit JĂ©sus Ă  ses contradicteurs ; mais avant MoĂŻse, il y a Dieu, avant les arrangements de MoĂŻse, il faut voir le dessein de Dieu, comment Dieu a fait les choses "au commencement", c'est-Ă -dire au moment de la crĂ©ation. Dieu a voulu la complĂ©mentaritĂ© de l'homme et de la femme ; il les a voulus diffĂ©rents, tout en donnant Ă  l'homme et Ă  la femme une Ă©gale dignitĂ©. C'est Ă  partir de cette diffĂ©rence qu'il a créé la merveille de l'amour et la merveille de la vie, et il a dit "Les deux ne feront qu'un seul ĂȘtre". Ils demeurent diffĂ©rents ; elle et lui restent comptables devant Dieu de leurs choix et de leur libertĂ© ; mais l'amour a liĂ© entre eux un lien irrĂ©versible, irrĂ©versible parce qu'ils sont entrĂ©s tous deux, librement, dans l'Ɠuvre de Dieu. Ce que Dieu a uni, ce que Dieu a voulu un, il n'appartient pas aux humains de le dĂ©sunir. Personne ne peut dĂ©faire ce que Dieu a fait ; personne ne peut dĂ©dire ce que Dieu a particulier aucune loi humaine ne peut prĂ©valoir contre le dessein de Dieu. Qu'il s'agisse de l'indissolubilitĂ© du couple, de l'euthanasie, des progrĂšs de la gĂ©nĂ©tique, des droits de l'embryon humain ou de son usage Ă  des fins de recherche scientifique, le croyant doit se dĂ©terminer, finalement, non Ă  partir de ce que permettent ou rĂ©prouvent les gouvernements europĂ©ens, mais Ă  partir de ce que Dieu a fait pour l'homme et de ce que Dieu a dit de la vie et de la saint Paul rappelait aux chrĂ©tiens "Ne vous modelez pas sur le monde prĂ©sent, mais mĂ©tamorphosez-vous par un changement de votre mentalitĂ©, pour discerner quelle est la volontĂ© de Dieu, ce qui est bien, ce qui lui est agrĂ©able, ce qui est parfait" Rm 12,1.Cependant, autant le chrĂ©tien doit se montrer courageux dans ses propres choix, autant il doit se garder de condamner ceux qui l'entourent, croyants ou incroyants. RĂ©prouver une action, mĂȘme avec Ă©nergie, n'Ă©quivaut jamais Ă  rejeter ceux qui ont agi. Pour prendre un exemple quelle est la famille qui ne compte aujourd'hui des cas douloureux de foyers dĂ©sunis ou de couples recomposĂ©s, en dĂ©pit de l'Ă©chec d'un premier amour ? Que pouvons-nous faire, dans le silence du cloĂźtre, sinon respecter douloureusement ces options douloureuses, et porter dans la priĂšre ou dans l'imploration ces hommes et ces femmes blessĂ©s, comme Dieu les porte dans son amour et sa misĂ©ricorde ? De mĂȘme notre conscience de croyants ne peut que s'insurger devant certaines audaces scientifiques qui ĂŽtent Ă  l'ĂȘtre humain toute sa dignitĂ©. Mais, parce que nous sommes dans l'Église des permanents de la priĂšre, il nous faut tout autant demander lumiĂšre et discernement pour tant de savants chrĂ©tiens confrontĂ©s aux Ă©nigmes de la vie, et qui travaillent sur les marges du savoir, face Ă  des problĂšmes que jamais personne ne s'est posĂ©s, et avec des pouvoirs que jamais les hommes n'ont eus en mains. Personne, parfois, n'est passĂ© avant eux pour faire des lois, pour permettre ou interdire ; et souvent, face Ă  la complexitĂ© de ce qu'ils dĂ©couvrent, ils se demandent, angoissĂ©s "Qu'est-ce que Dieu a voulu au commencement ?" "Envoie, Seigneur, ta lumiĂšre et ta vĂ©ritĂ©, qu'elles soient leur guide, et les ramĂšne", dans la paix, "face au mystĂšre oĂč tu fais ta demeure". Fortifie, Seigneur, ceux que tu as unis pour toujours par le sacrement du mariage. Qu'ils puisent dans ta fidĂ©litĂ© le courage de se rester fidĂšles. Dans les visions de Maria Valtorta Livre Tome 5 - ch 3Ăšme annĂ©e vie publique – Que dĂ©sirez-vous savoir ? – Nous voulions savoir s’il est permis Ă  l’homme de rĂ©pudier sa femme pour un motif quelconque. C’est une chose qui arrive souvent, et chaque fois cela fait du bruit lĂ  oĂč cela arrive. Les gens s’adressent Ă  nous pour savoir si c’est permis et nous rĂ©pondons suivant les cas. – En approuvant le fait accompli quatre-vingt-dix fois sur cent. Pour les dix pour cent que vous n’approuvez pas, il s’agit des pauvres ou de vos ennemis. – Comment le sais-tu ? – Parce qu’il en est ainsi de toutes les affaires humaines. Et j’ajoute une troisiĂšme catĂ©gorie celle oĂč, si le divorce Ă©tait permis, il se justifierait davantage, comme dans les vrais cas pĂ©nibles tels qu’une lĂšpre incurable, une condamnation Ă  vie, ou une maladie honteuse
 – Alors, pour toi, ce n’est jamais permis ? – Ni pour moi, ni pour le TrĂšs-Haut, ni pour aucune Ăąme droite. N’avez-vous pas lu que le CrĂ©ateur, au commencement des jours, a créé l’homme et la femme ? Et qu’il les crĂ©a mĂąle et femelle ? Il n’avait pas besoin de le faire. S’il l’avait voulu, il aurait pu, pour le roi de la CrĂ©ation fait Ă  son image et Ă  sa ressemblance, crĂ©er un autre mode de procrĂ©ation, qui aurait Ă©tĂ© tout aussi bon, bien que diffĂ©rent de tout autre moyen naturel. Et il a dit “ Pour cette raison, l’homme quittera son pĂšre et sa mĂšre et s’unira Ă  la femme, et les deux seront une seule chair. ” Dieu les a liĂ©s en une seule unitĂ©. Ils ne sont donc plus “ deux ” chairs mais “ une ” seule. Ce que Dieu a uni, parce qu’il a vu que c’était “ bon ”, que l’homme ne le sĂ©pare pas, car si cela arrivait, ce ne serait plus bon. – Dans ce cas, pourquoi MoĂŻse a-t-il donc dit “ Si un homme a pris une femme, mais qu’elle n’a pas trouvĂ© grĂące Ă  ses yeux pour quelque chose de honteux, il lui Ă©crira un libelle de rĂ©pudiation, le lui remettra en mains propres et la renverra de sa maison ” ? – C’est Ă  cause de la duretĂ© de votre cƓur pour Ă©viter, par un ordre, des dĂ©sordres trop graves. C’est pour cela qu’il vous a permis de rĂ©pudier vos femmes. Mais au commencement, il n’en Ă©tait pas ainsi. Car la femme n’est pas une bĂȘte qui, selon les caprices de son maĂźtre ou les libres circonstances naturelles, est soumise Ă  tel ou tel mĂąle, chair sans Ăąme qui s’accouple pour la reproduction. Vos femmes ont une Ăąme comme vous, et il n’est pas juste que vous la piĂ©tiniez sans pitiĂ©. S’il est dit dans sa condamnation “ Tu seras soumise au pouvoir de ton mari et il te dominera ”, cela doit se produire selon la justice et non selon la tyrannie qui lĂšse les droits d’une Ăąme libre et digne de respect. En rĂ©pudiant alors que ce n’est pas permis, vous offensez l’ñme de votre compagne, la chair jumelle qui s’est unie Ă  la vĂŽtre, ce tout qu’est la femme que vous avez Ă©pousĂ©e en exigeant son honnĂȘtetĂ©, alors que vous, parjures, vous allez vers elle, dĂ©shonorĂ©s, diminuĂ©s, parfois corrompus, et vous continuez Ă  l’ĂȘtre en profitant de toute bonne occasion pour la blesser et donner libre cours Ă  vos passions insatiables. Vous faites de vos femmes des prostituĂ©es ! Pour aucun motif, vous ne pouvez-vous sĂ©parer de la femme qui vous est unie selon la Loi et la BĂ©nĂ©diction. C’est seulement dans le cas oĂč la grĂące vous touche, quand vous comprenez que la femme n’est pas un objet que l’on possĂšde mais une Ăąme et donc qu’elle a des droits Ă©gaux aux vĂŽtres d’ĂȘtre reconnue comme faisant partie intĂ©grante de l’homme et non pas comme son objet de plaisir, et c’est seulement dans le cas oĂč votre cƓur est assez dur pour ne pas Ă©pouser une femme aprĂšs avoir profitĂ© d’elle comme d’une courtisane, seulement pour faire disparaĂźtre le scandale de deux personnes qui vivent ensemble sans la bĂ©nĂ©diction de Dieu sur leur union que vous pouvez renvoyer une femme. C’est qu’alors il ne s’agit pas d’union mais de fornication, et qui souvent n’est pas honorĂ©e par la venue des enfants supprimĂ©s contre nature ou Ă©loignĂ©s comme dĂ©shonorants. Dans aucun autre cas, dans aucun autre. Car si vous avez des enfants illĂ©gitimes d’une concubine, vous avez le devoir de mettre fin au scandale en l’épousant si vous ĂȘtes libres. Je ne m’arrĂȘte pas Ă  l’adultĂšre consommĂ© au dĂ©triment d’une femme ignorante. Pour cela, il y a les pierres de la lapidation et les flammes du shĂ©ol. Mais pour celui qui renvoie son Ă©pouse lĂ©gitime parce qu’il en est las et qui en prend une autre, il n’y a qu’un jugement c’est un adultĂšre. Il en est de mĂȘme pour celui qui prend une femme rĂ©pudiĂ©e, car si l’homme s’est arrogĂ© le droit de sĂ©parer ce que Dieu a uni, l’union matrimoniale continue aux yeux de Dieu et celui qui passe Ă  une seconde femme sans ĂȘtre veuf est maudit. Quant Ă  l’homme qui, aprĂšs avoir rĂ©pudiĂ© sa femme, aprĂšs l’avoir abandonnĂ©e aux craintes de l’existence qui l’obligent Ă  se remarier pour avoir du pain, la reprend si elle reste veuve du second mari, il est Ă©galement maudit. Car, bien qu’étant veuve, elle a Ă©tĂ© adultĂšre par votre faute et vous redoubleriez son adultĂšre. Avez-vous compris, ĂŽ pharisiens qui me tentez ? »
\n \nla femme est la seconde faute de dieu
LEternel Dieu forma une femme de la cĂŽte qu’il avait prise de l’homme, Le baculum de Scott Gilbert vient ici s’ajouter Ă  la longue cohorte des realia dont la traduction est dĂ©duite du contexte, faute d’explication philologique probante. Et ici, il semble bien que dans une certaine mesure, l’anthropologie, la sociologie, la biologie, etc., viennent prendre
Chapitre 32 La fureur de Dieu est menĂ©e Ă  son terme 1. Que se sera-​t-​il passĂ© lorsque les sept bols auront Ă©tĂ© complĂštement vidĂ©s, et quelles questions se posent maintenant Ă  propos des bols ? JEAN a dĂ©jĂ  prĂ©sentĂ© les anges chargĂ©s de verser les sept bols. Les plaies qui rĂ©sultent du versement de ces bols, nous dit-​il, sont “ les derniĂšres, parce que par leur moyen la fureur de Dieu est menĂ©e Ă  son terme ”. RĂ©vĂ©lation 151 ; 161. Ces plaies, qui rĂ©vĂšlent les sanctions prises par JĂ©hovah Ă  cause de la mĂ©chancetĂ© qui rĂšgne sur la terre, doivent ĂȘtre complĂštement dĂ©versĂ©es. Alors les jugements de Dieu auront Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s et le monde de Satan ne sera plus. Que laissent donc prĂ©sager ces plaies pour l’humanitĂ© et pour les chefs de l’actuel systĂšme mĂ©chant ? Que peuvent faire les chrĂ©tiens pour ne pas ĂȘtre frappĂ©s par elles avec le prĂ©sent monde condamnĂ© ? Ce sont lĂ  des questions capitales, auxquelles il faut rĂ©pondre dĂšs maintenant. À coup sĂ»r, tous ceux qui attendent avec impatience le triomphe de la justice vont prĂȘter grand intĂ©rĂȘt Ă  ce que Jean voit maintenant. La colĂšre de JĂ©hovah contre “ la terre ” 2. Qu’arrive-​t-​il lorsque le premier ange verse son bol sur la terre, et que symbolise “ la terre ” ? 2 Le premier ange entre en action. “ Et le premier s’en est allĂ© et a versĂ© son bol sur la terre. Et un ulcĂšre pernicieux et malin est venu sur les hommes qui avaient la marque de la bĂȘte sauvage et qui adoraient son image. ” RĂ©vĂ©lation 162. Comme dans le rĂ©cit relatif Ă  la premiĂšre sonnerie de trompette, “ la terre ” dont il est question ici symbolise le systĂšme politique apparemment stable que Satan a commencĂ© Ă  construire sur la terre au temps de Nimrod, il y a plus de 4 000 ans. — RĂ©vĂ©lation 87. 3. a De quelle façon de nombreux gouvernements exigent-​ils de leurs sujets une soumission qui Ă©quivaut Ă  un culte ? b Quelle organisation les nations ont-​elles substituĂ©e au Royaume de Dieu, et qu’arrive-​t-​il Ă  ceux qui l’adorent ? 3 En ces derniers jours, de nombreux gouvernements exigent de leurs sujets une soumission qui Ă©quivaut Ă  un culte ; ils soutiennent que l’État doit ĂȘtre Ă©levĂ© au-dessus de Dieu ou de toute autre allĂ©geance 2 TimothĂ©e 31 ; voir Luc 2025 ; Jean 1915. Depuis 1914, il est devenu courant que les nations appellent leur jeunesse sous les drapeaux pour qu’elle livre, ou soit prĂȘte Ă  livrer, le genre de guerre totale qui a tant ensanglantĂ© les pages de l’histoire moderne. Pendant le jour du Seigneur, les nations ont Ă©galement substituĂ© au Royaume de Dieu l’image de la bĂȘte — la SociĂ©tĂ© des Nations, puis l’organisation qui lui a succĂ©dĂ©, les Nations unies. Quel blasphĂšme de proclamer, comme certains des derniers papes, que cette organisation humaine est l’unique espoir de paix pour les nations ! Ne s’oppose-​t-​elle pas farouchement au Royaume de Dieu ? Ceux qui l’adorent deviennent spirituellement impurs, couverts d’ulcĂšres, tout comme le furent au sens littĂ©ral les Égyptiens qui s’opposĂšrent Ă  JĂ©hovah aux jours de MoĂŻse. — Exode 910, 11. 4. a Que souligne avec force le contenu du premier bol de la fureur de Dieu ? b Comment JĂ©hovah considĂšre-​t-​il ceux qui acceptent la marque de la bĂȘte sauvage ? 4 Le contenu du premier bol souligne avec force dans quelle alternative se trouvent les humains encourir la dĂ©sapprobation du monde, ou encourir l’indignation de JĂ©hovah. On les force Ă  accepter la marque de la bĂȘte sauvage, afin que “ personne ne puisse acheter ou vendre, sauf celui qui a la marque, le nom de la bĂȘte sauvage ou le nombre de son nom ”. RĂ©vĂ©lation 1316, 17. Mais il faut en payer le prix ! En effet, aux yeux de JĂ©hovah, ceux qui acceptent cette marque sont comme frappĂ©s d’“ un ulcĂšre pernicieux et malin ”. Depuis 1922, ils ont Ă©tĂ© marquĂ©s publiquement, parce qu’ils ont rejetĂ© le Dieu vivant. Leurs projets politiques Ă©chouent et ils sont en proie Ă  l’angoisse. Ils sont impurs sur le plan spirituel. À moins qu’ils ne se repentent, cette maladie pernicieuse ’ leur sera fatale, car le jour de jugement de JĂ©hovah est lĂ . On ne peut ĂȘtre neutre ou bien on appartient au systĂšme de choses actuel, ou bien on sert JĂ©hovah au cĂŽtĂ© de son Christ. — Luc 1123 ; voir Jacques 44. La mer devient du sang 5. a Que se passe-​t-​il lorsque le deuxiĂšme bol est versĂ© ? b Comment JĂ©hovah considĂšre-​t-​il les humains qui se trouvent dans la mer symbolique ? 