LesJeux puis, en 2023, les championnats du monde de ski alpin Ă  Courchevel et MĂ©ribel seront des mo-ments uniques Ă  vivre pour des athlĂštes. Ils offriront aussi une vitrine exceptionnelle Ă  des secteurs mis Ă  mal par la pandĂ©mie qui ont besoin d’un Ă©lan nouveau. A commencer par les clubs des sports de neige et de Question - La philosophie du baron Pierre de Coubertin, le fondateur des premiers Jeux olympiques de l'Ăšre moderne, en 1896, incarnait les valeurs de son temps. Aujourd'hui, alors que les Jeux de 1996 se profilent Ă  l'horizon, nous sommes Ă  l'aube du vingt et uniĂšme siĂšcle. Le mouvement olympique est-il toujours d'actualitĂ© et quelle est la place des États-Unis dans tout cela? M. Walker - Le mouvement olympique est sans aucun doute d'actualitĂ© dans le monde entier. Pensez-donc, il y a prĂšs de deux cents pays qui vont participer aux Jeux. Il y a cent ans, ils n'Ă©taient que treize Ă  y prendre part, ce qui correspondait Ă  peu prĂšs Ă  trois cents athlĂštes, alors qu'on en comptera dix mille Ă  Atlanta. La leçon que l'on doit en tirer avant tout, c'est qu'en dĂ©pit des diffĂ©rences culturelles et linguistiques, il n'y a aucune raison de considĂ©rer la discorde gĂ©nĂ©rale comme inĂ©vitable. Il est cependant important d'Ă©tablir une distinction entre le mouvement olympique et les Jeux olympiques. Lorsque Pierre de Coubertin a eu l'idĂ©e des Jeux, dans la foulĂ©e de la guerre franco-prussienne et pendant l'affaire Dreyfus, alors que la France lui paraissait terriblement meurtrie et plongĂ©e dans la dĂ©cadence, il cherchait le moyen de pousser les peuples, et en particulier ses compatriotes, Ă  fraterniser. L'important, il en Ă©tait convaincu, n'Ă©tait pas de gagner; c'Ă©tait de participer. C'Ă©tait l'essence mĂȘme des sports, tels qu'il les concevait. Le gĂ©nĂ©ral Douglas MacArthur tint des propos analogues bien des annĂ©es plus tard c'est dans le terrain des rivalitĂ©s amicales qu'il faut semer les graines qui, plus tard, en d'autre lieux, porteront les fruits de la victoire, disait-il. Malheureusement, la commercialisation commence Ă  toucher les Jeux. La couronne de lauriers et l'honneur d'allumer la flamme olympique comptent moins maintenant que les mĂ©dailles d'or et les milliers de dollars que peuvent gagner les athlĂštes en faisant de la publicitĂ©. MĂȘme si on ne retourne pas au temps de la couronne de laurier, ce n'est pas une raison pour se laisser dominer par l'appĂ©tit du gain. Entre ces deux extrĂȘmes, nous devons essayer de retrouver certaines des valeurs premiĂšres du mouvement olympique. Question - Pouvez-vous approfondir encore la question de la diffĂ©rence entre le mouvement et les Jeux olympiques? RĂ©ponse - D'un cĂŽtĂ©, il y a la fiĂšvre des Jeux - vingt-six disciplines dans vingt-huit sites, une manifestation sportive qui se chiffre Ă  des milliards et des milliards de dollars. De l'autre, il y a les cinq caractĂ©ristiques fondamentales du mouvement l'idĂ©al, la concentration, la persistance, la discipline et la dĂ©termination. Ces valeurs s'expriment non seulement pendant les seize jours de gloire», mais aussi pendant les olympiades, de sorte qu'elles façonnent le style de vie des jeunes athlĂštes. Le mouvement olympique englobe des stages d'entraĂźnement et de perfectionnement, la crĂ©ation d'emplois et des programmes en faveur des moins expĂ©rimentĂ©s. Ce sont des valeurs dont il faut encourager le dĂ©veloppement Ă  long terme, en tirant parti des multiples occasions d'enseigner qui se prĂ©sentent dans les gymnases aussi souvent, si ce n'est plus, que dans les salles de classe. Il faut faire comprendre aux jeunes que le succĂšs est un voyage, et non pas une destination. Je ne pense pas qu'on ait perdu cela de vue, mais le public n'en entend pas beaucoup parler. La vĂ©ritĂ©, c'est que les Jeux olympiques rĂ©vĂšlent ce qui a Ă©tĂ© appris dans le cadre du mouvement olympique. Ce n'est pas quelque chose qu'on apprend pendant les Jeux Ă  ce moment-lĂ , on se contente de montrer ce qu'on sait. Question- La philosophie du baron Pierre de Coubertin, le fondateur des premiers Jeux olympiques de l'Ăšre moderne, en 1896, incarnait les valeurs de son temps. Aujourd'hui, alors que les Jeux de 1996 se profilent Ă  l'horizon, nous sommes Ă  l'aube du vingt et uniĂšme siĂšcle. Le mouvement olympique est-il toujours d'actualitĂ© et quelle est la place des États-Unis dans ï»żÂ©EditorialDans trois semaines, les JO dĂ©buteront... Les diffĂ©rents Etats pourront alors gonfler leurs muscles Ă  chaque mĂ©daille d'or d'un de leurs RenaudinAlain Renaudin dirige le cabinet "NewCorp Conseil" qu'il a créé, sur la base d'une double expĂ©rience en tant que dirigeant d’institut de sondage, l’Ifop, et d’agence de communication au sein de DDB alainrenaudin Voir la bio »Jeux Olympiques de Londres, ce