Sâil est vrai que la mĂ©moire est la sentinelle de lâesprit, le champ oĂč lâexpĂ©rience dĂ©pose les germes de la sagesse, alors pourquoi ne pas se souvenir ? Pourquoi vivre avec une mĂ©moire amputĂ©e qui tait la voix de nos illustres prĂ©dĂ©cesseurs ? Tel est le grand malheur de nombre de sociĂ©tĂ©s africaines. Ces douces sonoritĂ©s poĂ©tiques rendent hommage aux rĂ©sistants de la premiĂšre heure, ceux-lĂ mĂȘme qui, par amour pour leur peuple ont su dire non tout en restant debout, dignes et fiers. Cette plaquette de poĂšmes rĂ©sonne comme un vibrant son de cloche pour lâĂ©veil des consciences encore endormies afin que jamais la mĂ©moire de nos hĂ©ros ne sombre dans les mĂ©andres de lâoubli. RĂ©fĂ©rence En stock 3 Produits RĂ©fĂ©rences spĂ©cifiques
Oublierun seul instant ce principe de Bertold Brecht voulant que paradoxalement « le fascisme nâest pas le contraire de la dĂ©mocratie mais son Ă©volution par temps de crise. » câest aller par indiffĂ©rence, par manque de luciditĂ©, par nĂ©gligence ou par calcul Ă courte vue, vers le dĂ©sert citoyen oĂč finiront par mourir nos valeurs rĂ©publicaines. Prologue Aux dĂ©lices du souvenir La mĂ©moire est la sentinelle de lâesprit » Shakespeare, Macbeth, entre 1599 et 1606 Plus vite. Plus vite, nom de Dieu. Il glissa la lourde enveloppe de papier kraft dans la consigne automatique de la gare, referma la porte et pianota le code. Le boĂźtier Ă©lectronique Ă©mit un bip. regardant vivement autour de lui, Marcus enfila son casque de moto et se dirigea vers la sortie. Il nâĂ©tait pas tranquille; la pression nâavait pas cessĂ© de monter depuis des semaines. Il enchaĂźnait les insomnies. Cela ne faisait aucun doute sa vie Ă©tait menacĂ©e. Mais bientĂŽt la vĂ©ritĂ© Ă©claterait au grand jour! Excellente idĂ©e que cette enquĂȘte dans un Ă©tablissement trĂšs spĂ©cialisĂ©. La forme et lâĂ©criture sont classiques et efficaces. Et une fliquette vraiment sympathique, jâai beaucoup aimĂ© ce personnage; Jeanne RicĆur encore en plein chagrin, elle vient de perdre son pĂšre adoptif. Le roman sâouvre sur ses souvenirs, ceux de la toute petite fille dâun couple mal assemblĂ© dâun pĂšre junkie et dâune mĂšre indiffĂ©rente et dure. Puis lâenterrement de son pĂšre adoptif, son papa Guy, officier de police qui rejoint son Ă©pouse Alice, morte dâun cancer. Câest donc une orpheline au passĂ© obsĂ©dant qui va entrer ce jour dans une clinique oĂč un homme est retrouvĂ© pendu. Suicide? Meurtre? Câest Ă cette question quâelle sera confrontĂ©e. Alors quâelle tente de sortir du deuil de son pĂšre adoptif. Tu saisâŠOn le connaissait tous. Il va nous manquer. Mais faut que tu te changes les idĂ©es. Y a une fĂȘte au Ouisâ samedi. Tu viendras? » Jeanne fit la moue, gĂȘnĂ©e. Ăcoute, jâen sais rien. Faudrait dĂ©jĂ que je rĂ©cupĂšre. Je suis pas tellement dâhumeur Ă batifoler, lĂ . » Il fit une grimace Ă son tour. Tâas raison, les fiches de police, ça dĂ©tend! Comme tu veux. Enfin, penses-y. » Il tourna les talons, puis lui dĂ©cocha un clin dâĆil. Tu