5 C’est maintenant au tour du deuxiĂšme bol de la fureur de Dieu d’ĂȘtre versĂ©. Que va-​t-​il en rĂ©sulter pour les humains ? Jean nous dit “ Et le deuxiĂšme a versĂ© son bol dans la mer. Et elle est devenue du sang comme celui d’un mort, et toute Ăąme vivante est morte, oui les choses qui Ă©taient dans la mer. ” RĂ©vĂ©lation 163. Comme la deuxiĂšme sonnerie de trompette, ce bol a pour cible “ la mer ”, la masse agitĂ©e et rebelle des humains Ă©loignĂ©s de JĂ©hovah IsaĂŻe 5720, 21 ; RĂ©vĂ©lation 88, 9. Aux yeux de JĂ©hovah, cette “ mer ” est semblable Ă  du sang ; aucune crĂ©ature ne peut y vivre. C’est pourquoi les chrĂ©tiens ne doivent pas faire partie du monde Jean 1714. Le versement du deuxiĂšme bol de la fureur de Dieu rĂ©vĂšle que tous les humains qui se trouvent dans cette mer sont morts aux yeux de JĂ©hovah. En raison du principe de la responsabilitĂ© collective, ils sont coupables d’avoir versĂ© une Ă©norme quantitĂ© de sang innocent. Par consĂ©quent, ils seront mis Ă  mort par les forces d’exĂ©cution de JĂ©hovah, lorsque le jour de sa colĂšre arrivera. — RĂ©vĂ©lation 1917, 18 ; voir ÉphĂ©siens 21 ; Colossiens 213. Dieu leur donne du sang Ă  boire 6. Que se passe-​t-​il lorsque le troisiĂšme bol est versĂ©, et quelles paroles viennent d’un ange, puis de l’autel ? 6 Comme la troisiĂšme sonnerie de trompette, le troisiĂšme bol de la fureur de Dieu touche les sources d’eaux potables. “ Et le troisiĂšme a versĂ© son bol dans les fleuves et les sources des eaux. Et ils sont devenus du sang. Et j’ai entendu l’ange des eaux dire Toi, Celui qui est et qui Ă©tait, le FidĂšle, tu es juste, parce que tu as rendu ces dĂ©cisions, parce qu’ils ont versĂ© le sang des saints et des prophĂštes, et tu leur as donnĂ© du sang Ă  boire. Ils le mĂ©ritent. ’ Et j’ai entendu l’autel dire Oui, JĂ©hovah Dieu, le Tout-Puissant, vraies et justes sont tes dĂ©cisions judiciaires. ’ ” — RĂ©vĂ©lation 164-7. 7. Que reprĂ©sentent “ les fleuves et les sources des eaux ” ? 7 Ces fleuves et sources des eaux ’ reprĂ©sentent les prĂ©tendues sources de conseils et de sagesse acceptĂ©es par le monde, comme les philosophies politiques, Ă©conomiques, scientifiques, culturelles, sociales et religieuses qui guident les hommes dans leurs actions et leurs dĂ©cisions. Au lieu de se tourner vers JĂ©hovah, la Source de la vie, pour connaĂźtre la vĂ©ritĂ© vivifiante, les hommes se sont creusĂ© des citernes crevassĂ©es ’ et se sont abreuvĂ©s de “ la sagesse de ce monde [qui] est sottise auprĂšs de Dieu ”. — JĂ©rĂ©mie 213 ; 1 Corinthiens 119 ; 26 ; 319 ; Psaume 369. 8. De quelles façons l’humanitĂ© s’est-​elle rendue coupable d’effusions de sang ? 8 Ces “ eaux ” polluĂ©es ont conduit les hommes Ă  se rendre coupables de meurtres, par exemple en les incitant Ă  verser des flots de sang au cours des guerres qui, au siĂšcle dernier, ont fait plus de cent millions de morts. Au sein de la chrĂ©tientĂ© particuliĂšrement, oĂč les deux guerres mondiales ont Ă©clatĂ©, les hommes ont eu “ hĂąte de verser le sang innocent ”, y compris celui des tĂ©moins de Dieu eux-​mĂȘmes IsaĂŻe 597 ; JĂ©rĂ©mie 234. L’humanitĂ© s’est aussi chargĂ©e de sang en faisant mauvais usage d’énormes quantitĂ©s de sang pour procĂ©der Ă  des transfusions, en violation des justes lois de JĂ©hovah GenĂšse 93-5 ; LĂ©vitique 1714 ; Actes 1528, 29. Cela leur a dĂ©jĂ  valu de rĂ©colter le malheur, les transfusions ayant multipliĂ© les cas de sida, d’hĂ©patite et d’autres maladies. Ces transgresseurs recevront bientĂŽt la rĂ©tribution intĂ©grale qui leur est due pour toutes les effusions de sang dont ils se sont rendus coupables quand ils subiront le chĂątiment suprĂȘme en Ă©tant foulĂ©s dans “ le grand pressoir de la fureur de Dieu ”. — RĂ©vĂ©lation 1419, 20. 9. Qu’inclut le versement du troisiĂšme bol ? 9 Aux jours de MoĂŻse, lorsque l’eau du Nil a Ă©tĂ© changĂ©e en sang, les Égyptiens ont pu survivre en cherchant de l’eau ailleurs Exode 724. Par contre, aujourd’hui, pendant la plaie spirituelle correspondante, on ne peut trouver d’eaux vivifiantes nulle part dans le monde de Satan. Le versement du troisiĂšme bol inclut la proclamation selon laquelle “ les fleuves et les sources des eaux ” du monde sont comparables Ă  du sang, entraĂźnant la mort spirituelle de tous ceux qui en boivent. À moins de se tourner vers JĂ©hovah, on encourt sa condamnation. — Voir ÉzĂ©kiel 3311. 10. Que rĂ©vĂšle “ l’ange des eaux ”, et quel tĂ©moignage “ l’autel ” ajoute-​t-​il ? 10 “ L’ange des eaux ”, c’est-Ă -dire l’ange qui verse son bol sur les eaux, magnifie JĂ©hovah comme le Juge de l’univers, dont les dĂ©cisions justes sont sans appel. Cet ange dit donc Ă  propos de ce jugement “ Ils le mĂ©ritent. ” Il a sans doute Ă©tĂ© personnellement tĂ©moin des meurtres et de la cruautĂ© que les faux enseignements et les philosophies du monde mĂ©chant ont provoquĂ©s au fil des siĂšcles. Il sait donc que la dĂ©cision judiciaire de JĂ©hovah est juste. MĂȘme “ l’autel ” de Dieu se fait entendre. En RĂ©vĂ©lation 69, 10, il est dit que les Ăąmes de ceux qui ont Ă©tĂ© martyrisĂ©s se trouvent au pied de cet autel. “ L’autel ” ajoute donc un puissant tĂ©moignage relatif Ă  la justice des dĂ©cisions de JĂ©hovah*. Il convient Ă  coup sĂ»r que ceux qui ont versĂ© et utilisĂ© abusivement tant de sang soient eux-​mĂȘmes forcĂ©s Ă  en boire, obligation qui symbolise leur exĂ©cution par JĂ©hovah. Le soleil brĂ»le les hommes par le feu 11. Sur quoi le quatriĂšme bol de la fureur de Dieu est-​il versĂ©, et que se passe-​t-​il alors ? 11 Le quatriĂšme bol de la fureur de Dieu concerne le soleil. Jean nous dit “ Et le quatriĂšme a versĂ© son bol sur le soleil ; et au soleil on a accordĂ© de brĂ»ler les hommes par le feu. Et les hommes ont Ă©tĂ© brĂ»lĂ©s par une grande chaleur, mais ils ont blasphĂ©mĂ© le nom de Dieu, qui a le pouvoir sur ces plaies, et ils ne se sont pas repentis pour lui rendre gloire. ” — RĂ©vĂ©lation 168, 9. 12. Qu’est-​ce que le “ soleil ” du prĂ©sent monde, et qu’est-​il accordĂ© de faire Ă  ce soleil symbolique ? 12 De nos jours, Ă  l’achĂšvement du systĂšme de choses, les frĂšres spirituels de JĂ©sus resplendissent comme le soleil dans le royaume de leur PĂšre ’. Matthieu 1340, 43. JĂ©sus lui-​mĂȘme est “ le soleil de la justice ”. Malaki 42. Toutefois, l’humanitĂ© a son propre “ soleil ” ses dirigeants qui tentent de resplendir en opposition au Royaume de Dieu. La quatriĂšme sonnerie de trompette a proclamĂ© que le soleil, la lune et les Ă©toiles ’ situĂ©s dans les cieux de la chrĂ©tientĂ© sont en rĂ©alitĂ© des sources d’obscuritĂ©, et non de lumiĂšre RĂ©vĂ©lation 812. Le quatriĂšme bol de la fureur de Dieu indique maintenant que le “ soleil ” du monde dĂ©gagerait une chaleur insupportable. Les humains considĂ©rĂ©s comme des chefs comparables au soleil brĂ»leraient ’ l’humanitĂ©. C’est lĂ  ce qu’il serait accordĂ© de faire au soleil symbolique. En d’autres termes, JĂ©hovah permettrait que ces souffrances fassent partie de son jugement ardent sur l’humanitĂ©. Mais de quelle façon les hommes ont-​ils Ă©tĂ© brĂ»lĂ©s ? 13. De quelle façon les dirigeants du monde comparables au soleil ont-​ils brĂ»lĂ© ’ l’humanitĂ© ? 13 AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, les dirigeants du monde ont fondĂ© la SociĂ©tĂ© des Nations en vue d’assurer la sĂ©curitĂ© du monde, mais leurs efforts ont Ă©tĂ© vains. D’autres formes de gouvernement ont donc Ă©tĂ© essayĂ©es, le fascisme et le nazisme par exemple. Le communisme, lui, a continuĂ© de s’étendre. Mais au lieu d’amĂ©liorer le sort de l’humanitĂ©, les chefs comparables au soleil appartenant Ă  ces systĂšmes politiques se sont mis Ă  la brĂ»ler par une grande chaleur ’. Les guerres d’Espagne, d’Éthiopie et de Mandchourie ont conduit Ă  la Seconde Guerre mondiale. Comme le montrent les pages de l’histoire moderne, les dictateurs Mussolini, Hitler et Staline ont Ă©tĂ© directement ou indirectement responsables de la mort de dizaines de millions de personnes, dont beaucoup de leurs concitoyens. Plus rĂ©cemment, des conflits internationaux ou des guerres civiles ont brĂ»lĂ© ’ les habitants de pays comme le ViĂȘt Nam, le Cambodge, l’Iran, le Liban et l’Irlande, ainsi que ceux de nations d’AmĂ©rique latine et d’Afrique. Il faut ajouter Ă  tout cela la lutte que se livrent les superpuissances, dont les terribles armes nuclĂ©aires sont capables de rĂ©duire en cendres tous les humains. En ces derniers jours, l’humanitĂ© a sans conteste Ă©tĂ© exposĂ©e au “ soleil ” brĂ»lant que sont ses dirigeants iniques. Le versement du quatriĂšme bol de la fureur de Dieu a mis en lumiĂšre ces faits historiques, et le peuple de Dieu les a proclamĂ©s dans le monde entier. 14. Qu’est-​ce que les TĂ©moins de JĂ©hovah ont toujours prĂ©sentĂ© comme l’unique solution aux problĂšmes de l’humanitĂ©, mais quel accueil les hommes en gĂ©nĂ©ral ont-​ils fait Ă  ce message ? 14 Les TĂ©moins de JĂ©hovah ont toujours affirmĂ© que les problĂšmes dĂ©concertants de l’humanitĂ© ne seront rĂ©solus que par le Royaume de Dieu, au moyen duquel JĂ©hovah prĂ©voit de sanctifier son nom Psaume 834, 17, 18 ; Matthieu 69, 10. Toutefois, dans son ensemble, l’humanitĂ© fait la sourde oreille Ă  ce message. Non seulement beaucoup rejettent le Royaume, mais ils blasphĂšment aussi le nom de Dieu, tout comme Pharaon quand il refusa de reconnaĂźtre la souverainetĂ© de JĂ©hovah Exode 18-10 ; 52. Puisqu’ils ne prĂȘtent aucun intĂ©rĂȘt au Royaume messianique, ces opposants souffrent par leur propre faute de la chaleur torride de leur “ soleil ”, la domination humaine oppressive. Le trĂŽne de la bĂȘte sauvage 15. a Sur quoi le cinquiĂšme bol est-​il versĂ© ? b Qu’est-​ce que “ le trĂŽne de la bĂȘte sauvage ”, et qu’inclut le versement de ce bol sur ce trĂŽne ? 15 Sur quoi l’ange suivant verse-​t-​il son bol ? “ Et le cinquiĂšme a versĂ© son bol sur le trĂŽne de la bĂȘte sauvage. ” RĂ©vĂ©lation 1610a. “ La bĂȘte sauvage ” est le systĂšme politique de Satan. Ce systĂšme n’a pas un vĂ©ritable trĂŽne, pas plus que la bĂȘte sauvage elle-​mĂȘme n’est un animal rĂ©el. La mention d’un trĂŽne montre cependant que la bĂȘte sauvage exerce un pouvoir royal sur les hommes, ce qui s’harmonise avec le fait que chacune des cornes de la bĂȘte porte un diadĂšme royal. En rĂ©alitĂ©, “ le trĂŽne de la bĂȘte sauvage ” est le fondement, ou la source, de ce pouvoir*. La Bible rĂ©vĂšle la vĂ©ritable origine du pouvoir royal de la bĂȘte sauvage quand elle dit que “ le dragon a donnĂ© Ă  la bĂȘte sa puissance et son trĂŽne et un grand pouvoir ”. RĂ©vĂ©lation 131, 2 ; 1 Jean 519. Ainsi, le versement du bol sur le trĂŽne de la bĂȘte sauvage implique une proclamation qui dĂ©voile le rĂŽle vĂ©ritable que Satan a jouĂ© et joue encore pour soutenir la bĂȘte sauvage. 16. a Qu’elles en soient conscientes ou non, qui les nations servent-​elles ? Expliquez. b Comment le monde reflĂšte-​t-​il la personnalitĂ© de Satan ? c Quand le trĂŽne de la bĂȘte sauvage sera-​t-​il renversĂ© ? 16 Qu’est-​ce qui assure la pĂ©rennitĂ© des relations existant entre Satan et les nations ? Lorsque Satan a tentĂ© JĂ©sus, il lui a montrĂ© en vision tous les royaumes du monde et lui a offert “ tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes ”, mais Ă  une condition qu’il fasse tout d’abord un acte d’adoration devant lui Luc 45-7. Peut-​on imaginer que les gouvernements du monde reçoivent leur pouvoir Ă  moindre prix ? Certainement pas. Selon la Bible, Satan est le dieu de ce systĂšme de choses ; par consĂ©quent, qu’elles en soient conscientes ou non, les nations le servent 2 Corinthiens 43, 4*. Cette situation transparaĂźt dans la structure du prĂ©sent systĂšme mondial, qui repose sur le nationalisme Ă©troit, la haine et l’égoĂŻsme. Il est organisĂ© comme Satan le dĂ©sire de telle sorte qu’il reste sous sa coupe. La corruption politique, la soif du pouvoir, la diplomatie trompeuse, la course aux armements, tout cela reflĂšte la personnalitĂ© abjecte du Diable. Le monde adhĂšre aux normes injustes de Satan, faisant ainsi de lui son dieu. Le trĂŽne de la bĂȘte sauvage sera renversĂ© quand cette bĂȘte sera exĂ©cutĂ©e et que la Semence de la femme de Dieu jettera finalement Satan lui-​mĂȘme dans l’abĂźme. — GenĂšse 315 ; RĂ©vĂ©lation 1920, 21 ; 201-3. TĂ©nĂšbres et douleur rongeante 17. a Quel rapport y a-​t-​il entre le versement du cinquiĂšme bol et les tĂ©nĂšbres spirituelles qui ont toujours enveloppĂ© le royaume de la bĂȘte sauvage ? b Que font les hommes lorsque le cinquiĂšme bol de la fureur de Dieu est versĂ© ? 17 Depuis son origine, le royaume de la bĂȘte sauvage est dans les tĂ©nĂšbres spirituelles. Voir Matthieu 812 ; ÉphĂ©siens 611, 12. Le cinquiĂšme bol dĂ©clenche une proclamation publique accrue relative Ă  ces tĂ©nĂšbres. Il rend celles-ci plus remarquables encore ; en effet, ce bol de la fureur de Dieu est versĂ© sur le trĂŽne mĂȘme de la bĂȘte sauvage symbolique. “ Et son royaume est devenu entĂ©nĂ©brĂ©, et ils se rongeaient la langue de douleur, mais ils ont blasphĂ©mĂ© le Dieu du ciel pour leurs douleurs et pour leurs ulcĂšres, et ils ne se sont pas repentis de leurs Ɠuvres. ” — RĂ©vĂ©lation 1610b, 11. 18. Quel point commun y a-​t-​il entre la cinquiĂšme sonnerie de trompette et le cinquiĂšme bol de la fureur de Dieu ? 