championnat du monde du chauvinismeavec Alain RenaudinDans quelques jours dĂ©marreront les Jeux Olympiques de Londres. Ils intĂ©ressent peu les Français qui ont visiblement achetĂ© moins de places que prĂ©vu Ă  des prix exorbitants, il faut le reconnaĂźtre. Enfin, on n'en parle peu ici, mais beaucoup Ă  Londres, tout en Ă©tant persuadĂ© que le monde entier en parle, les regarde, les attend, est au courant des moindres dĂ©tails des prĂ©paratifs et impressionnĂ© par tant de prouesses et de sens de l'organisation. C'est fou cette tendance que nous avons Ă  toujours ĂȘtre persuadĂ© que le monde entier regarde ce que nous faisons par dessus notre Ă©paule et s'en quelques jours donc nous dĂ©couvrirons nos premiers mĂ©daillĂ©s, enfin il faut l'espĂ©rer. Nous aurons droit Ă  notre annonce quotidienne du trĂšs surveillĂ© compteur de mĂ©dailles du jour. "Deux mĂ©dailles d'argent aujourd'hui, toujours pas d'or"; "et non, pas de podium aujourd'hui, mais une formidable quatriĂšme place pour ...".Cette litanie des mĂ©dailles nous tiendra en haleine bien sur, et nous remplira de fiertĂ© collective, nĂ©cessaire par ailleurs, alors tant mieux. La fiertĂ© de montrer au monde celui qui nous regarde par dessus l'Ă©paule notre talent, nos hĂ©ros, nos destins exceptionnels. Et pendant que nous exhiberons nos champions en vitrine au monde, convaincus de l'admiration planĂ©taire qu'ils susciteront ... chaque autre pays tiendra son propre compteur, parlera de ses champions, s'enthousiasmera pour sa mĂ©daille de bronze sans citer le champion olympique, convaincu que nous serons bĂ©ats d'admiration pour leurs athlĂštes comme nous sommes persuadĂ©s que ces autres pays le seront pour les nĂŽtres. Mais chacun ne regarde que son cette galerie commerciale de chauvinisme et de vantardise, chaque nation ne regarde que sa vitrine. Et cette vitrine changera tous les jours, comme une mise Ă  jour de nos champions tant exceptionnels que mĂ©diatiquement Ă©phĂ©mĂšres, traitĂ©s dans l'Ă©cume de l'information, comme le reste, tout champions qu'ils sont. On nous rappellera notre meilleure performance olympique, comme un seuil Ă  battre, un record Ă  faire tomber. Nous courrons aprĂšs comme on court aprĂšs le compteur tĂ©lĂ©thon, Ă  la diffĂ©rence prĂšs que si tout le monde ne peut pas ĂȘtre champion olympique tout le monde peut faire un n'est plus de participer bien sur, mais bien de gagner, de dominer, de prouver sa suprĂ©matie. Les compĂ©titions sportives, de tous temps, sont aussi des compĂ©titions politiques, Ă©conomiques, diplomatiques. On se souvient bien sĂ»r de la grande Ă©poque de la guerre froide olympique entre les Etats-Unis et l'URSS. Et, plus lĂ©gĂšrement, on s'amusait Ă  pronostiquer il y a quelques jours que la GrĂšce l'emporterait sur l'Allemagne en quart de finale de l'euro, juste pour le plaisir du bon titre du lendemain "la GrĂšce sort l'Allemagne de l'euro".La quĂȘte du Graal olympique est une compĂ©tition sportive certes, c'est aussi une exposition universelle, une formidable course Ă  l'audience mondiale, pour les athlĂštes, les sponsors bien sur, le pays organisateur, et chacune des nations derriĂšre l'Ă©tendard de leurs cherche la lumiĂšre, le monde est nombriliste, tant au niveau des nations que des individus. Et sans doute plus nombriliste qu'individualiste, on confond souvent les deux. Nous avons sans doute davantage tendance Ă  nous prendre pour le centre du monde, Ă  vouloir intĂ©resser le monde plutĂŽt que de nous intĂ©resser au monde. Jamais comme aujourd'hui, nous n'avons eu autant de moyens de l'Ă©couter ce monde, mais aussi de nous exprimer, pardon de nous exposer. Nous sommes hyper-connectĂ©s et nous croyons ĂȘtre interconnectĂ©s. InterconnectĂ© pour s'exposer davantage que pour Ă©couter et regarder. Alors l'autre nous intĂ©resse bien sĂ»r... comme une audience, comme un "friend", comme un "follower", comme un commentaire, comme une source de voit midi Ă  sa porte, il doit y avoir beaucoup de portes, parce que le soleil, le monde, il n'y en a qu'un, mais il est Ă  gĂ©omĂ©trie variable, et le reflet de ce que l'on veut bien, comme les ombres de Platon. Une discussion rĂ©cente avec un ami nous faisait disserter sur l'importance de notre rĂ©gion Ă  l'Ă©poque romaine. Nous en sommes arrivĂ©s au poids de la France, Ă©valuĂ©e dĂ©mographiquement pour autant que possible Ă  environ 10 millions d'Ăąmes Ă  l'Ă©poque du Christ, du dĂ©but de l'empire romain. La population mondiale de l'Ă©poque Ă©tait elle Ă©valuĂ©e, environ et pour disposer d'un moyen mnĂ©motechnique, Ă  la population française actuelle, 65 millions. Un habitant de la planĂšte sur sept Ă©tait donc "français" Ă  l'Ă©poque romaine, 1 sur 100 aujourd'hui. La population mondiale a Ă©tĂ© multipliĂ©e par 100, celle de la France par sept. Nous avons raison de nous enorgueillir