sais quoi? Jâai hĂąte de retourner au front avec toi. En attendant, reprends ton souffle. » Jeanne ne rĂ©pondit pas, et replongea le nez dans ses fiches. Lâimage dâun poisson hors de lâeau, les ouĂŻes palpitantes, la bouche ouverte cherchant dĂ©sespĂ©rĂ©ment de lâair, traversa son esprit. » Ce qui fait tout lâintĂ©rĂȘt du roman, câest dâune part cette jeune Jeanne, lâimplication de Jeanne en tourment avec sa propre histoire et ses propres souvenirs, sa mĂ©moire, Jeanne vraiment Ă©mouvante, et dâautre part les huit pensionnaires du lieu, tous atteints du mĂȘme mal, la perte de la mĂ©moire immĂ©diate Ă la suite dâun choc, accident, traumatisme. Leur mĂ©moire Ă partir de ce choc sâest arrĂȘtĂ©e aux faits antĂ©rieurs, et leur nouvelle vie quotidienne est constituĂ©e de moments, de gestes, dâactes, de paroles qui Ă peine vĂ©cus ou dits sont oubliĂ©s. Mais dites-moi, vos patients⊠ils, euh, ils sont en sĂ©jour ici combien de temps? Quand mĂȘme pas toute leur vie? » Nathalie demeura impassible. Malheureusement, plus ou moins, mais cela dĂ©pend surtout de la capacitĂ© financiĂšre de leur famille, quand ils en ont, et de la reconduction des subventions. AprĂšs la rupture, je veux dire leur accident; ils se souviennent de rituels, de rĂšglesâŠIls jouent au Solitaire, au Scrabble, au Memory, des jeux dont ils connaissent les loisâŠIdem pour les rĂšgles sportives.[âŠ] Les souvenirs de long terme sont conservĂ©s, comme je vous lâai dit, mais ils ne peuvent en acquĂ©rir de nouveaux. Lâessence de leur personnalitĂ© est conservĂ©e, mais leurs Ă©motions sont en partie modifiĂ©es. » Je ne vous cache pas que ça mâa perturbĂ©e, me ramenant Ă ma mĂšre ĂągĂ©e qui est dans cet Ă©tat, mais Ă cause de son Ăąge. Je me suis sentie trĂšs touchĂ©e par tout ce qui est dit ici de ces troubles. Les huit personnages vivent cernĂ©s partout de notes, post-it, sur les murs, dans leur tĂ©lĂ©phone, partout, pour tout leur rappeler de leur vie constituĂ©e de pointillĂ©s, seconde aprĂšs secondeâŠComme je le fais pour ma mĂšre, accrocher partout des consignes qui aussitĂŽt lues sont oubliĂ©es. Et câest si triste⊠Donc câest une des raisons qui mâont fait lire avec beaucoup dâempathie la vie de ces pensionnaires, hommes et femmes qui vont tous ĂȘtre de potentiels suspects. Suspects car il est avĂ©rĂ© que le pendu ne sâest pas pendu tout seul⊠et que donc, il y a probablement dans le groupe quelquâun qui nâest pas atteint de ces troubles, un ou une qui joue â bien â et qui a tuĂ©. Reste Ă trouver qui et pourquoi dans un huis clos assez spĂ©cial. On pense ici inĂ©vitablement Ă Agatha Christie. Jeanne sera menacĂ©e, car si proche du but⊠Lâenveloppe lui Ă©chappa des mains et tomba dans la neige. Jeanne se baissa pour la ramasser, lorsquâelle entendit un pfuiit siffler Ă ses oreilles. Non loin, sur la mare, une petite gerbe de glace se souleva. Il lui fallut un quart de seconde pour comprendre. Oh putain mais⊠Dans lâinstant suivant, elle se jeta au sol On me tire dessus! Deux autres gerbes de neige