18 La cinquiĂšme sonnerie de trompette n’a pas Ă©tĂ© exactement semblable au cinquiĂšme bol de la fureur de Dieu, puisque, pour sa part, elle a annoncĂ© une plaie de sauterelles. Remarquons toutefois le phĂ©nomĂšne qui s’ajoute Ă  cette plaie l’air et le soleil sont entĂ©nĂ©brĂ©s RĂ©vĂ©lation 92-5. Par ailleurs, voici ce que nous lisons en Exode 1014, 15 Ă  propos des sauterelles au moyen desquelles JĂ©hovah a frappĂ© l’Égypte “ Elles furent trĂšs pesantes. Avant elles il n’en avait jamais paru de cette maniĂšre, des sauterelles comme celles-ci, et aprĂšs elles il n’en paraĂźtra jamais de cette maniĂšre. Elles couvrirent alors la surface visible de tout le pays, et le pays s’obscurcit. ” Oui, le pays fut plongĂ© dans les tĂ©nĂšbres. De nos jours, les tĂ©nĂšbres spirituelles du monde ne sont devenues que trop Ă©videntes Ă  la suite de la sonnerie de la cinquiĂšme trompette et du versement du cinquiĂšme bol de la fureur de Dieu. Le message mordant proclamĂ© par le nuage de sauterelles actuel cause tourments et douleurs aux mĂ©chants qui “ ont mieux aimĂ© les tĂ©nĂšbres que la lumiĂšre ”. — Jean 319. 19. ConformĂ©ment Ă  RĂ©vĂ©lation 1610, 11, que se passe-​t-​il lorsque Satan est dĂ©masquĂ© comme le dieu de ce systĂšme de choses ? 19 Étant le chef du monde, Satan a causĂ© bien des malheurs et des souffrances. Famines, guerres, violence, criminalitĂ©, toxicomanie, immoralitĂ©, maladies sexuellement transmissibles, malhonnĂȘtetĂ© et hypocrisie religieuse — ce ne sont lĂ  que quelques-unes des caractĂ©ristiques du systĂšme de choses satanique. Voir Galates 519-21. MalgrĂ© tout, le fait que Satan soit dĂ©masquĂ© comme Ă©tant le dieu de ce systĂšme de choses embarrasse ceux qui vivent selon ses principes et leur cause des souffrances. Ils se rongent la langue de douleur ’, notamment au sein de la chrĂ©tientĂ©. Beaucoup s’irritent de ce que la vĂ©ritĂ© dĂ©nonce leur mode de vie. Certains voient en elle une menace et ils persĂ©cutent ceux qui la proclament. Ils rejettent le Royaume de Dieu et dĂ©nigrent le saint nom de JĂ©hovah. Comme on rĂ©vĂšle au grand jour que, sur le plan religieux, ils sont malades, couverts d’ulcĂšres, ils blasphĂšment le Dieu du ciel. Non, ils ne se repentent pas de leurs Ɠuvres ’. Nous ne pouvons donc pas nous attendre Ă  assister Ă  une conversion gĂ©nĂ©rale avant la fin de ce systĂšme de choses. — IsaĂŻe 326. Le fleuve Euphrate est dessĂ©chĂ© 20. De quelle façon la sixiĂšme sonnerie de trompette et le versement du sixiĂšme bol affectent-​ils l’Euphrate ? 20 La sixiĂšme sonnerie de trompette a annoncĂ© la libĂ©ration des “ quatre anges qui sont liĂ©s prĂšs du grand fleuve Euphrate ”. RĂ©vĂ©lation 914. Sur le plan historique, c’est Babylone qui Ă©tait la grande ville bĂątie sur l’Euphrate. Et, en 1919, la libĂ©ration des “ quatre anges ” symboliques a Ă©tĂ© suivie d’une chute grave de Babylone la Grande RĂ©vĂ©lation 148. Il est donc intĂ©ressant de noter que le sixiĂšme bol de la fureur de Dieu affecte lui aussi l’Euphrate “ Et le sixiĂšme a versĂ© son bol sur le grand fleuve Euphrate, et son eau s’est dessĂ©chĂ©e, pour que le chemin soit prĂ©parĂ© pour les rois venant du soleil levant. ” RĂ©vĂ©lation 1612. C’est lĂ  encore une mauvaise nouvelle pour Babylone la Grande ! 21, 22. a En ce qui concerne Babylone, comment les eaux protectrices de l’Euphrate se sont-​elles dessĂ©chĂ©es en 539 avant notre Ăšre ? b Que sont les “ eaux ” sur lesquelles Babylone la Grande est assise, et en quel sens ces eaux symboliques sont-​elles dĂ©jĂ  en train de se dessĂ©cher ? 21 À son apogĂ©e, la Babylone antique comptait beaucoup sur les eaux abondantes de l’Euphrate pour assurer sa dĂ©fense. Mais en 539 avant notre Ăšre, ces eaux se dessĂ©chĂšrent quand le chef perse Cyrus les dĂ©tourna de leur cours, ce qui permit aux rois du “ soleil levant ” de l’est, Cyrus le Perse et Darius le MĂšde, de pĂ©nĂ©trer dans Babylone et de la conquĂ©rir. À ce moment crucial, l’Euphrate n’assura donc pas la dĂ©fense de la grande ville IsaĂŻe 4427–457 ; JĂ©rĂ©mie 5136. Un malheur semblable doit arriver Ă  la Babylone moderne, le systĂšme mondial de la fausse religion. 22 Babylone la Grande “ est assise sur les eaux nombreuses ”. Selon RĂ©vĂ©lation 171, 15, ces eaux symbolisent “ des peuples, et des foules, et des nations, et des langues ”, les masses de fidĂšles qu’elle a considĂ©rĂ©es comme une protection. Mais ces “ eaux ” sont en train de se dessĂ©cher ! En Europe occidentale, oĂč la religion exerçait naguĂšre une grande influence, des centaines de millions de personnes se sont ouvertement dĂ©tachĂ©es de la religion. Dans certains pays, pendant des annĂ©es l’objectif dĂ©clarĂ© Ă©tait de supprimer l’influence de la religion, et la population n’a rien fait pour prendre sa dĂ©fense. Pareillement, lorsque l’heure de la destruction arrivera pour Babylone la Grande, ses fidĂšles, de moins en moins nombreux, ne seront d’aucune protection pour elle RĂ©vĂ©lation 1716. Bien qu’elle revendique plusieurs milliards de membres, Babylone la Grande se retrouvera sans dĂ©fense face aux “ rois venant du soleil levant ”. 23. a Qui Ă©taient les rois venant du “ soleil levant ” en 539 avant notre Ăšre ? b Qui sont “ les rois du soleil levant ” durant le jour du Seigneur, et de quelle façon dĂ©truiront-​ils Babylone la Grande ? 23 Qui sont ces rois ? En 539 avant notre Ăšre, ce furent Darius le MĂšde et Cyrus le Perse, que JĂ©hovah utilisa pour conquĂ©rir la ville antique de Babylone. À notre Ă©poque, durant le jour du Seigneur, les fausses religions de Babylone la Grande seront Ă©galement dĂ©truites par les dirigeants humains, mais, cette fois encore, il s’agira d’un jugement divin. Ce sont en effet JĂ©hovah Dieu et JĂ©sus Christ, “ les rois venant du soleil levant ”, qui auront mis au cƓur de ces chefs humains la “ pensĂ©e ” de s’attaquer Ă  Babylone la Grande et de la dĂ©truire complĂštement RĂ©vĂ©lation 1716, 17. Le versement du sixiĂšme bol proclame publiquement que ce jugement est prĂšs d’ĂȘtre exĂ©cutĂ©. 24. a Comment le contenu des six premiers bols de la fureur de JĂ©hovah a-​t-​il Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©, et qu’en est-​il rĂ©sultĂ© ? b Avant de nous parler du dernier bol de la fureur de Dieu, que dĂ©voile la RĂ©vĂ©lation ? 24 Les six premiers bols de la fureur de JĂ©hovah contiennent un message qui fait rĂ©flĂ©chir. C’est pourquoi, aidĂ©s par les anges, les serviteurs terrestres de Dieu se dĂ©pensent beaucoup pour faire connaĂźtre le contenu de ces bols sur toute la terre. Ainsi, toutes les parties du systĂšme mondial de Satan sont averties comme il se doit, et JĂ©hovah donne Ă  chaque humain l’occasion de se tourner vers la justice et de rester en vie ÉzĂ©kiel 3314-16. Un dernier bol de la fureur de Dieu doit encore ĂȘtre versĂ©. Mais avant de nous en parler, la RĂ©vĂ©lation dĂ©voile comment Satan et ses agents terrestres s’efforcent de faire obstacle Ă  la proclamation des jugements de JĂ©hovah. Le rassemblement pour Har-MaguĂ©dĂŽn 25. a Que nous dit Jean Ă  propos des “ paroles inspirĂ©es ” impures qui ressemblent Ă  des grenouilles ? b De quelle façon une invasion de “ paroles inspirĂ©es impures ” comparables Ă  des grenouilles se produit-​elle durant le jour du Seigneur, et qu’en rĂ©sulte-​t-​il ? 25 Jean nous dit “ Et j’ai vu trois paroles inspirĂ©es impures qui ressemblaient Ă  des grenouilles sortir de la gueule du dragon et de la gueule de la bĂȘte sauvage et de la bouche du faux prophĂšte. Ce sont, en effet, des paroles inspirĂ©es par des dĂ©mons et qui accomplissent des signes, et elles sortent vers les rois de la terre habitĂ©e tout entiĂšre, pour les rassembler pour la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant. ” RĂ©vĂ©lation 1613, 14. Aux jours de MoĂŻse, JĂ©hovah fit s’abattre sur l’Égypte, dominĂ©e par Pharaon, une plaie repoussante de grenouilles, si bien que “ le pays devint puant ”. Exode 85-15. Durant le jour du Seigneur, il se produit Ă©galement une invasion rĂ©pugnante comparable Ă  celle des grenouilles, quoique provenant d’une autre source. Elle consiste en “ paroles inspirĂ©es impures ” d’origine satanique, qui symbolisent Ă  l’évidence la propagande visant Ă  manƓuvrer tous les chefs humains, “ les rois ”, afin qu’ils s’opposent Ă  JĂ©hovah Dieu. Satan s’assure ainsi qu’ils ne se laissent pas influencer par le versement des bols de la fureur de Dieu, mais qu’ils sont rĂ©solument rangĂ©s de son cĂŽtĂ© lors de “ la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant ”. 26. a Quelles sont les trois sources de la propagande satanique ? b Qu’est-​ce que le “ faux prophĂšte ”, et comment le savons-​nous ? 26 Cette propagande vient du “ dragon ” Satan et de “ la bĂȘte sauvage ” l’organisation politique terrestre de Satan, crĂ©atures dont il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© question dans la RĂ©vĂ©lation. Mais qui est le “ faux prophĂšte ” ? Seul son nom est nouveau. PrĂ©cĂ©demment, la RĂ©vĂ©lation nous a dĂ©crit une bĂȘte sauvage qui avait deux cornes comme un agneau et qui accomplissait de grands signes devant la bĂȘte sauvage Ă  sept tĂȘtes. Cette crĂ©ature trompeuse agissait comme un prophĂšte pour cette bĂȘte sauvage. Elle encourageait le culte de la bĂȘte sauvage et a mĂȘme Ă©tĂ© jusqu’à dire de faire une image de celle-ci RĂ©vĂ©lation 1311-14. Cette bĂȘte sauvage qui a deux cornes comme un agneau doit dĂ©signer la mĂȘme chose que le faux prophĂšte mentionnĂ© maintenant. La preuve en est que selon la suite de la prophĂ©tie, tout comme la bĂȘte sauvage symbolique Ă  deux cornes, le faux prophĂšte accomplissait devant [la bĂȘte sauvage Ă  sept tĂȘtes] les signes par lesquels il Ă©garait ceux qui recevaient la marque de la bĂȘte sauvage et ceux qui adorent son image ’. — RĂ©vĂ©lation 1920. 27. a Quel avertissement opportun JĂ©sus Christ lui-​mĂȘme donne-​t-​il ? b Quelle mise en garde JĂ©sus a-​t-​il faite quand il Ă©tait sur la terre ? c En quels termes l’apĂŽtre Paul a-​t-​il fait Ă©cho Ă  cet avertissement de JĂ©sus ? 27 En raison de toute la propagande satanique faite dans le monde, les paroles que Jean met maintenant par Ă©crit sont vraiment appropriĂ©es “ Écoute ! Je viens comme un voleur. Heureux celui qui reste Ă©veillĂ© et garde ses vĂȘtements de dessus, pour qu’il ne marche pas nu et qu’on regarde sa honte. ” RĂ©vĂ©lation 1615. Qui vient “ comme un voleur ” ? JĂ©sus lui-​mĂȘme, qui arrive Ă  une heure non prĂ©cisĂ©e en qualitĂ© d’ExĂ©cuteur au service de JĂ©hovah RĂ©vĂ©lation 33 ; 2 Pierre 310. Lorsqu’il Ă©tait encore sur la terre, JĂ©sus a Ă©galement comparĂ© sa venue Ă  celle d’un voleur, en disant “ Veillez donc, parce que vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. VoilĂ  pourquoi, vous aussi, montrez-​vous prĂȘts, car c’est Ă  une heure que vous ne pensez pas que le Fils de l’homme vient. ” Matthieu 2442, 44 ; Luc 1237, 40. Faisant Ă©cho Ă  cet avertissement, l’apĂŽtre Paul a dit “ Le jour de JĂ©hovah vient exactement comme un voleur dans la nuit. Quand ils diront Paix et sĂ©curitĂ© ! ’ alors une destruction subite sera sur eux Ă  l’instant mĂȘme. ” “ Paix et sĂ©curitĂ© ! ” toute proclamation de ce genre est trompeuse ; elle Ă©mane de Satan. — 1 Thessaloniciens 52, 3. 28. En quels termes JĂ©sus a-​t-​il prĂ©venu ses disciples qu’il leur faudrait rĂ©sister aux pressions du monde, et quel est “ ce jour ” que les chrĂ©tiens ne veulent pas voir venir sur eux “ comme un piĂšge ” ? 28 JĂ©sus a lui aussi mis en garde ses disciples contre les pressions que le monde imprĂ©gnĂ© de propagande satanique exercerait sur eux. Voici ses paroles “ Faites attention Ă  vous-​mĂȘmes, de peur que vos cƓurs ne s’alourdissent dans les excĂšs de table et les excĂšs de boisson et les inquiĂ©tudes de la vie, et que soudain ce jour-​lĂ  ne soit sur vous Ă  l’instant mĂȘme, comme un piĂšge. [...] Tenez-​vous donc Ă©veillĂ©s, suppliant en tout temps, pour que vous parveniez Ă  Ă©chapper Ă  toutes ces choses qui doivent arriver, et Ă  vous tenir debout devant le Fils de l’homme. ” Luc 2134-36. “ Ce jour ” est le “ grand jour de Dieu le Tout-Puissant ”. RĂ©vĂ©lation 1614. Tandis que s’approche “ ce jour ” oĂč la souverainetĂ© de JĂ©hovah sera justifiĂ©e, il devient plus difficile que jamais de faire face aux inquiĂ©tudes de la vie. Les chrĂ©tiens doivent donc se montrer vigilants, ĂȘtre sur leurs gardes et rester Ă©veillĂ©s jusqu’à ce que ce jour arrive. 29, 30. a Que laisse entendre l’avertissement de JĂ©sus selon lequel on ferait honte Ă  ceux qui seraient trouvĂ©s endormis en leur enlevant leurs “ vĂȘtements de dessus ” ? b À qui les vĂȘtements de dessus identifient-​ils celui qui les porte ? c Comment un chrĂ©tien pourrait-​il perdre ses vĂȘtements de dessus symboliques, et qu’en rĂ©sulterait-​il ? 29 Mais que laisse entendre l’avertissement selon lequel on ferait honte Ă  ceux qui seraient trouvĂ©s endormis en leur enlevant leurs “ vĂȘtements de dessus ” ? Dans l’ancien IsraĂ«l, tout prĂȘtre ou LĂ©vite qui Ă©tait de garde au temple assumait une lourde responsabilitĂ©. Selon des commentateurs juifs, quand l’un d’entre eux Ă©tait surpris en train de dormir durant son temps de garde, on pouvait lui ĂŽter ses vĂȘtements et les brĂ»ler, afin de lui faire honte publiquement. 