de notre vitalitĂ© dĂ©mographique, mais comme le disait sĂ»rement Einstein, "tout est relatif". C'est fou ce que l'on peut avoir tendance Ă  se prendre pour le centre du monde ... surtout lorsque l'on ramĂšne le mode Ă  soi ! Nombriliste, Lire AussiLaure Manaudou qualifiĂ©e pour les Jeux olympiques de LondresVladimir Poutine en route vers les Jeux olympiquesMots-ClĂ©sThĂ©matiques LeLot-et-Garonnais, qui avait fini Ă  une belle 7e place aux Jeux olympiques de Tokyo 2021 (Japon) et Ă  la 6e place aux Championnats du monde de Eugene, a gĂ©rĂ© sa sĂ©rie pour se classer Ă  la Veni, Vidi, VIDTSi », tel Ă©tait le verdict aprĂšs le titre mondial de pentathlon en salle de Noor Vidts Ă  Belgrade. Comment la Vilvordienne a-t-elle remportĂ© sa premiĂšre mĂ©daille d’or dans un grand championnat ? Et quelle est sa marge de progression ? une athlĂšte belge, un titre mondial en salle est de toute façon une performance exceptionnelle. Seule Tia Hellebaut y Ă©tait parvenue et c’était lĂ  aussi sur le pentathlon, en 2008. En soi, la mĂ©daille d’or de Noor Vidts n’est pas une surprise absolue puisqu’elle avait dĂ©jĂ  remportĂ© l’argent aux Championnats d’Europe en 2021 et qu’elle avait surtout terminĂ© quatriĂšme aux Jeux olympiques de Tokyo l’étĂ© dernier. Aux Championnats d’Europe, seule Nafi Thiam l’a prĂ©cĂ©dĂ©e, et Ă  Tokyo, Thiam de nouveau et les athlĂštes nĂ©erlandaises Anouk Vetter et Emma trois athlĂštes manquaient Ă  l’appel Ă  Belgrade. Parmi les dix premiĂšres de l’heptathlon olympique, seule l’AmĂ©ricaine Kendell Williams troisiĂšme au classement final des Championnats du monde Ă©tait prĂ©sente en Serbie. Les autres concurrentes directes de Vidts aux Championnats du monde en salle Ă©taient toutes plus jeunes que la Belge de 25 ans. Adrianne Sulek, sa premiĂšre dauphine, a 22 ans, Holly Mills, la quatriĂšme, est ĂągĂ©e de 21 ans, Dorota SkrivanovĂĄ, la cinquiĂšme, de 23 ans, Claudia Conte, la sixiĂšme, de 22 ans, Leonie Cambours, la septiĂšme, de 21 ans et enfin Sarah Lagger, la huitiĂšme, a soufflĂ© 22 bougies rĂ©cemment. Seule Katarina Johnson Thompson, 29 ans, possĂ©dait un meilleur record personnel Ă  son actif. Mais la Britannique a Ă©tĂ© victime de blessures pendant deux ans et a Ă©galement Ă©tĂ© contrainte Ă  l’abandon sur la piste de Belgrade. Face Ă  cette opposition, Vidts s’est finalement montrĂ©e Ă  la hauteur de son statut de encore que son titre mondial, c’est le score final de obtenu par l’athlĂšte de Vilvorde qui a marquĂ© les esprits. Elle a terminĂ© les cinq Ă©preuves avec 4929 points, soit 78 points de plus que la Polonaies Sulek 4851. Il faut remonter Ă  l’édition 2010 pour trouver trace d’un championnat du monde du pentathlon remportĂ© avec une telle marge. C’était Jessica Ennis-Hill qui avait devancĂ© sa premiĂšre dauphine avec 86 Vidts a Ă©galement obtenu 249 points de plus que la troisiĂšme, Kendell Williams 4680. C’est la deuxiĂšme plus grande diffĂ©rence entre une mĂ©daillĂ©e d’or et de bronze lors d’un Mondial en salle. Seule la lĂ©gende suĂ©doise Carolina KlĂŒft avait fait mieux en 2003. 289 points la sĂ©paraient de la troisiĂšme. Compte tenu de la faible concurrence, ce n’est donc pas non plus illogique que l’avance de Vidts soit aussi importante. Ce qui est sans doute le plus impressionnant dans sa performance est sa progression personnelle puisqu’elle amĂ©liorĂ© son record personnel de 138 points par rapport Ă  son titre de vice-championne d’Europe de l’an dernier. 4791 points pour 4929 ce vendredi Elle a Ă©galement amĂ©liorĂ© de 25 points le record belge de la double championne olympique d’heptathlon Nafi Thiam 4929 contre les 4904 points de Nafi aux championnats d’Europe en 2021. Il faut nĂ©anmoins nuancer le contexte en rappelant que la LiĂ©geoise n’a rĂ©alisĂ© que quelques pentathlons Ă  haut niveau dans sa carriĂšre. Avant de battre le record belge lors des championnats d’Europe 2021, elle ne s’était plus alignĂ©e sur la discipline depuis les championnats d’Europe 2017 oĂč elle avait dĂ©jĂ  dĂ©crochĂ© l’or avec 4870 points. Avec un total de 4929 points, Noor Vidts devient la sixiĂšme meilleure athlĂšte de tous les temps au pentathlon et la dixiĂšme meilleure note finale de tous les temps. Les cinq femmes qui la devancent sont toutes, sauf une, devenues championnes du monde ou championnes olympiques du pentathlon et/ou de l’heptathlon. Un bel encouragement pour l’avenir 5013 points Championnat du monde d’Istanbul 2012 Nataliya Dobrynska – championne olympique d’heptathlon 2008, championne du monde de pentathlon 2012. 5000 points Championnat d’Europe de Prague 2015 Katarina Johnson-Thompson – championne du monde d’heptathlon 2019 et du pentathlon 2018. 4991 points Berlin 1992 Irina Belova – argent aux Jeux olympiques 1992, bronze aux Championnat du monde de l’heptathlon en 1991. 