jaillirent tout prĂšs dâelle. Pffuiiit! Pffuiiit! Elle roula sur elle-mĂȘme dans la poudreuse. Des tirs. Des tirs au silencieux! Panique. » Tout lâaspect psychologique trĂšs intĂ©ressant est dĂ©veloppĂ© ici sans lourdeur, sur ce sujet quâest la mĂ©moireâŠce quâon en fait, comment elle vit, comment elle peut aussi empĂȘcher de vivre serein, bref⊠une exploration assez poussĂ©e du sujet qui mâa vraiment captivĂ©e. Car Jeanne aussi, est en butte avec ses souvenirs, ceux de lâenfance. Elle fut bientĂŽt de retour dans sa chambrette. Elle se glissa Ă lâintĂ©rieur de la salle de bains et se passa de lâeau sur le visage en soupirant. Sa main chercha deux cachets, et elle se regarda dans la glace. Ătait-ce le reflet qui se brouillait, comme la surface dâun lac sous les orbes rĂ©guliers dâun caillou jetĂ© au hasard? Car parmi tous les souvenirs Ceux de lâenfance sont les pires Ceux de lâenfance nous dĂ©chirent⊠» Elle sây trouvait de nouveau, dans ce salon toujours semĂ© dâimmondices, bercĂ© pourtant par la lumiĂšre Ă©trange dâun coucher de soleil. Le salon de Jeanne fillette, le salon de ses trois ans. Et voici quâune main fĂ©minine au poignet constellĂ© de traces de piqĂ»res lui tendait un petit cadeau, nouĂ© dâun ruban. Joyeux anniversaire, bĂ©bĂ© », disait sa mĂšre. » Ces quelques vers de la chanson de Barbara, bouleversante, comme Jeanne est bouleversĂ©e au souvenir de cette mĂšre. Il y a dans ce lieu clos une drĂŽle dâambiance, entre ceux qui jouent au Scrabble, Myriam la jolie violoniste, toutes ces personnes qui lorgnent leurs notes sur les murs ou sur leur tĂ©lĂ©phone, dans une sorte de dĂ©ambulation un rien hallucinĂ©e⊠et le tueur qui rĂŽde. Je ne dis rien de plus, ce livre est en fait constituĂ© de plusieurs enquĂȘtes dans lâenquĂȘte policiĂšre trĂšs rĂ©ussie et si la lecture est agrĂ©able et intĂ©ressante, et elle sait aussi toucher au cĆur. En tous cas, il y a lĂ une vraie rĂ©flexion sur la mĂ©moire et les souvenirs, ceux quâon garde et ceux dont on voudrait se dĂ©barrasser Ă tout jamais. Jâai Ă©tĂ© trĂšs touchĂ©e par cet aspect du roman. Alice, mĂšre adoptive, Ă©coutait souvent ce morceau qui sâest gravĂ© Ă jamais dans le cĆur de Jeanne;| ŐĐŸŃĐ”Ńá ŃДгŃĐČ ŃŃŐžáĐ”ÎłŐšĐ¶ĐŸÖ | ĐĐŸÎœĐ”Î¶Đž ĐČŃÏ Ńá á |
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Lamémoire. "Sentinelle de l'esprit" pour William Shakespeare, la mémoire est un ensemble de processus complexes qui permettent de se souvenir. Dans ce
Samedi 14 juillet 2012 Ă 11h00, au golf des Chanalets Ă Bourg-lĂšs-Valence le SĂ©nateur maire Bernard Piras et son conseil municipal ont baptisĂ© la voie desservant le chĂąteau "route de l'Amiral Marc de Joybert" et poser la plaque commĂ©morative en hommage Ă l'Amiral Marc de Joybert, ancien chef d'Ă©tat-major de la Marine. [Vous devez ĂȘtre inscrit et connectĂ© pour voir ce lien]ChĂąteau des Chanalets ancienne propriĂ©tĂ© de l'Amiral Marc de Joybert personnalitĂ© bourcaine. Article du DauphinĂ© LibĂ©rĂ© du14 juillet 2012La route qui, depuis le rond-point de Talavard, mĂšne jusqu'au plateau des Chanalets porte dĂ©sormais le nom "Route Amiral Marc de Joybert". Elle a Ă©tĂ© inaugurĂ©e samedi en prĂ©sence du fils Xavier et petit-fils Julien de l'amiral le jour oĂč il aurait eu 100 ans puisqu'il Ă©tait nĂ© le 14 juillet 1912.