30 En RĂ©vĂ©lation 1615, JĂ©sus nous avertit qu’une chose similaire peut arriver de nos jours. Les prĂȘtres et les LĂ©vites prĂ©figuraient les frĂšres oints de JĂ©sus 1 Pierre 29. Mais, par extension, la mise en garde de JĂ©sus concerne aussi la grande foule. Les vĂȘtements de dessus en question identifient ceux qui les portent Ă  des chrĂ©tiens TĂ©moins de JĂ©hovah. Voir RĂ©vĂ©lation 318 ; 714. S’ils laissaient les pressions que le monde de Satan exerce sur eux les faire sombrer dans le sommeil, ou l’inactivitĂ©, ils perdraient probablement ces vĂȘtements de dessus ; en d’autres termes, ils cesseraient d’ĂȘtre identifiĂ©s Ă  des chrĂ©tiens purs. Cette situation les couvrirait de honte. Ils risqueraient d’aller Ă  un Ă©chec complet. 31. a En quels termes RĂ©vĂ©lation 1616 souligne-​t-​il la nĂ©cessitĂ© pour les chrĂ©tiens de rester Ă©veillĂ©s ? b Quelles idĂ©es des chefs religieux ont-​ils Ă©mises au sujet d’Har-MaguĂ©dĂŽn ? 31 Il est d’autant plus vital pour les chrĂ©tiens de rester Ă©veillĂ©s que le verset suivant de la RĂ©vĂ©lation est prĂšs de s’accomplir “ Et elles [les paroles inspirĂ©es par les dĂ©mons] les ont rassemblĂ©s [les rois ou dirigeants humains] au lieu qu’on appelle en hĂ©breu Har-MaguĂ©dĂŽn. ” RĂ©vĂ©lation 1616. Ce nom, plus gĂ©nĂ©ralement orthographiĂ© HarmaguĂ©don, n’apparaĂźt qu’une seule fois dans la Bible, mais il a enflammĂ© l’imagination des hommes. Les dirigeants du monde mettent les hommes en garde contre l’éventualitĂ© d’un HarmaguĂ©don nuclĂ©aire. Le terme Har-MaguĂ©dĂŽn Ă©tant Ă©galement associĂ© Ă  la ville antique de Meguiddo, qui fut le théùtre de nombreuses batailles dĂ©cisives aux temps bibliques, des chefs religieux en ont dĂ©duit que la guerre ultime qui sera livrĂ©e sur la terre aura lieu dans cette petite rĂ©gion du globe. Ils sont en cela fort Ă©loignĂ©s de la vĂ©ritĂ©. 32, 33. a PlutĂŽt qu’un lieu gĂ©ographique, que dĂ©signe le nom Har-MaguĂ©dĂŽn ? b Quelles autres expressions bibliques correspondent ou sont associĂ©es Ă  Har-MaguĂ©dĂŽn ? c Quand l’heure sera-​t-​elle venue pour le septiĂšme ange de verser le dernier bol de la fureur de Dieu ? 32 Le nom Har-MaguĂ©dĂŽn signifie “ Montagne de Meguiddo ”. Il ne dĂ©signe toutefois pas un lieu rĂ©el, mais reprĂ©sente la situation dans laquelle toutes les nations en opposition avec JĂ©hovah Dieu sont rassemblĂ©es et seront finalement dĂ©truites par lui. Il s’agit d’une situation mondiale JĂ©rĂ©mie 2531-33 ; Daniel 244. Har-MaguĂ©dĂŽn correspond au “ grand pressoir de la fureur de Dieu ”, Ă  “ la basse plaine de la dĂ©cision ” ou Ă  “ la basse plaine de Yehoshaphat ”, lĂ  oĂč les nations sont rassemblĂ©es pour ĂȘtre exĂ©cutĂ©es par JĂ©hovah RĂ©vĂ©lation 1419 ; YoĂ«l 312, 14. Har-MaguĂ©dĂŽn a aussi un rapport avec le “ sol d’IsraĂ«l ” oĂč sont dĂ©truites les armĂ©es sataniques de Gog de Magog et avec le lieu situĂ© “ entre la grande mer et la montagne sainte de la Parure ” oĂč le roi du Nord vient “ jusqu’à sa fin ” en tombant aux mains de MikaĂ«l, le grand prince. — ÉzĂ©kiel 3816-18, 22, 23 ; Daniel 1145–121. 33 Quand les nations auront Ă©tĂ© habilement amenĂ©es dans cette situation par le coassement de la propagande de Satan et de ses agents terrestres, l’heure sera venue pour le septiĂšme ange de verser le dernier bol de la fureur de Dieu. “ C’est fait ! ” 34. Sur quoi le septiĂšme ange verse-​t-​il son bol, et quelle proclamation, venant du trĂŽne, sort du sanctuaire ’ ? 34 “ Et le septiĂšme a versĂ© son bol sur l’air. Alors est sortie du sanctuaire une voix forte venant du trĂŽne, qui disait C’est fait ! ’ ” — RĂ©vĂ©lation 1617. 35. a Qu’est-​ce que “ l’air ” dont parle RĂ©vĂ©lation 1617 ? b En versant son bol sur l’air, qu’exprime le septiĂšme ange ? 35 “ L’air ” est le dernier Ă©lĂ©ment vital Ă  ĂȘtre frappĂ© d’une plaie. Mais il n’est pas question ici de l’air rĂ©el. Rien ne permettrait d’expliquer qu’il mĂ©rite d’encourir des jugements de condamnation de JĂ©hovah, pas plus que la terre, la mer, les sources d’eaux ou le soleil matĂ©riels ne mĂ©ritent d’ĂȘtre frappĂ©s par JĂ©hovah. Il s’agit plutĂŽt de l’air dont Paul parlait lorsqu’il appela Satan “ le chef du pouvoir de l’air ”. ÉphĂ©siens 22. C’est l’“ air ” satanique que respire le monde actuel, l’esprit ou inclination mentale qui caractĂ©rise l’ensemble du systĂšme de choses mĂ©chant, les pensĂ©es sataniques qui imprĂšgnent tous les aspects de la vie des gens en dehors de l’organisation de JĂ©hovah. En versant son bol sur l’air, le septiĂšme ange exprime donc la colĂšre de Dieu contre Satan, son organisation et tout ce qui incite les humains Ă  soutenir Satan en contestant la souverainetĂ© de JĂ©hovah. 36. a Que constituent les sept plaies ? b Qu’indique la proclamation de JĂ©hovah “ C’est fait ! ” 36 Cette plaie et les six qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©e constituent l’ensemble des jugements de JĂ©hovah contre Satan et son systĂšme. Elles annoncent le malheur pour Satan et sa semence. Lorsque ce dernier bol est versĂ©, JĂ©hovah lui-​mĂȘme proclame “ C’est fait ! ” Il n’y a rien Ă  ajouter. Quand le contenu des bols de la fureur de Dieu aura Ă©tĂ© rĂ©pandu, au point que JĂ©hovah en sera satisfait, celui-ci exĂ©cutera sans plus attendre les jugements proclamĂ©s par ces messages. 37. En quels termes Jean dĂ©crit-​il ce qui se passe aprĂšs le versement du septiĂšme bol de la fureur de Dieu ? 37 Jean poursuit “ Et il y a eu des Ă©clairs et des voix et des tonnerres, et il y a eu un grand tremblement de terre tel qu’il n’y en a pas eu depuis que les hommes ont paru sur la terre, un tremblement de terre aussi important, aussi grand. Et la grande ville s’est divisĂ©e en trois parties, et les villes des nations sont tombĂ©es ; et de Babylone la Grande on s’est souvenu en prĂ©sence de Dieu, pour lui donner la coupe du vin de la fureur de sa colĂšre. Et toute Ăźle s’est enfuie, et on n’a pas trouvĂ© de montagnes. Et une grande grĂȘle, dont chaque grĂȘlon pesait environ un talent, est descendue du ciel sur les hommes, et les hommes ont blasphĂ©mĂ© Dieu Ă  cause de la plaie de la grĂȘle, parce que grande Ă©tait sa plaie, extraordinairement. ” — RĂ©vĂ©lation 1618-21. 38. Que symbolise a le “ grand tremblement de terre ” ? b le fait que “ la grande ville ”, Babylone la Grande, est divisĂ©e en “ trois parties ” ? c le fait que “ toute Ăźle s’est enfuie ”, et qu’“ on n’a pas trouvĂ© de montagnes ” ? d “ la plaie de la grĂȘle ” ? 38 Une fois encore, JĂ©hovah agit de façon manifeste envers les hommes. C’est ce qu’indiquent “ des Ă©clairs et des voix et des tonnerres ”. Voir RĂ©vĂ©lation 45 ; 85. L’humanitĂ© va ĂȘtre Ă©branlĂ©e plus que jamais auparavant, comme par un tremblement de terre dĂ©vastateur. Voir IsaĂŻe 1313 ; YoĂ«l 316. Cette secousse terrible va fracasser “ la grande ville ”, Babylone la Grande, si bien qu’elle se divisera en “ trois parties ”, ce qui symbolise sa ruine irrĂ©mĂ©diable. D’autre part, “ les villes des nations ” tomberont. “ Toute Ăźle ” et les “ montagnes ”, les institutions et les organisations qui semblent solidement Ă©tablies dans le prĂ©sent systĂšme, disparaĂźtront. “ Une grande grĂȘle ”, bien plus forte que celle qui s’est abattue sur l’Égypte lors de la septiĂšme plaie, dont chaque grĂȘlon pĂšsera environ un talent, va frapper durement les humains* Exode 922-26. Cette chute d’eau congelĂ©e destinĂ©e Ă  punir reprĂ©sente vraisemblablement des proclamations particuliĂšrement virulentes des jugements de JĂ©hovah, indiquant que la fin de l’actuel systĂšme de choses est enfin arrivĂ©e. JĂ©hovah pourrait bien aussi recourir Ă  la grĂȘle littĂ©rale pour effectuer son Ɠuvre de destruction. — Job 3822, 23. 39. MalgrĂ© le dĂ©versement des sept plaies, que continueront de faire la plupart des humains ? 39 Le monde de Satan va donc subir le juste jugement de JĂ©hovah. Jusqu’à la fin, la plupart des humains continueront Ă  dĂ©fier et Ă  blasphĂ©mer Dieu. Comme dans le cas de Pharaon dans le passĂ©, leur cƓur ne sera adouci ni par ces plaies rĂ©pĂ©tĂ©es, ni par leur phase ultime et mortelle Exode 119, 10. On ne verra pas, Ă  la derniĂšre minute, un grand nombre d’humains changer de condition de cƓur. Jusqu’à leur dernier souffle, ils invectiveront contre Dieu, qui dĂ©clare Ă  propos des nations “ Il faudra qu’elles sachent que je suis JĂ©hovah. ” ÉzĂ©kiel 3823. La souverainetĂ© de JĂ©hovah Dieu le Tout-Puissant aura Ă©tĂ© justifiĂ©e. [Notes] Le mot “ trĂŽne ” est employĂ© d’une façon similaire dans cette dĂ©claration prophĂ©tique adressĂ©e Ă  JĂ©sus “ Dieu est ton trĂŽne pour des temps indĂ©finis, oui pour toujours. ” Psaume 456. JĂ©hovah est la source, ou le fondement, du pouvoir royal de JĂ©sus. Si Jean avait prĂ©sent Ă  l’esprit le talent grec, chaque grĂȘlon pesait une vingtaine de kilos. Quelle grĂȘle dĂ©vastatrice ! [EncadrĂ©, page 221] “ Sur la terre ” La classe de Jean a fait connaĂźtre la colĂšre de JĂ©hovah Ă  l’encontre de “ la terre ” en faisant des dĂ©clarations comme celles-ci “ AprĂšs des siĂšcles d’efforts, les partis politiques ont dĂ©montrĂ© leur incapacitĂ© de faire face aux conditions prĂ©sentes et de rĂ©soudre les problĂšmes angoissants de l’heure. Les Ă©conomistes et les hommes d’État se rendent compte qu’ils sont incapables de quoi que ce soit, mĂȘme aprĂšs avoir Ă©tudiĂ© sĂ©rieusement la question. ” — Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais, 1920, page 51. “ Il ne se trouve sur la terre aucun gouvernement qui satisfasse un nombre raisonnable de citoyens. De nombreux pays ont Ă  leur tĂȘte un dictateur. Le monde entier est en rĂ©alitĂ© rĂ©duit Ă  l’état de banqueroute. ” — Un gouvernement dĂ©sirable, 1924, page 7. “ C’est seulement [...] en mettant fin au prĂ©sent ordre de choses [...] que le mal sera exclu du monde et que la paix et la justice pourront y rĂ©gner. ” — “ Cette bonne nouvelle du royaume ”, 1955, page 25. “ Le prĂ©sent monde s’est distinguĂ© en donnant toujours de plus grandes proportions au pĂ©chĂ©, Ă  l’injustice et Ă  la rĂ©bellion contre Dieu et contre sa volontĂ©. [...] Il est irrĂ©formable et doit donc disparaĂźtre. ” — La Tour de Garde, 1er mars 1982, page 6. [EncadrĂ©, page 223] “ Dans la mer ” Voici quelques-unes des dĂ©clarations que la classe de Jean a faites au fil des annĂ©es pour rĂ©vĂ©ler la colĂšre de Dieu Ă  l’encontre de la “ mer ” agitĂ©e et rebelle que constituent les hommes impies Ă©loignĂ©s de JĂ©hovah “ L’histoire de chaque nation en particulier rĂ©vĂšle des luttes de classes. Il y eut toujours lutte entre les exploiteurs et les exploitĂ©s. [...] Ces luttes ont abouti Ă  beaucoup de rĂ©volutions, ont causĂ© de grandes souffrances, fait verser beaucoup de sang. ” — Gouvernement, 1928, page 231. Dans le monde nouveau, “ la mer ’ symbolique des peuples agitĂ©s, impies et rebelles, de laquelle est sortie il y a longtemps la bĂȘte sauvage symbolique, l’instrument du Diable, aura disparu ”. — La Tour de Garde, 1er mai 1969, page 283. “ L’actuelle sociĂ©tĂ© humaine est spirituellement malade. Nul d’entre nous ne peut la sauver, car la Parole de Dieu rĂ©vĂšle qu’elle est moribonde. ” — La paix et la sĂ©curitĂ© vĂ©ritables — d’oĂč viendront-​elles ?, 1973, page 131. [EncadrĂ©, page 224] “ Dans les fleuves et les sources ” La troisiĂšme plaie a dĂ©voilĂ© ce que sont “ les fleuves et les sources des eaux ” par des dĂ©clarations comme celles-ci “ Le clergĂ©, qui prĂ©tend enseigner les doctrines de JĂ©sus, a sanctionnĂ© et sanctifiĂ© la guerre. Ses membres ont Ă©tĂ© ravis de voir leurs portraits et leurs statues exposĂ©s Ă  cĂŽtĂ© de ceux de farouches guerriers. ” — La Tour de Garde de novembre 1924, page 15. “ Le spiritisme est fondĂ© sur un mensonge la survivance et l’immortalitĂ© de l’ñme. ” — Les Écritures enseignent-​elles la “ survivance ” ? 1956, page 51. “ Les philosophies humaines, les idĂ©ologies politiques, sociales et Ă©conomiques, et les traditions religieuses ne leur ont procurĂ© aucun rafraĂźchissement vivifiant. Ces eaux les ont mĂȘme amenĂ©s Ă  transgresser la loi du CrĂ©ateur relative au caractĂšre sacrĂ© du sang, Ă  infliger des persĂ©cutions religieuses. ” — RĂ©solution adoptĂ©e lors de l’AssemblĂ©e internationale de la “ bonne nouvelle Ă©ternelle ”, en 1963. “ Les hommes de science ne contribueront pas Ă  la survie de la race humaine, mais plutĂŽt Ă  sa destruction. [...] Nous ne pouvons pas non plus nous attendre que les psychologues et les psychiatres du monde entier changent l’état d’esprit des hommes [...]. Nous ne pouvons davantage compter sur une police internationale qui serait suffisamment puissante [...] pour obliger les nations Ă  faire de notre globe un lieu oĂč il serait possible de vivre en toute sĂ©curitĂ©. ” — La race humaine sera sauvĂ©e, — par le Royaume, 1970, page 5. [EncadrĂ©, page 225] “ Sur le soleil ” Le “ soleil ” qu’est la domination humaine brĂ»le ’ l’humanitĂ© pendant le jour du Seigneur. La classe de Jean a attirĂ© l’attention sur ce fait par des dĂ©clarations de ce genre “ Actuellement, Hitler et Mussolini menacent la paix du monde entier. L’Église de Rome les soutient dans leur Ɠuvre de destruction de la libertĂ©. ” — Fascisme ou LibertĂ©, 1939, page 12. “ Tout au long de l’histoire, les dictateurs ont eu pour politique de rĂ©gner ou de dĂ©truire. Mais la rĂšgle que doit appliquer maintenant JĂ©sus-Christ, le Roi installĂ© par Dieu, c’est Laissez-​vous gouverner, sinon c’est la destruction. ” — Quand toutes les nations s’uniront sous le royaume de Dieu, 1961, page 23. “ Depuis 1945, plus de 25 millions de personnes ont pĂ©ri au cours des quelque 150 guerres qui ont Ă©clatĂ© tout autour du globe. ” — La Tour de Garde, 15 avril 1980, page 6. “ Les nations [...] ne se soucient guĂšre de leur responsabilitĂ© ou des rĂšgles de conduite internationales. Pour parvenir Ă  leurs fins, certaines d’entre elles se sentent tout Ă  fait autorisĂ©es Ă  recourir Ă  tous les moyens qu’elles estiment nĂ©cessaires Ă  leur cause — massacres, assassinats, piraterie aĂ©rienne, bombardements et ainsi de suite [...]