4965 points Championnat du monde d’Istanbul 2012 Jessica Ennis-Hill – championne olympique de l’heptathlon en 2012, argent aux Jeux olympiques de 2016, championne du monde de l’heptathlon en 2009, 2011 et 2015, championne du monde du pentathlon en 2010 4948 points Championnats d’Europe 2005 Madrid Carolina KlĂŒft – championne olympique de l’heptathlon en 2004, championne du monde de l’heptathlon en 2003, 2005 et 2007, championne du monde du pentathlon en 2002. Noor Vidts rĂ©alise donc par la mĂȘme occasion la meilleure performance dans le classement de tous les temps de l’athlĂ©tisme belge dans une compĂ©tition en salle. C’est une place de mieux que la septiĂšme de Tia Hellebaut au saut en hauteur, avec 2m05 septiĂšme meilleur saut de tous les temps. Jusqu’oĂč Noor Vidts peut-elle progresser ? La jeune athlĂšte est ĂągĂ©e de 25 ans. Elle s’est rĂ©vĂ©lĂ©e sur le tard puisqu’elle a jouĂ© au basket jusqu’à l’ñge de 18 ans, en combinaison avec l’athlĂ©tisme. Une fracture de stress au dos, subie lors de l’Hypomeeting de Götzis en 2018, a freinĂ© son dĂ©veloppement pendant un an. A cĂŽtĂ© de sa carriĂšre d’athlĂšte, Noor Vidts est toujours Ă©tudiante en bio-ingĂ©nierie. Noor Vidts s’élance vers un titre mondial en salle.© iStock A Belgrade, Vidts a remportĂ© le 60 mĂštres haies, le lancer du poids et le 800 mĂštres, ce qu’aucun champion du monde en salle n’a jamais rĂ©alisĂ© auparavant Ă©tant donnĂ© la combinaison difficile de deux Ă©preuves de course et d’une Ă©preuve de lancer. Elle a su gĂ©rer ces disciplines diffĂ©rentes grĂące Ă  sa grande explosivitĂ© et Ă  sa bonne technique. Des atouts utiles aussi pour l’heptathlon. Le fait que Vidts soit la plus rapide dans les deux Ă©preuves de course n’est pas non plus une surprise puisqu’ aux derniers JO, elle avait dĂ©jĂ  terminĂ© cinquiĂšme du 100 m haies 13″17, deuxiĂšme du 200 m 23″70 et quatriĂšme du 800 m 2’09″05, en Ă©tablissant Ă  chaque fois un nouveau record personnel. L’ex-sauteuse de haies Eline Berings ne tarit pas d’éloges sur la lĂ©gĂšretĂ©, la dĂ©contraction et la vitesse intrinsĂšque de Noor Vidts. La nouvelle championne du monde de l’heptathlon peut sans doute encore progresser. Elle peut notamment s’amĂ©liorer sur ses dĂ©parts de course. Sur le 100m haies, elle peut certainement viser les 13″10. Sur le 60m, elle peut aussi courir plus rapidement que ses 8″15 Ă  Belgrade », estime Eline Berings. La grande force de Vidts est d’ĂȘtre trĂšs polyvalente et de ne pas perdre trop en efficacitĂ© sur les Ă©preuves de sauts et de lancers. À Belgrade, elle a remportĂ© le lancer de poids et s’est classĂ©e deuxiĂšme du saut en hauteur et en longueur. Aux Jeux olympiques, elle avait respectivement pris les septiĂšme et quatriĂšme places dans ces Ă©preuves. Si elle peut s’amĂ©liorer encore dans ces Ă©preuves, c’est surtout sur le lancer du javelot, son point faible, qu’elle a forcĂ©ment la plus grande marge de progression. À Tokyo, elle avait battu son record personnel avec un jet Ă  41m80, mais il ne lui avait permis de prendre que la dix-huitiĂšme place du concours. A titre de comparaison, Nafi Thiam avait lancĂ© le javelot Ă  54m68 mĂštres et possĂšde un record personnel Ă  59m32. Les scores de Thiam Ă©taient Ă©galement plus Ă©levĂ©s dans les autres Ă©preuves de sauts et de lancers PR de 2m02 contre 1m84 pour Vidts au saut en hauteur, 15m41 contre 14m33 au lancer de poids, et 6m86 contre 6m60 au saut en longueur, mais la Wallonne est une moins bonne coureuse. Si Vidts peut amĂ©liorer tous ses scores, et elle devrait en principe y parvenir sauf blessures, surtout dans l’épreuve du javelot, alors elle pourra ambitionner d’autres titres internationaux. Selon son entraĂźneur Fernando Oliva, Vidts ne devrait pas arriver Ă  sa maturitĂ© physique et technique avant les Jeux de Paris en 2024. Elle aura alors 28 ans. null© iStock La native du Brabant flamand possĂšde Ă©galement une autre qualitĂ© Ă©norme. Comme son coach, elle ne pense qu’en termes de processus et se fixe pas trop sur le rĂ©sultat quand il n’a pas nĂ©cessairement de l’importance. Lorsque la pression est forte, elle sait aussi s’en accommoder. Selon ses dires, elle peut toujours donner un petit peu plus lors des championnats. C’était aussi visiblement le cas Ă  Belgrade. Elle s’amuse, elle rit et cela se voit sur son corps puisque ses muscles sont dĂ©contractĂ©s en permanence. Mais avec le temps et les attentes, la pression augmentera. Vidts devrait sans doute la supporter, mĂȘme si l’on ne peut jamais en ĂȘtre sĂ»r Ă  100% . Prochain objectif viser une mĂ©daille Ă  court terme sur un grand championnat en extĂ©rieur.
\n \n\n \ndifférence entre jeux olympiques et championnat du monde
CommeĂ  Rio et Ă  Londres, le double champion du monde français, 13e sur la ligne, n’est pas parvenu Ă  concrĂ©tiser son ambition olympique.