[Vous devez ĂȘtre inscrit et connectĂ© pour voir ce lien]A cĂŽtĂ© du maire, les descendants de l' honorer celui qui fut un grand serviteur de l'Ătat sur les mers d'abord jusqu'en. 1947 puis en divers postes de responsabilitĂ© au MinistĂšre de la marine avec le commandement suprĂȘme en tant que chef d'Ă©tat-major de fĂ©vrier 1972 Ă juillet 1974, Mais comme l'a rappelĂ© le sĂ©nateur maire, il se sentait profondĂ©ment DrĂŽmois et Bourcain, trĂšs attachĂ© Ă sa maison des Chanalets, Ă la fois homme de culture et de la terre. »Petit-fils par sa maman de Marc-Urtin, un ancien maire qui a donnĂ© son nom Ă l'artĂšre, principale clĂ© la ville, il y avait vĂ©cu sa jeunesse et avait confiĂ© Ă Pierre Vallier, journaliste au Dauphine LibĂ©rĂ© Depuis l'enfance, j'ai passĂ© toutes mes vacances ici, et c'est ainsi que moi, le patron de la Royale, j'avais appris Ă nager dans la Bourne. » 11 y avait appris aussi des valeurs, celles du terroir. Il aimait le contact avec les agriculteurs, au-delĂ de toutes les philosophies, disait-il, c'est la terre et les paysans qui restent les meilleurs supports d'une civilisation. » Marc de Joybert est dĂ©cĂ©dĂ© en dĂ©cembre 1989 Ă l'Ăąge de 77 amis se souviennent d'un homme droit au franc-parler de nombreux Ă©lus, il y avait beaucoup de monde pour assister Ă l'inauguration des reprĂ©sentants de l'association des officiers mariniers, des fusiliers marins de Toulon, des harkis de la marine, du souvenir français qui ont prĂ©sentĂ© le drapeau et des nombreux amis qu'il avait dans la rĂ©gion. Tous gardent le souvenir d'un homme libre, franc et direct, qui n'a eu de cesse de dire ce qu'il pensait mĂȘme si cela allait Ă contre-courant. C'Ă©tait un grand monsieur, un amiral littĂ©raire, nourri de culture classique mais qui savait aussi ĂȘtre trĂšs simple et proche du peuple. » Son fils Xavier ajoutera en apartĂ© Ce qu'il nous a donnĂ© en hĂ©ritage, c'est la droiture. [Vous devez ĂȘtre inscrit et connectĂ© pour voir ce lien]Mohamed Mouslim et Michel Sala, prĂ©sident et vice-prĂ©sident de l'association des harkis de la marine basĂ©e Ă LargentiĂšre qui a fĂȘte ses 50 ans en juin, avaient tenu a ĂȘtre prĂ©sents. C'Ă©tait notre Pacha, il ne nous avait pas oubliĂ© et nous avait soutenu dans les moments difficiles que nous avons vĂ©cu parfois pour notre intĂ©gration. »Cette cĂ©rĂ©monie se conclue au golf des Chanalets par un pot de lâamitiĂ© suivie d'une remise de livres sur les 50 ans des Harkis de la DBFM de LargentiĂšre, et d'un DVD qui retrace leur parcours, ainsi que la biographie de l'amiral Marc de maire Bernard Piras et le PrĂ©sident Mohamed MouslimSpoilerPost dĂ©placĂ© dans le bon forum + mise en palce des balises "spoiler"SEGALEN Georges 1AZlK. 33 104 326 425 177 256 260 399 323