. Jusqu’à quand les nations se supporteront-​elles dans un tel climat de folie et d’irresponsabilitĂ© ? ” — La Tour de Garde, 15 fĂ©vrier 1985, page 4. [EncadrĂ©, page 227] “ Sur le trĂŽne de la bĂȘte sauvage ” Les TĂ©moins de JĂ©hovah ont dĂ©voilĂ© ce qu’est le trĂŽne de la bĂȘte sauvage et rĂ©vĂ©lĂ© que JĂ©hovah le condamne, en faisant des dĂ©clarations comme celles-ci “ Les dirigeants et les chefs des nations subissent l’influence de forces malignes, qui les conduisent irrĂ©sistiblement au combat dĂ©cisif d’HarmaguĂ©don. ” — AprĂšs HarmaguĂ©don, Dieu Ă©tablira un monde nouveau, 1954, page 8. “ La bĂȘte sauvage ’, type du gouvernement non thĂ©ocratique exercĂ© par l’homme, a reçu du Dragon la puissance, l’autoritĂ© et le trĂŽne. Elle est donc tenue Ă  suivre la ligne du parti, autrement dit les directives du Dragon. ” — AprĂšs HarmaguĂ©don, Dieu Ă©tablira un monde nouveau, 1954, page 15. “ Les nations gentiles se trouvent forcĂ©ment du cĂŽtĂ© de l’Adversaire principal de Dieu, Satan le Diable. ” — RĂ©solution adoptĂ©e Ă  l’assemblĂ©e internationale “ La victoire divine ”, en 1973. [EncadrĂ©, page 229] “ Son eau s’est dessĂ©chĂ©e ” Dans de nombreux pays, la religion d’origine babylonienne souffre d’une dĂ©saffection grandissante. Cela indique ce qui va arriver lorsque “ les rois venant du soleil levant ” vont lancer leur offensive. “ Un sondage national a rĂ©vĂ©lĂ© que 75 % des citadins [thaĂŻlandais] ne vont jamais Ă©couter de sermons dans les temples bouddhiques ; Ă  la campagne, ceux qui vont au temple sont de moins en moins nombreux ; environ 50 % seulement. ” — Bangkok Post, 7 septembre 1987, page 4. “ Le taoĂŻsme a perdu de sa magie dans le pays [la Chine] oĂč il est nĂ© il y a deux millĂ©naires environ. [...] PrivĂ©s des artifices magiques au moyen desquels eux et leurs prĂ©dĂ©cesseurs ralliaient autrefois de nombreux disciples, les prĂȘtres se retrouvent sans successeurs ; ils constatent pour ainsi dire l’extinction du taoĂŻsme en tant que religion organisĂ©e dans la Chine continentale. ” — The Atlanta Journal and Constitution, 12 septembre 1982, page 36-A. “ Le Japon [...] est l’un des pays au monde qui compte le plus grand nombre de missionnaires Ă©trangers, prĂšs de 5 200 ; pourtant, [...] les chrĂ©tiens reprĂ©sentent moins de 1 % de la population. [...] Selon un prĂȘtre franciscain qui est arrivĂ© lĂ -bas dans les annĂ©es 50, [...] le temps des missions est fini au Japon ’. ” — The Wall Street Journal, 9 juillet 1986, page 1. En Angleterre, au cours des 30 derniĂšres annĂ©es, “ sur 16 000 Ă©glises anglicanes, prĂšs de 2 000 ont Ă©tĂ© fermĂ©es parce qu’elles ne servaient plus. L’assistance aux offices a diminuĂ© et compte parmi les plus faibles enregistrĂ©es dans les pays dits chrĂ©tiens. [...] On ne peut plus dire que l’Angleterre est un pays chrĂ©tien ’, a dĂ©clarĂ© [l’évĂȘque de Durham] ”. — The New York Times, 11 mai 1987, page A4. “ AprĂšs un dĂ©bat houleux de plusieurs heures, le Parlement [grec] a votĂ© aujourd’hui une loi autorisant le gouvernement socialiste Ă  prendre possession de certains des immenses domaines de l’Église orthodoxe grecque. [...] En outre, la loi donne Ă  des laĂŻcs droit de regard sur les conseils et les comitĂ©s ecclĂ©siastiques chargĂ©s de la gestion des investissements financiers de l’Église, hĂŽtels, carriĂšres de marbre et bĂątiments administratifs y compris. ” — The New York Times, 4 avril 1987, page 3. [Illustrations, page 222] Les quatre premiers bols de la fureur de Dieu provoquent des plaies semblables Ă  celles qui ont rĂ©sultĂ© des quatre premiĂšres sonneries de trompette. [Illustration, page 226] Le cinquiĂšme bol rĂ©vĂšle que le trĂŽne de la bĂȘte sauvage est le pouvoir que Satan a donnĂ© Ă  cette bĂȘte. [Illustrations, page 231] La propagande dĂ©moniaque rassemble actuellement les dirigeants humains vers la situation ultime, Har-MaguĂ©dĂŽn, oĂč les jugements de JĂ©hovah seront exĂ©cutĂ©s sur eux. [Illustration, page 233] Ceux dont les inclinations sont influencĂ©es par l’“ air ” polluĂ© de Satan vont subir les justes jugements de JĂ©hovah. Lamarque des Ă©lus et par opposition les adorateurs de la bĂȘte est une mĂ©taphore. La marque de l’idolĂątrie est dans leur pensĂ©es et leurs actions. Cette marque de la BĂȘte, pourrait ĂȘtre le nom de la bĂȘte, un signe comme une croix , ou encore une marque comme un prisonnier ou un esclave. Les Elus se confie en Dieu, tandis que les Dans les premiĂšres pages de la GenĂšse, Ève est dĂ©crite comme une aide semblable Ă  » Adam. Pour l’EncyclopĂŠdia Judaica, cela signifie qu’elle a Ă©tĂ© créée pour servir l’homme en tant qu’aide convenable »3 . PrĂ©sentĂ©e ainsi, la description de la femme semble maladroite. N’est-elle pas un ĂȘtre avec des spĂ©cificitĂ©s propres avant d’ĂȘtre assistante de l’homme ? Les diffĂ©rentes interprĂ©tations de cette formule, alors, sont-elles dues aux choix des traducteurs ou Ă  une ambiguĂŻtĂ© dans le texte de la GenĂšse ?En fonction des milieux socioculturels et ecclĂ©siastiques, on constate que cette formule est reçue de maniĂšre trĂšs diffĂ©rente, pour ne pas dire opposĂ©e ce verset est qualifiĂ© de sexiste et expliquĂ© par la culture misogyne du Proche-Orient ancien chez les uns, alors qu’il sert de fondement pour justifier la soumission de la femme chez les autres. Quoi qu’il en soit, ce verset met mal Ă  l’aise et demande bien des efforts aux traducteurs des bibles francophones pour tenter de le rendre de la maniĂšre la plus adĂ©quate qui soit. Mais, au fond, quel est le sens de cette aide » dans le contexte de la GenĂšse ? La notion d’aide inclut-elle un rapport de soumission de la femme Ă  l’homme ? De plus, comment rendre au mieux l’expression qui qualifie le rapport de cette aide avec Adam ? Est-ce une aide qui lui soit semblable » PlĂ©iade, qui lui soit assortie » Bible de JĂ©rusalem, qui sera son vis-Ă -vis » Nouvelle Bible Second ou qui lui soit accordĂ©e » TOB ? C’est ce que l’on dĂ©couvrira par le biais de l’exĂ©gĂšse de Gn 2, et d’une Ă©tude sĂ©mantique dĂ©taillĂ©e de ces deux mots en hĂ©breu texte massorĂ©tique et en grec Septante. Conscients du dĂ©calage spatiotemporel qui nous sĂ©pare de ce rĂ©cit du Proche-Orient ancien, la rĂ©ception de cette expression dans les premiers Ă©crits juifs et chrĂ©tiens sera exposĂ©e et commentĂ©e. Finalement, on tentera d’esquisser quelques conclusions thĂ©ologiques sur la base de l’étude exĂ©gĂ©tique dĂ©ployĂ©e prĂ©cĂ©demment. Êżēzer kᔉneg̱dô dans l’Ancien Testament La signification dâ€™Êżēzer Le mot que les Bibles francophones traduisent par aide » provient de la racine hĂ©braĂŻque Êżzr ŚąŚ–Śš, qui a donnĂ© lieu Ă  une forme verbale Êżāzar ŚąÖžŚ–Ö·Śš et Ă  une forme nominale masculine Êżēzer ŚąÖ”Ś–Ö¶Śš ou fĂ©minine Êżezrāh ŚąÖ¶Ś–Ö°ŚšÖžŚ”, signifiant aider », l’aide ». Ces formes sont toutes largement attestĂ©es dans l’Ancien Testament et c’est la forme nominale masculine qui apparaĂźt en Gn 2, Dans la Bible hĂ©braĂŻque, il existe une racine homographe qui signifie, quant Ă  elle, ĂȘtre abondant » ou rassembler », selon la fonction verbale. Celle-ci est beaucoup plus rare dans l’Ancien Testament et utilisĂ©e principalement sous deux formes Êżá”ƒzārāh ŚąÖČŚ–ÖžŚšÖžŚ”, la cour », et g̱ᔉḏērāh Ś’Ö°Ś“Ö”ŚšÖžŚ”, le refuge » ou le rempart ». MalgrĂ© leur similaritĂ© graphique, ces deux racines sont Ă  distinguer et seule la premiĂšre fera l’objet de cette Ă©tude. La racine Êżzr apparaĂźt 128 fois dans l’Ancien Testament4. La plupart du temps, c’est la forme verbale qui est attestĂ©e 81/128, mais on retrouve aussi la forme nominale fĂ©minine 26/128 et la forme nominale masculine 21/1285. Si bien des individus peuvent ĂȘtre auteurs de l’aide, Dieu en est l’acteur principal, avec plus de la moitiĂ© des occurrences 66/128 qui lui sont attribuĂ©es. Le fait que Dieu lui-mĂȘme puisse ĂȘtre auteur de l’aide, indique que le champ sĂ©mantique dâ€™Êżēzer prĂ©sente une dimension Ă  la fois vaste tout individu peut en ĂȘtre Ă  l’origine et puissante l’aide peut ĂȘtre divine. Lorsque Dieu est auteur de l’aide, alors celle-ci est systĂ©matiquement accordĂ©e Ă  son peuple ou plus particuliĂšrement Ă  des membres de celui-ci comme c’est le cas en És 50,7 C’est que le Seigneur Dieu me vient en aide dĂšs lors je ne cĂšde pas aux outrages
 »6. On constate par ailleurs que le Psautier fait un usage abondant de ce qualificatif divin notre aide et notre bouclier », 33,20 ; mon aide et mon libĂ©rateur », 40,18 ; 70,6 ; Dieu est mon aide », 54,6 ; etc.. Les raisons de l’aide accordĂ©e par Dieu sont diverses et variĂ©es. Il s’agit trĂšs souvent d’aide face Ă  des ennemis, comme en Ex 18,4 [
] c’est le Dieu de mon pĂšre qui est venu Ă  mon secours et m’a dĂ©livrĂ© de l’épĂ©e du Pharaon » ou en 2 Ch 18,31 [
] ils firent cercle autour de lui pour l’attaquer. Mais Josaphat se mit Ă  crier. Le Seigneur le secourut, et Dieu les dĂ©tourna de lui ». Dieu vient Ă©galement en aide Ă  l’individu se trouvant dans une condition misĂ©rable, Ă  l’image de l’orphelin » Ps 10,14 ou de l’homme sans force » Jb 26,2 ; 2 Ch 14,10 ou Ă  celui qui a besoin d’ĂȘtre soutenu pour une tĂąche spĂ©cifique, tel David dans sa fonction royale Ps 89,20 ou les porteurs de l’arche de l’alliance 1 Ch 15,26. L’aide de Dieu intervient donc dans la situation concrĂšte dans laquelle se trouve l’aidĂ©7. Ajoutons encore que pour un tiers de ces occurrences, la modalitĂ© de l’aide n’est pas dĂ©finie, il s’agit d’une prĂ©sence protectrice et bienveillante de Dieu qui accompagne l’individu quelle que soit sa situation de vie. Ainsi, par exemple, Jacob invoque-t-il l’aide de Dieu dans sa priĂšre de bĂ©nĂ©diction en faveur de son fils Joseph par Él, ton pĂšre, qu’Il te vienne en aide, par le Dieu Puissant, qu’Il te bĂ©nisse ! [
] » Gn 49,258. L’aide peut Ă©galement ĂȘtre apportĂ©e par un ou quelques hommes, en faveur soit d’un autre individu, soit d’un peuple 29/128. LĂ  encore, l’aide est souvent attendue face Ă  des situations de menace ennemie Mais AvishaĂŻ, fils de Cerouya, lui vint en aide et frappa le Philistin Ă  mort [
] » 2 S 21,17, En effet, chaque jour des gens venaient vers David pour l’aider, de telle sorte que le camp devint grand comme un camp de Dieu » 1 Ch 12,23. Tout comme l’aide de Dieu, celle de l’homme peut Ă©galement ĂȘtre destinĂ©e Ă  celui qui traverse une condition misĂ©rable tel IsraĂ«l en humiliation trĂšs amĂšre » 2 R 14,26 ou le pauvre » et l’orphelin » Jb 29,12, Ă  celui qui a besoin de soutien pour une tĂąche tel Ozias alors qu’il assied sa puissance 2 Ch 26,15, ou encore Ă  celui qui se trouve sous la menace du jugement divin Ps 107,12. Bien souvent, et dans ce dernier cas en particulier, lorsque l’homme est auteur de l’aide, il n’est pas exclu qu’elle fasse dĂ©faut. Enfin, le mot Êżēzer Ă©voque parfois un soutien davantage moral que physique, en dĂ©signant le rattachement Ă  un parti ou Ă  un avis 1 R 1,7 ; Jb 31,21 ; 2 Ch 32,39. Parfois encore, c’est un peuple entier qui est auteur de l’aide, en faveur d’un autre peuple ou d’individus 21/128. Lorsque la cause de l’aide est dĂ©finie, il s’agit systĂ©matiquement d’une situation de danger face aux ennemis10. Ainsi, les AramĂ©ens de Damas vinrent au secours de HadadĂšzĂšr, roi de Çova [
] » contre les troupes de David 2 S 8,5 et les IsraĂ©lites espĂ©raient [