La diffĂ©rence entre Dan Craven Namibie et Christopher Froome Grande-Bretagne, respectivement premier et dernier Ă  se prĂ©senter au dĂ©part, Ă©tait flagrante. Certes il y a trois Tours de France d’écart et Froome n’a pas de barbe. Mais ce qui attirait l’Ɠil Ă©tait la diffĂ©rence de vĂ©lo entre l’ancien coureur d’Europcar, parti sur un vĂ©lo classique qu’il a dĂ» utiliser samedi pour la course en ligne, et celui du Britannique, un Pinarello prĂ©vu uniquement pour l’effort solitaire qui a dĂ» passer plus d’heures en soufflerie que la soufflerie elle-mĂȘme. Autant dire que l’esprit olympique Ă©tait au rendez-vous. De lĂ  Ă  dire que le plus important Ă©tait de participer ? Pas si sĂ»r. Un peu comme en athlĂ©tisme, deux sĂ©ries Ă©taient prĂ©vues pour que les coureurs ne s’encombrent pas sur les deux tours de circuit Ă  rĂ©aliser. Deux types de coureurs Ă©taient Ă©galement prĂ©sents. Ceux qui Ă©taient venus faire le contre-la-montre Ă  fond, avec ou non un objectif de mĂ©daille, et ceux qui ont pris cela comme un devoir national ou une sĂ©ance d’entraĂźnement Ă  haute intensitĂ©. Il est vrai qu’une partie des participants n’est pas spĂ©cialiste de l’épreuve et qu’ils n’avaient aucune chance d’espĂ©rer un podium. Mais c’est aussi cela le charme de l’olympisme, une course Ă  deux vitesses. Une course au sein de laquelle les Français engagĂ©s, Alexis Vuillermoz et Julian Alaphilippe, n’auront jamais pu faire illusion. Un clan tricolore du contre-la-montre orphelin de Thibaut Pinot, seule rĂ©elle chance de mĂ©daille sur la discipline – sans oublier le mĂ©daillĂ© de bronze des Mondiaux de Richmond et retraitĂ© Ă  la fin de la semaine JĂ©rĂŽme Coppel – qui sera finalement prĂ©sent avec deux de ses coureurs au dĂ©part mais n’aura pas le loisir de faire trembler quiconque. Surtout pas un HelvĂšte prĂȘt Ă  s’envoler vers d’autres horizons dans quelques semaines. Fabian Cancellara Suisse avait annoncĂ© Ă  la fin de la saison derniĂšre que l’annĂ©e 2016 sera sa derniĂšre dans les pelotons professionnels. Dans le mĂȘme temps, il avait prĂ©cisĂ© que les Jeux de Rio ne l’intĂ©ressaient pas et qu’il ne se voyait pas ĂȘtre du voyage. Ce soir, le Suisse doit se ravir d’avoir changĂ© d’avis. Personne ne l’attendait sur la plus haute march et les observateurs le voyaient concourir histoire de faire un ultime baroud d’honneur, un dernier long chrono qu’il aime tant et qui lui a valu une longue hĂ©gĂ©monie sur la spĂ©cialitĂ©. Qu’ils sont loin pourtant ses quatre titres de champion du monde, acquis de 2006 Ă  2010. Huit ans dĂ©jĂ  ont passĂ© depuis son titre olympique de PĂ©kin. Sa derniĂšre victoire dans un contre-la-montre de plus de quarante kilomĂštres au niveau international remontait Ă  presque six ans et son dernier titre de champion du monde. Autant dire qu’il Ă©tait loin d’ĂȘtre favori dans un exercice oĂč petit Ă  petit il a laissĂ© ses adversaires s’immiscer dans son royaume chronomĂ©trĂ©. Tony Martin Allemagne est de ceux-lĂ . Il avait dĂ©trĂŽnĂ© Spartacus pour devenir triple champion du monde Ă  sa suite. Mais aujourd’hui l’Allemand Ă©tait dans un de ces jours oĂč les jambes ne rĂ©pondent pas et mĂȘme en mettant du braquet – et Martin Ă  l’habitude des gros braquets – il lui Ă©tait impossible d’avancer Ă  sa vitesse habituelle. Le parcours escarpĂ© ne l’avantageait pas et ses places de cinquiĂšme au premier pointage intermĂ©diaire et de dixiĂšme Ă  la mi-course lui ont vite fait comprendre qu’il faudrait revenir dans quatre ans pour une nouvelle mĂ©daille. Il termine douziĂšme Ă  plus de trois minutes du vainqueur. Une des personnes amenĂ©e Ă  rĂ©gner ces prochaines annĂ©es sur la discipline se nomme Tom Dumoulin Pays-Bas. Bien qu’il court encore aprĂšs un titre de champion du monde, le coureur de 25 ans faisait parti des favoris, lui qui apprĂ©cie les tracĂ©s vallonnĂ©s. RĂ©gulier dans son effort, le NĂ©erlandais Ă©choue une fois de plus dans une grande compĂ©tition et prend la mĂ©daille d’argent. Une mĂ©daille d’argent qui aurait trĂšs bien pu revenir Ă  Rohan Dennis Australie si le premier maillot jaune du Tour 2015 n’avait pas brisĂ© son guidon. ObligĂ© de changer de vĂ©lo, il vient Ă©chouer Ă  23 secondes de la deuxiĂšme place mais surtout Ă  8 secondes de la troisiĂšme. Beaucoup moins que la perte de temps occasionnĂ©e par son incident mĂ©canique. Ce fait de course profite Ă  Christopher Froome qui prend la mĂ©daille de bronze. La victoire Ă©tait son grand objectif de la saison Ă  la suite d’un Tour de France pleinement rĂ©ussi mais le Britannique montre Ă  Rio qu’il ne peut pas tout maĂźtriser au point de gagner Ă  chaque fois. Relativement prudent dans les descentes oĂč la pluie est venue tremper certains virages, la route tantĂŽt sĂšche tantĂŽt mouillĂ©e ne l’a pas avantagĂ© et le natif de Nairobi n’a jamais Ă©tĂ© dans la course. D’abord 7Ăšme au premier pointage, il grappille quelques places pour atterrir sur la troisiĂšme marche du podium. Comme il y a quatre ans Ă  Londres. C’est Ă  ce premier pointage que Cancellara a montrĂ© Ă  tout le monde qu’il s’apprĂȘtait Ă  faire quelque chose de grand. En tĂȘte aprĂšs dix kilomĂštres, on le pense bien parti quand on s’aperçoit qu’il a rĂ©trogradĂ© au classement un quart d’heure plus tard, 4Ăšme et dĂ©jĂ  plus de 20 secondes Ă  combler. Le Suisse est parti trop fort c’est sĂ»r. Mais dans le deuxiĂšme tour de circuit le Bernois remet les pendules Ă  l’heure et reprend la tĂȘte pour ne plus la lĂącher. Il augmentera mĂȘme son avance pour repousser Tom Dumoulin Ă  47 secondes sur la ligne. Ses larmes aprĂšs l’arrivĂ©e en disent long sur son Ă©motion et sur la grandeur de ce cadeau de dĂ©part qu’il s’est offert. Comme pour montrer Ă  cette gĂ©nĂ©ration avec qui il s’est si souvent battu lorsqu’il se prĂ©sentait sur la rampe de lancement que la place est libre. Mais qu’une derniĂšre fois il allait mettre une mĂ©daille Ă  son coup. Pour ponctuer d’or un palmarĂšs qui n’en avait pas besoin. Classement 1. Fabian Cancellara Suisse les 54,6 km en 1h12’15 45,3 km/h 2. Tom Dumoulin Pays-Bas Ă  47 sec. 3. Christopher Froome Grande-Bretagne Ă  1’02 » 4. Jonathan Castroviejo Espagne Ă  1’06 » 5. Rohan Dennis Australie Ă  1’10 » 6. Maciej Bodnar Pologne Ă  1’50 » 7. Nelson Oliveira Portugal Ă  2’00 » 8. Ion Izaguirre Espagne Ă  2’06 » 9. Geraint Thomas Grand-Bretagne Ă  2’37 » 10. Primoz Roglic SlovĂ©nie 2’40 »
LesJeux Ă©questres mondiaux (en anglais, World Equestrian Games ou JEM) se disputent une fois tous les quatre ans, en annĂ©e paire, en alternance avec les Jeux olympiques.Ils regroupent en un mĂȘme lieu et sur une pĂ©riode donnĂ©e les championnats des huit disciplines Ă©questres reconnues par la FĂ©dĂ©ration Ă©questre internationale (FEI). ). OrganisĂ©s pour la premiĂšre fois L’étoile montante du sprint japonais, KiryĂ» Yoshihide, a brisĂ© le mur des 10 secondes en parcourant les 100 mĂštres en 9 s 87, avec un vent de dos trop fort pour homologuer le temps, malheureusement. L’attente se fait fĂ©brile de voir enfin le record du Japon s’établir officiellement sous les 10 secondes. Tamesue Dai, ancien mĂ©daillĂ© de bronze sur 400 m haies aux Championnats du monde commente les capacitĂ©s de KiryĂ». Une puissance en accĂ©lĂ©ration jamais vue chez les Japonais KiryĂ» Yoshihide a maintenant fait la preuve de son potentiel exceptionnel dans le sprint masculin. Lors du concours international d’athlĂ©tisme amateur Oda Mikio Memorial, dans l’épreuve du 100 m plat en 2013, il a conquis la victoire en 10 s 01, soit la seconde performance japonaise de tous les temps. Il avait alors seulement 17 ans. Depuis son entrĂ©e Ă  l’UniversitĂ© TĂŽyĂŽ en mars 2015, il a gagnĂ© un tournoi au Texas devant l’AmĂ©ricain Ryan Bailey, 5e en finale des Jeux olympiques de Londres en parcourant la distance en 9 s 87, mĂȘme si la performance ne fut pas homologuĂ©e, pour cause de vent arriĂšre. Il suffit de visionner sa course pour s’apercevoir que l’accĂ©lĂ©ration fournie Ă  30 mĂštres du dĂ©part n’a plus rien Ă  voir avec les performances des sprinters japonais avant lui. Il a un niveau Ă©quivalent Ă  celui des athlĂštes jamaĂŻcains et Ă©tats-uniens. Et il n’a que 19 ans ! En 2020 pour les Jeux olympiques de Tokyo, et au-delĂ , il est permis de croire qu’il fera jeu Ă©gal avec les meilleurs athlĂštes du monde. KiryĂ» Yoshihide ses performances sur 100 mĂštres Record personnel 10”01 2013 Concours international d’AthlĂ©tisme amateur Mikio Oda Memorial 17 ans 10”05 2014 Championnats universitaires du KantĂŽ 10”22 2014 Championnat du Japon Record non homologuĂ© 9”87 2015 Victoire aux Texas Relays 19 ans RĂ©fĂ©rences Record du Japon 10”00 1998 ItĂŽ KĂŽji Record d’Asie 9”91 2015 Femi Seun Ogunode Qatar Record du monde 9”58 2009 Usain Bolt JamaĂŻque Une vitesse qui naĂźt dans son thorax À la diffĂ©rence des athlĂštes d’origine africaine, le type de course en vigueur chez les sprinters japonais est une course qui ne leur fait pas lever les pieds trĂšs haut. Cette typologie est justifiĂ©e par la spĂ©cificitĂ© de l’angle pelvien et la rĂ©partition des masses musculaires, mais elle entraĂźne pour consĂ©quence un balancement du haut du corps. KiryĂ», pour sa part, est trĂšs efficace dans le balancement des bras, utilisant le haut de son corps de façon trĂšs habile pour augmenter sa vitesse. Son thorax est trĂšs massif, avec une musculature du tronc impressionnante. En outre, il a un muscle ilio-psoas, qui a pour fonction de tenir et projeter les jambes en avant, trĂšs dĂ©veloppĂ©. C’est lĂ  que rĂ©side le secret de la vitesse de KiryĂ» en sprint. D’un point de vue technique, sa course n’est pas encore parfaitement Ă©panouie. Des points sont encore Ă  amĂ©liorer les mains balottent sur le cĂŽtĂ©, le balancement du corps sur la fin. On ne peut pas dire que son potentiel physique soit exploitĂ© Ă  100%. En principe, il lui faudrait encore prĂ©ciser son entraĂźnement avant de pouvoir prĂ©tendre Ă  descendre