] la venue d’une nation qui ne peut pas [les] sauver » des Babyloniens Lm 4,17. À l’étude de l’ensemble de ces occurrences, il est possible de dĂ©gager quelques gĂ©nĂ©ralitĂ©s sur l’usage du mot Êżēzer. Tout d’abord, notons que plus de la moitiĂ© des occurrences dâ€™Êżēzer 71/128 est d’ordre militaire, Ă  savoir dans le contexte d’une bataille ou face Ă  la menace d’un ennemi. Or, on relĂšve avec R. Kessler que l’aide militaire implique deux dimensions l’égalitĂ© et la solidaritĂ©11. ÉgalitĂ© parce qu’un soutien militaire ne peut ĂȘtre moins puissant que celui Ă  qui il vient en aide, sinon son intervention est inefficace. SolidaritĂ©, car c’est Ă  l’aidant de prendre la dĂ©cision de se mettre Ă  disposition de l’aidĂ©, faisant ainsi preuve de compassion, du dĂ©sir personnel de soutenir. Tout ceci prouve, toujours selon R. Kessler, que le mot Êżēzer ne peut ĂȘtre simplement traduit par assistant », aide »12. Il relĂšve aussi que mĂȘme lorsque le mot aide » est employĂ© dans d’autres contextes que le contexte militaire, les deux aspects d’égalitĂ© et de solidaritĂ© sont toujours respectĂ©s. En conclusion, pour lui, la traduction la plus adĂ©quate serait en rĂ©alitĂ© le mot alliĂ© », qui reflĂšte les deux aspects prĂ©cĂ©demment citĂ©s13. À notre sens, R. Kessler ne tient pas suffisamment compte de prĂšs de la moitiĂ© des occurrences bibliques 61/128 qui n’ont pas lieu dans un contexte militaire. Si l’observation dĂ©gagĂ©e des usages militaires du mot semble correcte, on ne peut que difficilement les plaquer sur un contexte diffĂ©rent et tout particuliĂšrement sur celui de Gn 2, qui dĂ©crit un contexte de crĂ©ation et non de bataille. De plus, puisque Dieu est trĂšs souvent le sujet de ce qualificatif, faut-il alors le considĂ©rer comme un Ă©gal » de l’individu auquel il vient en aide ? Cela semble inappropriĂ©. Cependant, on relĂšve avec R. Kessler que ce sont toujours des ĂȘtres humains qui sont bĂ©nĂ©ficiaires de l’aide, et jamais Dieu. De mĂȘme, c’est la plupart du temps Dieu qui est source de l’aide. Seule une rĂ©fĂ©rence, issue du cĂ©lĂšbre cantique de DĂ©bora, en Jg 5,23, fait du mot Êżēzer l’aide que Dieu attendait exceptionnellement d’un peuple dans le cadre d’une bataille, mais qui n’a pas Ă©tĂ© accordĂ©e par celui-ci Maudissez MĂ©roz, dit l’ange du Seigneur. Maudissez de malĂ©diction ses habitants, car ils ne sont pas venus au secours du Seigneur, au secours du Seigneur avec les hĂ©ros. » À travers cette tournure rhĂ©torique, le lecteur comprend bien sĂ»r ici l’exclamation du jugement de Dieu ne faisant pas forcĂ©ment rĂ©fĂ©rence Ă  une aide des hommes attendue, voire nĂ©cessaire, pour Dieu. Cette observation met donc en lumiĂšre le fait que l’aidant, s’il n’est pas toujours Ă©gal Ă  l’aidĂ©, n’est en tout cas jamais en position d’infĂ©rioritĂ© par rapport Ă  celui-ci14. Wenham propose une conclusion similaire, avec une prĂ©cision toutefois15 pour lui, si l’aidant ne peut effectivement pas ĂȘtre infĂ©rieur, il ne doit pas systĂ©matiquement non plus ĂȘtre plus puissant, car il pallie seulement Ă  une force inadĂ©quate de l’aidĂ©. Par consĂ©quent, l’aidant se voit attribuer un statut au moins Ă©gal, voire supĂ©rieur selon les contextes. On relĂšvera encore qu’aucune femme n’est jamais auteure de l’aide, si ce n’est en Gn 2, Dans la totalitĂ© des occurrences bibliques, la source de l’aide se trouve toujours auprĂšs d’individus masculins. Le rĂ©cit de la crĂ©ation fait donc du mot Êżēzer un usage tout Ă  fait unique. C’est avec beaucoup de discernement et de prudence, donc, qu’il faut comprendre les observations tirĂ©es de l’analyse sĂ©mantique de ce terme. Pour terminer, nous souscrivons aux mĂȘmes conclusions gĂ©nĂ©rales que Ska, concernant les caractĂ©ristiques du mot Êżēzer16. PremiĂšrement, c’est un mot qui apparaĂźt la plupart du temps dans des contextes poĂ©tiques, dans des cantiques, des Psaumes ou des priĂšres. DeuxiĂšmement, lorsque l’aide est accordĂ©e, il s’agit d’aide personnelle soutien, dĂ©livrance et rarement d’aide matĂ©rielle. TroisiĂšmement, c’est lorsque l’aidĂ© se trouve dans des situations menaçantes, trĂšs dangereuses, voire mortelles, qu’il cherche de l’aide. QuatriĂšmement et derniĂšrement, l’aide attendue n’est pas accessoire ou confortable, mais nĂ©cessaire et mĂȘme indispensable. Sans elle, la vie de l’aidĂ© est grandement menacĂ©e. Toute l’existence de l’individu dĂ©pend de la rĂ©ponse positive ou nĂ©gative de celui qui est appelĂ© Ă  l’aide. Dans bien des contextes, alors, l’aide devient mĂȘme un synonyme de secours17 . En rĂ©sumĂ©, le secours dĂ©crit dans ces textes suppose toujours une intervention qui se dĂ©roule non loin de la frontiĂšre qui sĂ©pare la vie de la mort. Elle est indispensable pour ramener le fidĂšle dans le monde de la vie. On comprend dĂšs lors que ce soit Ă  peu prĂšs toujours Dieu qui entre en scĂšne »18. La signification de kᔉneg̱dô L’étude sĂ©mantique dâ€™Êżēzer permet de dĂ©gager quelques gĂ©nĂ©ralitĂ©s sur son usage. Cependant, il faut souligner que ce mot, en Gn 2,18, 20, est complĂ©tĂ© par un qualificatif obscur. L’expression kᔉneg̱dô ïŹ»Ö°Ś Ö¶Ś’Ö°ïŹłŚ•Öč, en effet, est un hapax legomenon, c’est-Ă -dire une expression que l’on ne retrouve qu’à cette unique occasion dans l’Ancien Testament. Elle est composĂ©e de trois Ă©lĂ©ments la prĂ©position k ïŹ»Ö° comme », le nom nēgēd Ś Ö¶Ś’Ö¶Ś“ et le suffixe ō Ś•Öč dĂ©signant la troisiĂšme personne au masculin singulier Ă  lui ». Le HALOT19 propose de nombreux sens pour le nom nēgēd tel que en face de » ou correspondant Ă  », mais suggĂšre que l’expression de Gn 2, devrait ĂȘtre traduite par qui en est l’opposĂ© » ou qui lui correspond ». Selon Wenham20, cette expression reflĂ©terait plus la complĂ©mentaritĂ© que l’identitĂ© sans quoi ce serait la prĂ©position kāmōhĂ» Ś›ÖŒÖžŚžÖčŚ”Ś•ÖŒ, comme lui », qui aurait Ă©tĂ© employĂ©e. Pour M. de Merode, l’expression ne doit pas ĂȘtre entendue dans un sens hiĂ©rarchique, mais indique au contraire la similaritĂ©, l’égalitĂ©21. C’est d’ailleurs dans ce sens-lĂ  que l’aurait compris la Septante, en traduisant par homoios áœ…ÎŒÎżÎčÎż de mĂȘme nature que ». Pour l’exĂ©gĂšte, la traduction adĂ©quate du mot serait en face de lui », vis-Ă -vis de lui ». L’expression tout entiĂšre Êżēzer kᔉneg̱dô pourrait dĂšs lors ĂȘtre rĂ©sumĂ©e par les termes son partenaire », son correspondant ». De toute Ă©vidence, traduire cette expression relĂšve d’un vĂ©ritable dĂ©fi pour le traducteur contemporain tant celle-ci est ambivalente. S’agit-il d’une aide en vis-Ă -vis de » ou bien semblable Ă  » ? Il faut se refuser de trancher, car l’hĂ©breu comporte ces deux notions, et tenter de les prĂ©server dans notre traduction française. À ce stade de notre enquĂȘte, c’est une expression latine qui semble le mieux s’approcher de l’ambivalence du terme hĂ©braĂŻque celle de l’alter ego22 . C’est celui qui m’est opposĂ©, diffĂ©rent, autre alter mais aussi le mĂȘme que moi ego. Ici, ce qui est partagĂ© c’est l’espĂšce, l’humanitĂ©, tandis que ce qui sĂ©pare Ève d’Adam c’est le sexe, le fĂ©minin. Cette notion d’alter ego se retrouve d’ailleurs exprimĂ©e dans la morphologie des noms employĂ©s pour dĂ©signer l’homme et la femme en hĂ©breu ÊŸĂźš ŚÖŽŚ™Ś©Ś l’homme » et ÊŸĂźššāh ŚÖŽŚ™Ś©ŚÖžÖŒŚ” la femme ». Bien que ces deux noms soient quasiment identiques ego, ils proviennent en rĂ©alitĂ© de deux racines sĂ©mitiques diffĂ©rentes alter. Contrairement aux idĂ©es reçues ÊŸĂźššāh n’est pas le fĂ©minin de ÊŸĂźš, mais d’une autre racine23. Le regard des versions anciennes La maniĂšre dont les versions anciennes de la Bible hĂ©braĂŻque ont traduit l’expression Êżēzer kᔉneg̱dô offre une lumiĂšre supplĂ©mentaire. Du cĂŽtĂ© des versions en langues sĂ©mitiques, elles essaient de trouver un Ă©quivalent Ă  l’expression hĂ©braĂŻque difficile. La traduction aramĂ©enne du Targum, par exemple, a un soutien lui correspondant », tandis que la version syriaque de la Peshitta propose une aide comme lui ». Le guĂšze24 signifie, quant Ă  lui, une compagne ou amie qui l’aiderait ». Cependant, on constate que ces traductions sont relativement tardives et le texte de certaines d’entre elles s’appuie sur l’Ancienne Septante ou s’en inspire dans leur exĂ©gĂšse. Ceci nous amĂšne donc Ă  consulter la premiĂšre traduction du Pentateuque rĂ©alisĂ©e dans l’AntiquitĂ©, la Septante. Dans la trĂšs grande majoritĂ© des cas 102/128, la Septante rend le mot Êżēzer ou Êżezrāh par les noms boĂȘthos ÎČÎżÎ·ÎžÎżÌ ou boĂȘtheia ÎČÎżÎ·ÌÎžÎ”Îčα, Ă  savoir l’aide »25, ou encore par le verbe boĂȘtheĂŽ ÎČÎżÎ·ÎžÎ”Ì, venir en aide »26 – dĂ©sormais boĂȘth-. D’autres termes grecs sont Ă©galement employĂ©s et revĂȘtent des nuances lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes. Tout d’abord, on peut relever un ensemble de traductions portant la signification d’assistance. Cette assistance, selon les contextes, peut s’appliquer Ă  diffĂ©rents domaines tel que le soutien accordĂ© Ă  quelqu’un de maniĂšre gĂ©nĂ©rale27, dans une situation militaire ou de danger28. D’autres termes grecs, quant Ă  eux, ont trait Ă  l’idĂ©e de gagner en puissance. Dans ces cas-lĂ , le soutien se vit principalement dans le domaine de la force, pas seulement physique, mais aussi morale29. Une sĂ©rie d’autres traductions laisse apparaĂźtre une nuance diffĂ©rente, plus prĂ©cise, celle d’un soutien militaire30, qui reflĂšte bien l’usage principal du terme en hĂ©breu. Dans un tout autre registre, il convient aussi de relever qu’à cinq reprises, la Septante choisit de traduire Êżēzer par le verbe sĂŽzĂŽ ́ͅζ, qui signifie sauver », secourir »31, souvent dans un sens sotĂ©riologique32. Plus spĂ©cifiquement maintenant, dans les livres bibliques de la Septante du canon protestant, on trouve 161 occurrences du mot boĂȘth-. 100 de ces occurrences traduisent les mots Êżēzer, Êżezrāh ou Êżazar. Le reste des occurrences traduisent d’autres mots hĂ©breux. Une Ă©tude de ces mots rĂ©vĂšle qu’ils sont principalement utilisĂ©s pour traduire un sens de soutien33, de protection34, ou encore de salut35. D’autres occurrences font l’objet d’une traduction non littĂ©rale du texte massorĂ©tique36, du moins en ce qui concerne les leçons en notre possession aujourd’hui. Parmi toutes les occurrences recensĂ©es de boĂȘth-, la rĂ©partition de la source de l’aide est relativement paritaire, avec une prioritĂ© cependant Ă  la source divine. En effet, l’aide provient Ă  85 reprises de Dieu et Ă  55 reprises d’hommes ou de femmes37. Ainsi, tout comme dans le texte massorĂ©tique, E. Bons a raison de relever que les humains ÎČοηΞοÎč́ [boĂȘthoi] sont de loin en minoritĂ© par rapport Ă  Dieu »38. Au fil du temps, le nom boĂȘthos est mĂȘme devenu un attribut divin, plaçant donc l’aidant Ă  un statut de supĂ©rioritĂ©, voire de divinitĂ©39, bien que ce ne soit pas son usage exclusif. Concernant keneg̱dô, la Septante prĂ©sente un choix de traduction qu’il convient de relever. En Gn 2,18, elle traduit le terme kᔉneg̱dô en qualifiant l’aide de l’homme de kat auton Îșαៜ αᜐáœčΜ selon lui », conformĂ©ment Ă  lui » ou encore contre lui ». Ensuite, en Gn 2,20, cette aide devient omoios autĂŽ áœ…ÎŒÎżÎčÎż αᜐ de mĂȘme nature que lui ». En fait, la Septante fait une distinction entre Gn 2,18, qui prĂ©cĂšde la recherche d’une aide parmi les animaux, et Gn 2,20 qui lui succĂšde. Dans le premier verset, l’aide revĂȘt un sens global et qui rend volontairement compte de l’ambiguĂŻtĂ© de l’expression hĂ©braĂŻque. Dans le second, en revanche, le changement de formulation semble prĂ©ciser la nature de l’aide attendue40. Pourquoi cette Ă©volution ? Le passage de la rencontre d’Adam avec les animaux permet au lecteur de comprendre que, bien que les animaux aient pu ĂȘtre d’une certaine aide Ă  l’homme travail au champ, source de nourriture, monture, etc., ils ne peuvent cependant pas devenir des vis-Ă -vis satisfaisants pour l’homme. S’ils sont alter et pourraient convenir comme aide selon lui » kat auton, ils ne sont pas ego et la recherche d’une aide de mĂȘme nature que lui » omoios autĂŽ se poursuit et se voit prĂ©cisĂ©e au fil de ses expĂ©riences. L’apport du Nouveau Testament L’attitude de JĂ©sus Le passage de Gn 2,18-20 n’est pas repris tel quel dans le Nouveau Testament41. L’attitude de JĂ©sus toutefois rĂ©vĂšle une attention toute particuliĂšre accordĂ©e aux femmes et ce, de façon plutĂŽt rĂ©volutionnaire pour l’époque. Elles prennent une place non nĂ©gligeable dans son ministĂšre42 et sont les premiers tĂ©moins de sa mort, de son ensevelissement et de sa rĂ©surrection43. Par ailleurs, JĂ©sus ne juge pas seulement les femmes d’aprĂšs leur rĂŽle d’épouse, de mĂšre ou de maĂźtresse de maison comme la plupart des Ă©noncĂ©s favorables ou dĂ©prĂ©ciatifs du judaĂŻsme et mĂȘme de l’Ancien Testament sur les femmes »44. Bien au contraire, c’est par leur foi et leurs actes que les femmes entrent en relation avec JĂ©sus. La femme Êżēzer de l’homme, dans l’expĂ©rience de JĂ©sus, n’est donc pas une assistante, mais prend un rĂŽle tout aussi important que celui de l’homme. On pourrait penser en particulier Ă  l’attitude respective de Marthe et Marie, lorsque JĂ©sus demeure chez elles. Parmi ces deux femmes, l’une s’affairant aux tĂąches domestiques, l’autre prenant le temps d’écouter JĂ©sus, c’est la seconde qui est dĂ©crite comme ayant choisi la bonne part » Lc 10,38-42. Le comportement et le discours de JĂ©sus ne rĂ©sument donc pas la femme Ă  une aide domestique sous les ordres d’un mari dont elle est la subordonnĂ©e et qui entrerait dans la mĂȘme catĂ©gorie que l’aide apportĂ©e par les animaux, mais donne Ă  la femme un rang semblable, Ă©gal, Ă  celui de l’homme, quelles que soient ses tĂąches Lc 13,15s. Les lettres de Paul On trouve Ă©galement dans les lettres de Paul des rĂ©fĂ©rences Ă  la crĂ©ation de l’homme et de la femme 1 Co 11,8-12 ; 1 Tm 2,11-15, ainsi qu’à leur rapport Ép 5,23 ; Col 3,18. Dans ces textes, la relation de la femme vis-Ă -vis de l’homme est marquĂ©e par un rapport de domination et de soumission trĂšs fort. L’homme se trouve en position d’autoritĂ© par rapport Ă  la femme, ce qui n’est pas sans rappeler les consĂ©quences Ă©noncĂ©es par Dieu aprĂšs la chute d’Adam et Ève [
] Ton dĂ©sir te poussera vers ton homme et lui te dominera » Gn 3,16. Avant cet Ă©vĂ©nement, en effet, le rapport entre l’homme et la femme ne prĂ©sente aucun caractĂšre de domination et de soumission. Dans les lettres pauliniennes, cependant, l’homme et la femme sont placĂ©s sous le signe de l’égalitĂ©, puisqu’il [
] n’y a plus l’homme et la femme [
] » Ga 3,28. En Christ, les rapports originels sont donc restaurĂ©s. Le mot boĂȘthos dans le Nouveau Testament La traduction grecque la plus commune du mot Êżēzer, comme vu prĂ©cĂ©demment, se fait par l’usage des mots boĂȘth-. Il est donc intĂ©ressant de prolonger notre Ă©tude de ce vocable dans le Nouveau Testament, pour percevoir quel sens il revĂȘt alors. Cette racine, notons-le, n’apparaĂźt que peu frĂ©quemment dans le Nouveau Testament 11 occurrences. Dans une majoritĂ© des cas 7/11, les auteurs de l’aide sont JĂ©sus ou Dieu, qui interviennent en faveur d’hommes et de femmes dans des circonstances de possession dĂ©moniaque Mt 15,25 ; Mc 9,22, d’incrĂ©dulitĂ© Mc 9,24, de tentation He 2,18 ; 4,16, de danger face aux ennemis He 13,6 et mĂȘme de besoin de salut 2 Co 6,2. LĂ  encore, la dimension d’une aide qui dĂ©livre, voire qui sauve, se confirme. Êżēzer kᔉneg̱dô dans la littĂ©rature juive Manuscrits de la mer Morte En Ă©tudiant les textes des manuscrits de la mer Morte, on peut facilement arriver Ă  la conclusion que l’ensemble des occurrences dâ€™Êżēzer au sein des manuscrits bibliques est en adĂ©quation avec le tĂ©moignage du texte massorĂ©tique. De plus, tout comme pour ce dernier, l’ensemble des donnĂ©es de QumrĂąn atteste un usage dâ€™Êżēzer pour une action dont Dieu est la plupart du temps l’auteur. Du cĂŽtĂ© des textes communautaires45, Fabry signale une allusion Ă  notre expression en 4QInstruction46. Dans ce texte, il est dit que lorsqu’un homme pauvre Ă©pouse une femme, il doit tenir compte de son origine car il la prend pour lui comme aide de [sa] chair » Êżzr bśrkh ; ŚąŚ–Śš Ś‘Ś©ŚšŚ›Ś” et il se doit de faire sa vie avec elle en vivant avec sa progĂ©niture47. Dans l’exĂ©gĂšse qumrĂąnienne, on substitue bśrkh Ă  kᔉneg̱dô en harmonisation avec le verset 23 du mĂȘme chapitre Voici cette fois [
] la chair de ma chair »48 . Ce faisant, le texte insiste volontairement sur le fait qu’Ève est avant tout issue d’Adam, elle est issue de sa chair, elle fait partie de la mĂȘme humanitĂ©. En somme, on insiste davantage sur l’ego que sur l’alter. Pour autant, Ève ne demeure pas moins un compagnon de marche » avec qui on doit faire sa vie dans les bons comme dans les mauvais jours. DeutĂ©rocanoniques et pseudĂ©pigraphes Dans le livre de Tobit 8,6-7, le personnage principal Tobit s’adresse Ă  Dieu lors de son mariage avec sa proche parente Sara et cite explicitement le passage de Gn 2,18 C’est toi qui as fait Adam, c’est toi qui as fait pour lui une aide et un soutien, sa femme Ève, et de tous deux est nĂ©e la race des hommes. C’est toi qui as dit Il n’est pas bon que l’homme soit seul, faisons-lui une aide semblable Ă  lui. À prĂ©sent donc, ce n’est pas un dĂ©sir illĂ©gitime qui me fait Ă©pouser ma sƓur que voici, mais le souci de la vĂ©ritĂ©. Pour Tobit, la femme n’est pas un ĂȘtre qui viendrait seulement assouvir ses besoins sexuels ou lui assurer une descendance. Si c’était le cas, alors le mariage d’un frĂšre et d’une sƓur serait immoral. Mais parce que la femme est un partenaire de vie qui le seconde dans de nombreux domaines, le mariage devient envisageable. Dans la recension grecque du texte de Siracide 36,29s49, on peut lire un texte trĂšs positif concernant Ève, ce qui n’est pas toujours le cas dans cette Ɠuvre que certains taxent – certainement Ă  tort – d’antifĂ©ministe Celui qui acquiert une femme a le commencement de la fortune, une aide semblable Ă  lui et une colonne d’appui. LĂ  oĂč il n’y a pas de clĂŽture, le domaine est au pillage, lĂ  oĂč il n’y a pas de femme, l’homme erre en se lamentant. Ce deutĂ©rocanonique prĂ©sente la femme comme un appui » sĂ»r, solide comme une colonne ». Ainsi, la femme est une aide indispensable Ă  l’homme puisque sans elle l’homme erre en se lamentant » comme si la vie n’avait pas de sens. De plus, comme un domaine qui n’aurait pas de clĂŽture, l’homme aurait bien des difficultĂ©s Ă  rĂ©sister aux dangers de ce monde. Ève est bien plus qu’une aide ici, c’est une alliĂ©e, ce qui est exceptionnel en comparaison du reste de la littĂ©rature de cette Ă©poque. Le livre des JubilĂ©s 3,3-4 propose Ă  son tour une citation puis une relecture de Gn 2, Bien que le dĂ©but du texte soit trĂšs proche de celui de la GenĂšse, la citation du texte biblique sert par la suite de tremplin pour dĂ©montrer la supĂ©rioritĂ© d’Adam par rapport Ă  Ève. Le v. 8 du mĂȘme chapitre insiste sur le fait qu’Adam a Ă©tĂ© créé la premiĂšre semaine, ainsi que la cĂŽte, sa femme » mais c’est la deuxiĂšme semaine qu’irc;tre tant rĂ©flexif que sensitif, indissociable et source du dĂ©sir de procrĂ©ation62. ClĂ©ment d’Alexandrie offre quant Ă  lui une lecture beaucoup plus littĂ©rale de l’aide fournie par la femme63. Pour lui, il faut principalement comprendre ce terme dans le cadre du mariage. La femme permet d’une part Ă  l’homme d’envisager la procrĂ©ation et donc la continuitĂ© de sa lignĂ©e. D’autre part, elle offre un soutien et un rĂ©confort Ă  l’homme, qu’il ne trouverait pas auprĂšs de sa famille ou d’amis. Ainsi, la femme vient en aide Ă  l’homme sur deux plans la procrĂ©ation et la tenue paisible de la maison64. Sa comprĂ©hension du texte de la crĂ©ation relĂšgue donc la femme Ă  une position infĂ©rieure, d’assistante dĂ©pendante de l’homme. Saint Augustin rejoindra Ă©galement cette lecture, de maniĂšre plus radicale encore, puisque dans certains de ses textes il affirme ne voir dans l’aide apportĂ©e par la femme qu’une seule et unique dimension possible la procrĂ©ation65. La femme, en effet, fait son apparition au moment oĂč Dieu mandate l’humanitĂ© pour qu’elle se reproduise et assujettisse la terre Gn 1,27s, c’est donc dans le cadre de ce mandat qu’elle se doit d’ĂȘtre une aide. Pour saint Augustin, cependant, seule la premiĂšre partie de ce mandat se partage avec la femme. Si l’homme avait eu besoin d’aide pour travailler la terre, alors un autre homme aurait Ă©tĂ© plus utile. De mĂȘme, si l’homme avait eu besoin de compagnie, celle d’un ami eut Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable Ă  celle d’une femme66. Seule la gestation d’un enfant ne pouvait ĂȘtre accomplie par un homme. La femme, de fait, est une aide gestatrice, qui se doit d’obĂ©ir Ă  son mari, tandis que celui-ci accomplit le reste de son mandat crĂ©ationnel et dirige sa femme. À un second niveau de lecture, saint Augustin propose une interprĂ©tation plus allĂ©gorique, oĂč la femme ici encore reprĂ©senterait la partie charnelle de l’ĂȘtre que l’individu doit tenir assujettie par sa raison, symbolisĂ©e par l’homme67. Pour Basile de CĂ©sarĂ©e, GrĂ©goire de Nysse et Jean Chrysostome, par contre, l’homme et la femme sont Ă©gaux en dignitĂ© grĂące Ă  leur ressemblance Ă  l’image de Dieu, qui les diffĂ©rencie tous deux des animaux68. Jean Chrysostome en tire la conclusion que dans un Ă©tat primitif, la femme portait le rĂŽle d’aide Ă©gale, une aide bien diffĂ©rente que celle que pourrait offrir le cheval qui combat aux cĂŽtĂ©s de l’homme, le bƓuf qui participe aux tĂąches agricoles, ou encore l’ñne qui contribue aux transports69. Les animaux, s’ils sont de toute Ă©vidence des aides », n’ont cependant pas Ă©tĂ© reconnus comme aide semblable Ă  lui » par Adam. Ève, quant Ă  elle, est capable de parler, d’apporter du rĂ©confort et de la consolation70. Nul lien n’est fait Ă  la procrĂ©ation ici, l’aide d’Ève se situant bien plus sur une dimension relationnelle et de partage Ă©motionnel. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, on le comprend, certains PĂšres ont choisi en leur temps de limiter le sens du mot aide » aux activitĂ©s domestiques ou de procrĂ©ation de la femme71. On peut y voir, comme M. de Merode, une influence du contexte de l’époque, oĂč les femmes n’ont effectivement d’autres responsabilitĂ©s que les deux prĂ©cĂ©demment mentionnĂ©es72. L’aide de la femme est-elle donc d’ordre reproductif comme ces derniers le suggĂšrent ? Conclusion Au terme de cette Ă©tude, deux options de lecture de notre passage de Gn 2, semblent se dessiner. D’une part celle qui, sans hĂ©siter, relĂšgue Ève et donc toute femme Ă  une position d’aide domestique subordonnĂ©e. D’autre part celle qui, s’appuyant sur les mentions d’un Dieu-Êżēzer, place la femme sur un piĂ©destal. Ni l’une ni l’autre de ces options ne sont convaincantes. En effet, bien que l’étude des champs sĂ©mantiques dâ€™Êżēzer et de boĂȘthos permette de tirer plusieurs conclusions pertinentes, il convient de souligner que le sens d’un mot dĂ©pend toujours de son contexte. Ainsi, le fait que le mot Êżēzer apparaisse en Gn 2, dans un contexte de crĂ©ation pourrait lui attribuer un tout autre sens que lorsqu’il apparaĂźt dans un contexte militaire par exemple. De plus, nulle femme de l’Ancien ou du Nouveau Testaments n’est jamais qualifiĂ©e dâ€™Êżēzer ou de boĂȘthos. Il convient donc de rester prudent quant au sens qu’on lui attribue pour Ève. Une esquisse peut toutefois ĂȘtre tentĂ©e. Comme cela a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© en premiĂšre partie, la personne qui vient en aide Ă  un individu n’est jamais infĂ©rieure sauf Ă  deux exceptions, sans pour autant ĂȘtre systĂ©matiquement supĂ©rieure. Finalement, le statut de l’aidĂ© et de l’aidant est souvent proche, ou du moins le devient, affirme Clines, lorsque l’aidant choisit de se mettre Ă  la hauteur de l’aidĂ© pour lui apporter son soutien73. Le mot aide » prend donc une coloration diffĂ©rente de celle dont on veut habituellement le revĂȘtir l’aide ne concerne pas les tĂąches domestiques, c’est-Ă -dire infĂ©rieures, voire ingrates, que l’homme ne veut pas faire. Clines a Ă©galement raison de souligner que le texte de la GenĂšse ne laisse aucun indice dĂ©crivant l’aide d’Ève comme une assistance gĂ©nĂ©rale de l’homme pour toutes ses diverses tĂąches74. L’aide est une aide dont l’homme a nĂ©cessairement besoin, une aide sans laquelle il ne peut arriver Ă  bout de ses responsabilitĂ©s, une aide essentielle. DĂšs lors, la question que nous empruntons aux propos de Ska se pose Quel danger menace l’homme en Gn 2,18, s’il est vrai que ezer dĂ©signe toujours une aide qui permet d’échapper Ă  de grands dangers menaçant l’existence au point que Dieu seul, en gĂ©nĂ©ral, soit capable d’en dĂ©livrer ? »75 Dans le second rĂ©cit de la crĂ©ation de Gn 2, Adam reçoit plusieurs tĂąches Ă  accomplir, lui seul. Il est placĂ© dans le jardin d’Éden pour cultiver le sol et le garder » 2,15 et il doit [dĂ©signer] par leur nom » tous les animaux 2,19s. Ces deux tĂąches sont les seules qui lui soient attribuĂ©es en l’absence d’Ève. Et il semble parfaitement s’en acquitter avant sa venue. Le premier rĂ©cit de la crĂ©ation, quant Ă  lui, nous rĂ©vĂšle les tĂąches accordĂ©es au couple Soyez fĂ©conds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-la. Soumettez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et toute bĂȘte qui remue sur la terre ! » Ce double mandat, la reproduction de l’espĂšce humaine et la domination de la terre, est donnĂ© tant Ă  l’homme qu’à la femme. Le premier, nous prĂ©cise Ă  juste titre Clines, ne peut Ă©videmment pas ĂȘtre rempli par l’homme seul, car le concours d’Ève est nĂ©cessaire tant sexuellement que pour la gestation de l’enfant76. Cependant, pour une raison inconnue, l’exĂ©gĂšte arrĂȘte son analyse ici, comme le faisaient les PĂšres de l’Église et en particulier saint Augustin en relĂ©guant Ève au seul rĂŽle de gestatrice, considĂ©rant implicitement que l’homme peut s’acquitter du second mandat de domination de la terre. Pour Clines, cela s’expliquerait par le fait que la femme reçoit une malĂ©diction portant sur la procrĂ©ation, tandis que l’homme reçoit une malĂ©diction en lien avec le travail de la terre77. Chacun se verrait ainsi puni dans son rĂŽle de prĂ©dilection. Cette conclusion se doit cependant d’ĂȘtre nuancĂ©e, car la malĂ©diction de la femme touche Ă©galement son rapport de domination des animaux, par les blessures du serpent, et mĂȘme son rapport Ă  l’homme, qui devient son dominateur. Ève semble donc aider Adam tant dans le mandat de procrĂ©ation que dans celui de domination de la terre. De fait, puisque les deux mandats sont donnĂ©s conjointement au couple sans distinction de tĂąches, alors la domination de la terre doit ĂȘtre tout autant impossible pour l’homme en l’absence de la femme, que la procrĂ©ation. Dans le contexte de la GenĂšse, comme dans le reste de l’Ancien Testament, les conclusions prĂ©cĂ©demment citĂ©es de Ska peuvent ĂȘtre appliquĂ©es 1 l’aide apparaĂźt dans un contexte poĂ©tique, 2 elle est personnelle et non matĂ©rielle, 3 elle intervient dans une situation menaçante, voire mortelle, 4 la vie de l’aidĂ© est grandement menacĂ©e. En effet, en l’absence de la femme-aide, et de la contribution de sa personne, il s’avĂšre impossible pour l’homme de remplir son mandat de perpĂ©tuitĂ© de la race humaine. En l’absence de la femme-aide, l’existence mĂȘme de l’humanitĂ© se voit menacĂ©e, vouĂ©e Ă  l’extermination. L’aide d’Ève dĂ©passe donc le simple souci d’avoir un vis-Ă -vis avec qui tenir une conversation et Ă©changer des notes d’humour. La diffĂ©renciation d’Ève par rapport aux animaux ne dĂ©pend pas seulement de sa capacitĂ© Ă  combler l’aspiration humaine Ă  la relation »78 d’Adam, comme le suppose M. de Merode. Bien sĂ»r, la crĂ©ation d’Ève permet naturellement Ă  l’homme de satisfaire son besoin de combattre la solitude qui, selon H. Blocher, va Ă  l’encontre de la vocation de la vie humaine [qui] n’atteint sa plĂ©nitude que communautaire »79. Mais l’aide d’Ève va bien au-delĂ  de cette dimension et reprĂ©sente un secours pour le bon accomplissement du mandat crĂ©ationnel tout entier. Les plus fĂ©ministes d’entre nous crieront peut-ĂȘtre au scandale, lisant Ă  travers ces lignes un retour Ă  la pensĂ©e des PĂšres de l’Église, et en particulier de saint Augustin, oĂč le seul rĂŽle de la femme est limitĂ© Ă  ses tĂąches maternelles. Cependant, faire de l’aide