en dessous du 10 s 10, or, KiryĂ», lui, est dĂ©jĂ  tout prĂšs des 10 s 00 avec une technique de 10 s 20 ! Il court sur ses capacitĂ©s naturelles, presque pas dĂ©grossi, ce qui est une garantie qu’il peut encore s’amĂ©liorer. Franchir le mur des 10 secondes n’est qu’une question de temps De nombreux athlĂštes voient baisser leurs performances Ă  leur entrĂ©e Ă  l’universitĂ©, du fait du changement d’environnement sportif. KiryĂ», lui, n’a pas ce genre de problĂšme. Ses capacitĂ©s ont manifestement augmentĂ© depuis qu’il Ă©tait au lycĂ©e, oĂč il a dĂ©jĂ  Ă©tabli son record personnel Ă  10 s 01. Quand il a couru en dessous des 10 secondes au Texas, la performance n’a pas Ă©tĂ© homologuĂ©e Ă  cause d’un vent positif trop fort, mais en rĂ©alitĂ©, il est encore plus difficile de courir avec vent arriĂšre, car un vent trop fort empĂȘche d’envelopper correctement sa jambe en avant. Et il a tout de mĂȘme rĂ©alisĂ© 9 s 87 ! Ce chiffre est d’une signification trĂšs importante. Il nous dit tout simplement qu’avec encore un peu de travail technique, un record du Japon sous les 10 secondes n’est plus qu’une question de temps. Une inscription aux Championnats du monde Ă  PĂ©kin compromise KiryĂ» visait cette annĂ©e une participation aux Championnats du Monde d’AthlĂ©tisme, qui auront lieu Ă  PĂ©kin du 22 au 30 aoĂ»t. Or, une blessure Ă  la cuisse droite contractĂ©e lors d’un entraĂźnement compromet grandement cette participation. Il lui faudra environ six semaines avant de reprendre l’entraĂźnement et il a dĂ©jĂ  manquĂ© les Championnats du Japon qui commençaient le 26 juin. L’annĂ©e derniĂšre dĂ©jĂ , KiryĂ» avait dĂ» dĂ©cliner une rencontre asiatique Ă  cause d’une douleur Ă  la hanche et une dĂ©chirure musculaire Ă  la cuisse gauche. Une tension Ă  la cuisse gauche a de mĂȘme Ă©tĂ© cause de son forfait Ă  la finale des championnats universitaires du KantĂŽ cette annĂ©e. KiryĂ» semble donc assez sensible aux blessures. Deux causes sont envisageables de ce point de vue. PremiĂšrement, s’il a un mental prĂȘt Ă  courir encore plus vite, sa musculature ne suit peut-ĂȘtre pas encore. Ou alors c’est au niveau technique, que de menus dĂ©sĂ©quilibres fassent porter un effort supplĂ©mentaire sur un seul cĂŽtĂ©, conduisant Ă  la rupture. Dans le premier cas, l’entraĂźnement peut rĂ©gler le problĂšme, mais dans l’autre cas, cela demandera une analyse trĂšs dĂ©taillĂ©e des dĂ©sĂ©quilibres dans l’effort pour rectifier la posture. Par exemple si c’est une habitude en course qui le mĂšne Ă  la blessure, il faudra l’identifier pour la corriger. Surtout qu’à ce niveau de performance, le moindre petit mouvement du corps peut dĂ©sĂ©quilibrer la charge musculaire sur une autre partie du corps et provoquer une douleur. Le travail de modification des pratiques de course est extrĂȘmement difficile, seul un travail poussĂ© avec son entraĂźneur peut porter des fruits. GĂ©rer le moment de sa condition optimale Au troisiĂšme tour du tournoi de la Diamond League qui a eu lieu dans l’État de l’Oregon aux États-Unis le 30 mai dernier, le Chinois Su Bingtian a couru la disance en 9 s 99, devenant ainsi le premier athlĂšte asiatique Ă  passer la barre symbolique des 10 secondes. KiryĂ» ne sera donc pas le premier, mais de ce point de vue, le classement n’a pas grande importance. Bien plus importants pour un athlĂšte sont les rĂ©sultats aux Jeux olympiques une fois tous les quatre ans, et aux Championnats du Monde, tous les deux ans. C’est sur cet objectif que KiryĂ» doit fixer son objectif. Nul besoin de le lui rappeler, en fait, il doit bien en avoir conscience. Passer dans la catĂ©gorie des sprinters Ă  courir sous les 10 secondes n’est qu’une Ă©tape, le vĂ©ritable objectif est d’ĂȘtre prĂ©sent Ă  la finale du 100 m lors des JO de Tokyo. Quand on revoit ses performances jusqu’à ce jour, on s’aperçoit que tous ses records ont Ă©tĂ© Ă©tablis en avril et mai. Dans l’avenir, pour ajuster sa prĂ©paration aux compĂ©titions les plus importantes, il devra apprendre Ă  gĂ©rer le point culminant de sa condition physique. À 17 ans, KiryĂ» Yoshihide Ă©galise le record du monde junior, aux Ă©liminatoires du Concours international d’AthlĂ©tisme amateur Mikio Oda Memorial 2013. Autre point capital, dans un Ă©vĂ©nement sportif majeur, pour passer les Ă©liminatoires, la demi-finale et la finale, il faut un rĂ©glage ultrafin de ses capacitĂ©s sur 48 heures. Pour accĂ©der Ă  la finale, il faut courir deux fois sans se faire Ă©liminer ». Et garder sa meilleure performance pour la troisiĂšme course. C’est du management de course se garder chaud en passant les Ă©liminatoires. En plus de cela, il y a un mental Ă  acquĂ©rir pour gagner une course dĂ©cisive. Comment sortir le maximum de ses capacitĂ©s quand la pression du public est Ă©norme. AcquĂ©rir des mĂ©thodes de mental training est une condition sine qua non, et il faut ĂȘtre passĂ© par toutes les expĂ©riences de l’entraĂźnement et de la victoire. En ce qui concerne son potentiel physique, KiryĂ» l’a dĂ©jĂ  prouvĂ©. Mais les autres rĂ©quisitions pour faire tĂȘte haute sur la scĂšne mondiale sont encore inconnues. VoilĂ  le dĂ©fi qu’il doit aborder Ă  l’avenir. 