de la femme une aide de reproduction et de domination de la terre lui donne un statut bien prĂ©fĂ©rable Ă  celui d’une assistance gĂ©nĂ©rale de l’homme. Si tel avait Ă©tĂ© le cas, alors oui, la femme aurait eu un rang infĂ©rieur, accomplissant toutes les tĂąches que les diverses responsabilitĂ©s de l’homme ne lui laisseraient pas le temps de finir. Mais l’aide de la femme en Gn 2 est une aide-secours, vitale pour l’homme. Et ainsi, la femme trouve un statut Ă  pied d’égalitĂ© avec l’homme. Il ne peut rien faire d’important sans elle, tout comme elle ne le peut pas non plus. Last but not least, on se doit de rappeler que le contexte littĂ©raire de Gn 1–2 entre en ligne de compte pour l’interprĂ©tation de Gn 2, Si cette pĂ©ricope revĂȘt de toute Ă©vidence des aspects poĂ©tiques, elle n’en demeure pas moins un rĂ©cit de crĂ©ation Ă  portĂ©e universelle. Ainsi, prĂ©senter Ève comme la mĂšre et la maĂźtresse du monde dans ce poĂšme sur la crĂ©ation du monde et de l’humanitĂ© place celle-ci Ă  un rang de choix. La crĂ©ation d’Ève intervient comme accomplissant la volontĂ© de Dieu pour le monde et l’humanitĂ©. Celui qui espĂ©rerait lire derriĂšre ce rĂ©cit un guide de la rĂ©ussite du couple verrait vite ses espoirs déçus, car lĂ  n’est pas son rĂŽle. Le rĂ©cit de la crĂ©ation en Gn 1–2 n’est pas comparable Ă  la DĂ©claration des Droits de l’Homme et du Citoyen » et encore moins Ă  un cahier des charges sur la rĂ©partition des tĂąches domestiques entre l’homme et la femme. Ainsi la description de la femme comme Êżēzer kᔉneg̱dô, une aide semblable Ă  lui, ne vient pas limiter l’ĂȘtre de la femme dans ses spĂ©cificitĂ©s propres, comme nous le proposions en introduction. L’expression dĂ©crit le rĂŽle indispensable de toute femme, sans qui le plan de Dieu pour l’humanitĂ© se verrait vouĂ© Ă  l’échec. Au mĂȘme titre que l’homme, la femme est nĂ©cessaire pour permettre la reproduction de l’espĂšce humaine et la domination de la terre. Elle est cet Êżēzer-secours, une aide indispensable Ă  l’homme, qui trouve en elle une alter ego diffĂ©rente de lui pour permettre la complĂ©mentaritĂ© notamment sexuelle, mais semblable Ă  lui contrairement aux animaux. 1 Nous aimerions exprimer toute notre gratitude Ă  nos collĂšgues et amis qui ont contribuĂ© Ă  l’écriture de cet article. Nous remercions Fabry de nous avoir envoyĂ© sa notice sur Êżēzer ŚąŚ–Śš Ă  paraĂźtre dans le Theologisches Wörterbuch zu den Qumrantexten. Band iii ThWQ, D. Labadie pour son regard d’expert sur les textes syriaque et guĂšze, M. Richelle et C. Rico pour leur relecture attentive, U. Schattner-Rieser pour ses remarques sur la phonologie et enfin D. Stökl Ben Ezra pour son avis sur notre traduction française des textes rabbiniques. Les idĂ©es exprimĂ©es dans cet article ne sont pas nĂ©cessairement partagĂ©es par tous et toute erreur n’est imputable qu’à nous-mĂȘmes. Par ailleurs, cet article a volontairement Ă©tĂ© Ă©crit par un homme et une femme pour Ă©viter tant bien que mal les Ă©cueils sexistes et/ou fĂ©ministes. 2 Antony est doctorant Ă  l’EPHE-Sorbonne. Nathalie est titulaire d’un master de la FacultĂ© Libre de ThĂ©ologie EvangĂ©lique de Vaux-sur-Seine, pasteure jeunesse Ă  l’Eglise La Fraternelle » Ă  Nyon et animatrice jeunesse Ă  la Ligue pour la lecture de la Bible. 3 EncyclopĂŠdia Judaica, vol. XVI, JĂ©rusalem, New York, EncyclopĂŠdia Judaica, Macmillan, 1971, p. 623. 4 La racine Êżzr a Ă©galement permis la formation de noms propres, tels que le prĂ©nom Ezer lui-mĂȘme par ex. 1 Ch 25,4, Abiezer mon pĂšre est une aide » par ex. Jos 17,2 ou Achiezer mon frĂšre est une aide » par ex. Nb 1,12, ainsi qu’un certain nombre de noms thĂ©ophores comme Eliezer mon Dieu est une aide » par ex. Gn 15,2 ou Yoezer Yhwh est une aide » par ex. 1 Ch 12,7. 5 L’usage de ces deux formes nominales est indiffĂ©renciĂ©, puisqu’il ne tient pas compte, par exemple, du genre ou du rang de l’auteur de l’aide. Les formes masculine et fĂ©minine qualifient donc Ă  la fois Dieu, des peuples, des hommes et des femmes. 6 Sauf indication contraire, les rĂ©fĂ©rences et les citations bibliques proviennent de la Traduction ƒcumĂ©nique de la Bible TOB. 7 On ne recense en effet qu’une seule occurrence pour laquelle l’aide de Dieu porte explicitement une dimension future, car sotĂ©riologique. Celle-ci apparaĂźt dans le chapitre trĂšs eschatologique d’És 49, au verset 8 Ainsi parle le Seigneur Au temps de la faveur, je t'ai rĂ©pondu, au jour du salut, je te suis venu en aide ; je t'ai mis en rĂ©serve et destinĂ© Ă  ĂȘtre l'alliance du peuple, en relevant le pays, en redonnant en partage les patrimoines dĂ©solĂ©s
 ». 8 Notons que trois autres occurrences indiquent Ă©galement une source divine de l’aide, mais provenant de dieux Ă©trangers cette fois. Il s’agit de Dt 32,38 oĂč le mot apparaĂźt deux fois et 2 Ch 28,23. Le premier verset met ironiquement en scĂšne les IsraĂ©lites recherchant auprĂšs d’idoles un secours contre le jugement de Dieu, en vain bien sĂ»r. Le second Ă©voque l’idolĂątrie du roi de Syrie, sans pour autant prĂ©ciser la raison de l’aide dĂ©sirĂ©e. 9 En Esd 10,15, le mot Êżē9 zer revĂȘt un sens unique, puisqu’il dĂ©signe alors le fait de s’opposer Ă  un avis. 10 Seule une occurrence joue le rĂŽle d’exception qui confirme la rĂšgle il s’agit d’És 41,6, oĂč la menace provient du jugement divin et non d’un peuple ennemi. Plus rarement, dans sept occurrences, la source de l’aide se comprend d’une maniĂšre indĂ©finie sans faire rĂ©fĂ©rence Ă  un individu ou un peuple particulier par ex. És 31,2 ; 2 Ch 19,2. 11 R. Kessler, Die Frau als Gehilfin des Mannes? Genesis 2, und das biblische VerstĂ€ndnis von Hilfe’ », Gotteserdung, BeitrĂ€ge zur Hermeneutik und Exegese der HebrĂ€ischen Bibel, BeitrĂ€ge zur Wissenschaft vom Alten und Neuen Testament BWANT 170, Stuttgart, Verlag W. Kohlhammer, 2006, p. 37. 12 R. Kessler, ibid., p. 38, comme choisit par exemple de le faire Martin Luther en proposant la traduction Gehilfe aide-assistance plutĂŽt que Hilfe l’aide-secours. 13 R. Kessler ibid., p. 37. 14 En dehors de Jg 5,23, on trouve une autre exception dans laquelle les aidants sont sans aucun doute de rang infĂ©rieur Ă  l’aidĂ©, en 2 Ch 32,3. M. de Merode propose Ă©galement une autre occurrence, bien qu’énigmatique, en Jb 9,13. M. de Merode, Une aide qui lui corresponde ». L'exĂ©gĂšse de Gen. 2, 18-24 dans les Ă©crits de l'Ancien Testament, du judaĂŻsme et du Nouveau Testament, Revue thĂ©ologique de Louvain, 8 annĂ©e, fasc. 3, 1977, p. 332. 15 Wenham, Genesis 1-15, Coll. Word Biblical Commentary, vol. 1, Waco, Word Books, 1987, p. 68, s’appuyant sur les exemples de Jos 1,14 ; 10, ; 1 Ch 12, 16 Ska, Je vais lui faire un alliĂ© qui soit son homologue’ Gn 2,18 Ă  propos du terme Êżezer – aide’ », Biblica, 65, 2, 1984, p. 235-236. 17 Bien souvent, les Bibles n’hĂ©sitent d’ailleurs pas Ă  traduire Êżē17 zer par secours. De plus, on retrouve Ă  26 reprises dans l’Ancien Testament la racine Êżzr Ă  cĂŽtĂ© de celle de ysÌŒÊż sauver », preuve de leur proximitĂ© sĂ©mantique. 18 Ska, ibid., p. 236. 19 L. Koehler et W. Baumgartner, Hebrew and Aramaic Lexicon of the Old Testament, trad. par Richardson, Leiden, Brill, 2002, p. 667. 20 Wenham, op. cit., p. 68. 21 M. de Merode, op. cit., p. 332. 22 À ne pas comprendre dans son acception philosophique. 23 ÊŸĂźš provient de la racine ÊŸyš ڐڙکځ ou ÊŸwš ڐڕکځ alors que ÊŸĂźššāh serait issue de ÊŸnš ڐڠکځ23 . Voir § 99c dans P. JoĂŒon et T. Muraoka, Grammar of Biblical Hebrew, Rome, Editrice Pontifico Istituto Biblico, 1991. 24 Langue Ă©thiopienne classique, dont l’usage s’est maintenu dans la liturgie des Églises Ă©thiopiennes. 25 T. Muraoka, A Greek-English Lexicon of the Septuagint, Louvain, Peeters, 2009, p. 119. 26 T. Muraoka, ibid., p. 119. 27 Par exemple antilambanomai ጀΜÎčλαΌÎČÎŹÎœÎżÎŒÎ±Îč, venir assister quelqu’un », en 1 Ch 22,17. 28 Par exemple l’adjectif sumboĂȘthos Ï…ÎŒÎČÎżÎ·ÎžÎżÌ qui assiste », en 1 R 20,16. 29 Par exemple le verbe katischuĂŽ ÎșαÎčχύ, fortifier », en 1 Ch 15,26 ou encore 2 Ch 14,10. 30 En effet, Ă  plusieurs reprises, le mot Êżēzer est traduit par les termes summacheĂŽ υΌΌαχΔ, agir en tant qu’alliĂ© militaire » Jos 1,14 ; 1 Ch 12,22, sunepischuĂŽ υΜΔπÎčχύ, fournir des forces militaires » 2 Ch 32,3 ou encore sunepitithĂȘmi υΜΔπÎčÎŻÎžÎ·ÎŒÎč se joindre Ă  une attaque » Za 1,15. 31 T. Muraoka, op. cit., p. 667. 32 2 Ch 14,10 ; 18,31 ; 32,8 ; Esd 8,22 ; Ps 119,173. 33 En voici quelques exemples ĂȘtre fort » taÌ„Êżōz, ï­ŠÖžŚąÖ視 en Qo 7,19, la force » Êżāzzı̂, ŚąÖžïŹ¶ÖŽŚ™ en Ex 15,2 et Ps 28,7, soutenir » yisÊżāḏennû, Ś™ÖŽŚĄÖ°ŚąÖžŚ“Ö¶ï­€ïŹ” en Ps 41,4 et Esd 5,2. 34 En voici quelques exemples le bouclier » māg̱innı̂, ŚžÖžŚ’ÖŽï­€ÖŽŚ™ en Ps 7,10, le refuge » mahÌŁaseh, ŚžÖ·Ś—ÖČŚĄÖ¶Ś” en Ps 62,9 et 71,7, la forteresse » lamesÌŁād, ŚœÖ·ŚžÖ°ŚŠÖžŚ“ en 1 Ch 12,17. 35 En voici quelques exemples sauver » mōšiaÊż, ŚžÖčŚ©ŚÖŽŚ™ŚąÖ· en 2 S 22,42 et Pr 21,31, sauver » lehasÌŁsÌŁālĂ»ṯĂȘh, ŚœÖ°Ś”Ö·ŚŠÖŒÖžŚœŚ•ÖŒŚȘÖ”Ś”ÖŒ en Dn 6,15. 36 Par exemple És 60,15 ; Ps 70,6 ; Pr 28,12. 37 Pour le reste des occurrences, la source n’est pas dĂ©finie ou bien trĂšs minoritaire les dieux Ă©trangers, la loi, etc.. 38 E. Bons, The Noun ÎČÎżÎ·ÎžÎżÌ as a Divine Title. Prolegomena to a future HTLS Article », The Reception of Septuagint Words in Jewish-Hellenistic and Christian Litterature, E. Bons, W. Brucker et J. Joosten Ă©ds, TĂŒbingen, Mohr Siebeck, 2014, p. 61. Notre traduction. 39 Pour plus de prĂ©cisions, se rĂ©fĂ©rer Ă  E. Bons, ibid., p. 57-61. 40 M. de Merode, op. cit., p. 336. 41 La rĂ©fĂ©rence au rĂ©cit de la crĂ©ation de l’homme et de la femme en Mt 19,4-6 pourrait ĂȘtre prise en compte, bien qu’elle ne mentionne malheureusement pas la notion d’aide semblable Ă  lui ». 42 On peut citer la prophĂ©tesse Anne Lc 2,36-38, la femme de mauvaise vie Lc 7,36-50, la Samaritaine Jn 4,7-39 et les femmes qui suivaient JĂ©sus Mt 27,55s. 43 Jn 19,25 ; Mt 27,59-61 ; Mc 16,1-7. 44 M. de Merode, op. cit., p. 349. 45 On retrouve aussi notre expression dans un texte trĂšs fragmentaire de QumrĂąn, 4Q303 4QMĂ©ditation sur la CrĂ©ation A, qu’ Tigchelaar estime appartenir au genre de la sagesse. Pour un commentaire plus poussĂ© sur ce texte voir Tigchelaar, Eden and Paradise The Garden Motif in Some Early Jewish Texts 1 Enoch and other Texts Found at Qumran », in Paradise Interpreted. Representations of Biblical Paradise in Judaism and Christianity, Ă©ds Gerard P. Luttikhuizen, coll. Themes in Biblical Narrative Jewish and Christian traditions, Leiden, Brill, 1999, p. 51. Pour une image Ă  l’infrarouge de ce texte http // site consultĂ© le 11/04/2016. 46 Frag. 2, col. 3, l. 20-21 http // . 47 Tu as pris une femme dans ta pauvretĂ©, prends sa progĂ©niture [...] du mystĂšre qui adviendra tu te joindras Ă  elle, ensemble marche avec l’aide de ta chair. » Notre traduction de ڐکڔ ŚœŚ§Ś—ŚȘŚ” Ś‘ŚšŚ™Ś„Ś©Ś›Ś” ڧڗ ŚžŚ•ŚœŚ“Ś™ÖŻ[ - . ] ŚžŚšŚ– ڠڔڙڔ ڑڔŚȘŚ—Ś‘ŚšŚ›Ś” ڙڗړ Ś”ŚȘŚ”ŚœŚš ŚąŚ ŚąŚ–Śš Ś‘Ś©ŚšŚ›Ś”[ - ] 48 E. Tigchelaar, Ś‘ÖŒÖžŚ©Ś‚ÖžŚš », ThWQ, Band i, p. 537. 49 Les manuscrits hĂ©braĂŻques de ce passage contiennent des variantes. 50 La Bible. Écrits intertestamentaires, La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1978, p. 648. 51 Marie de Merode, op. cit., p. 338. 52 Marie de Merode, ibid., p. 338. 53 Le mot Êżēzer au sens d’aide » apparaĂźt une seule fois dans la Mishna en Taanit 3,8 o&ugr2;Ś” ڕڗڙڔ Ś•ŚœŚ Ś ŚȘŚ§ŚšŚšŚ” Ś“ŚąŚȘŚ• ŚąŚ“ کڑڐ ŚąŚœ ڗڕڔ 59 OrigĂšne, HomĂ©lies sur la GenĂšse, coll. Sources ChrĂ©tiennes n° 7 bis, Paris, Cerf, 2003, p. 57. 60 Philon d’Alexandrie, De Opificio Mundi, Paris, Cerf, 1961, §69, p. 187 et §165, p. 253 ; Philon d’Alexandrie, Quaestiones et Solutiones in Genesim, Paris, Cerf, 1979, livre I, §25, p. 91. 61 Philon d’Alexandrie, Legum Allegoriae I-III, Paris, Cerf, 1962, II §5-8, p. 107. 62 Philon d’Alexandrie, De Opificio Mundi, §152, p. 243. 63 ClĂ©ment d’Alexandrie, Stromateis. Books 1-3, Washington, The Catholic University of America Press, 1991, livre II, ch. 23, §140, p. 251. 64 ClĂ©ment d’Alexandrie, ibid., livre III, ch. 12, §82, p. 307. 65 Saint Augustin, La GenĂšse au sens littĂ©ral, Paris, DesclĂ©e de Brouwer, 1972, p. 97. 66 Saint Augustin, ibid., p. 101. 67 Saint Augustin, Sur la GenĂšse contre les ManichĂ©ens, Paris, Institut d’Études Augustiniennes, 2004, livre II, p. 307-309. 68 Basile de CĂ©sarĂ©e, Sur l’Origine de l’homme, Paris, Cerf, 1970, p. 213 ; GrĂ©goire de Nysse, La crĂ©ation de l’homme, Paris, Cerf, XVI, p. 154-161 ; Jean Chrysostome, Sermons sur la GenĂšse, Paris, Cerf, 1998, II, p. 193-194. 69 Jean Chrysostome, ibid., IV, p. 223. 70 Benjamins, Keeping Marriage out of Paradise the Creation of Man and Woman in Patristic Litterature », in Gerard P. Luttikhuizen Ă©ds, The Creation of Man et Woman. Interpretation of the Biblical Narratives in Jewish and Christian traditions, Leiden, Brill, 2000, p. 102. 71 M. de Merode, op. cit., p. 352. 72 M. de Merode, op. cit., p. 343. 73 Clines, What Does Eve Do to Help? and Other Readerly Questions to the Old Testament, JSOTSup., 94, Sheffield, JSOT Press, 1990, p. 31. 74 Clines, ibid., p. 33. 75 Ska, op. cit., p. 227. 76 Clines, op. cit., p. 35. 77 Clines, ibid., p. 35. 78 M. de Merode, op. cit., p. 330. 79 H. Blocher, RĂ©vĂ©lation des origines, Plan-les-Ouates, Presses Bibliques Universitaires, 2001, p. 90. qZ57m. 203 456 279 281 456 13 472 297 429

la femme est la seconde faute de dieu