24 ans lors des JO de Tokyo. KiryĂ» n’a pas encore 20 ans. Entre les Jeux olympiques et les Championnats du monde, une dizaine de grands rendez-vous l’attendent. Mais on peut regarder les choses Ă  l’envers et se dire qu’il n’aura pas Ă©normĂ©ment d’occasions d’acquĂ©rir de l’expĂ©rience. Pour le moment, son objectif principal est les Jeux olympiques de 2020. Il aura 24 ans, le timing idĂ©al. Avant ça, pousser le record du Japon dans les 9 secondes lui apporterait sans aucun doute une indĂ©niable confiance en soi. Bien entendu, les Jeux olympiques ne sont pas la fin de tout et on peut encore marquer un record aprĂšs les JO Asahara Nobuharu, mĂ©daille de bronze en relais 4 x 100 m aux JO de PĂ©kin en 2008 a Ă©tabli son record personnel Ă  10 s 02 troisiĂšme meilleure performance japonaise de tous les temps sur 100 m. Ă  29 ans ! Si KiryĂ» faisait passer le record du Japon sous la barre des 10 secondes, cela provoquerait sans nul doute un changement de conscience chez les autres athlĂštes. Je dois dire que j’adorerais voir deux ou trois Japonais sous les 10 secondes d’ici 2020, et les voir se mesurer sur la mĂȘme ligne que les autres concurrents du monde entier Ă  Tokyo ! D’aprĂšs un original en japonais du 26 juin 2015. Photo de titre Jiji Press, Tokyo, 11 mai 2014.
différence entre jeux olympiques et championnat du monde
RĂ©ponse: Les records olympiques se sont les records battu pendant les jeux olympiques et les records du monde, c est toute l' annĂ©e. C est aussi simple que ça. Donc un athlĂšte qui bat le record du monde pendant les jeux est dĂ©tenteur des deux records PubliĂ© le 08 juillet 2022 Ă  12h00 Le karatĂ©ka Jessie Da Costa, frĂšre du champion olympique Steven Da Costa, vise une mĂ©daille aux Jeux mondiaux. Photo Denis Boulanger/FFK Souvent prĂ©sentĂ©s comme l’antichambre des Jeux Olympiques, les Jeux mondiaux ont dĂ©butĂ© ce jeudi 7 juillet, Ă  Birmingham États-Unis. VoilĂ  ce qu’il faut savoir sur cette compĂ©tition mĂ©connue du grand public. 1. Du karatĂ© Ă  la course de drones en passant par le tir Ă  la cordeLe parallĂšle avec les Jeux Olympiques est tentant. Les Jeux mondiaux, compĂ©tition organisĂ©e tous les quatre ans, voient des pays du monde entier s’affronter dans de nombreuses disciplines 37 pour ceux de 2022. Ils concernent, majoritairement, des disciplines non-olympiques seule l’escalade fait exception. Ainsi le karatĂ©, non conservĂ© pour Paris 2024 aprĂšs avoir Ă©tĂ© au programme des JO de Tokyo, en fait partie. Tir Ă  la corde, danse sportive, sumo, bowling et mĂȘme course de drones
 des sports anonymes en France cĂŽtoient d’autres disciplines plus connues. C’est la raison d’ĂȘtre des Jeux mondiaux, s’exclame Guillaume Pasquier, de la FĂ©dĂ©ration nationale des sports en milieu rural, organisme en charge du tir Ă  la corde en France. Cela permet Ă  plein de disciplines qui ne participent pas aux JO d’avoir leurs Jeux et de s’affronter de maniĂšre trĂšs compĂ©titive. C’est une occasion d’avoir de la visibilitĂ© pour ces sports et d’opposer les meilleurs mondiaux ». Car, qu’on ne s’y trompe pas Ce n’est pas du tir Ă  la corde de kermesse, mais de compĂ©tition ! »Cent dix dĂ©lĂ©gations prennent part Ă  ces Jeux mondiaux 2022 Ă  Birmingham États-Unis, reportĂ© d’un an Ă  cause de la covid. Le record dĂ©tenu par Wroclaw Pologne, lors de la derniĂšre Ă©dition en 2017, est donc battu. La confĂ©dĂ©ration iroquoise, engagĂ©e dans le tournoi de lacrosse, y participe pour la premiĂšre fois. CrĂ©ateurs de ce sport qui vient juste d’ĂȘtre introduit aux Jeux mondiaux, leur participation, logique, possĂšde une forte valeur symbolique. La course de drones, le breakdance, le kickboxing, le parkour ou encore le marathon en canoĂ« font Ă©galement leur L’esprit olympique On retrouve l’essence sportive de l’olympisme », confie Gilles Cherdieu, DTN de la FĂ©dĂ©ration française de karatĂ©. Reconnu par le ComitĂ© international olympique CIO, cet Ă©vĂ©nement conserve tous les codes de l’olympisme village, cĂ©rĂ©monies d’ouverture et de fermeture, organisĂ© tous les quatre ans, multisports et opposition entre des pays du monde entier. L’amateurisme, si cher Ă  Pierre de Coubertin, est Ă©galement conservĂ©. Tous les athlĂštes de notre sport s’accordent Ă  dire que les Jeux mondiaux sont la compĂ©tition la plus importante, confie Antoine Ducouret, manager des Ă©quipes de France de kayak-polo. C’est le mĂȘme format que les JO, la mĂȘme ambiance. »Ils apportent Ă©galement une visibilitĂ© pour des sports en recherche de lumiĂšre. Il y a une belle couverture des mĂ©dias, plus que pour les compĂ©titions internationales d’escalade, explique Alain CarriĂšre, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration française de montagne et d’escalade. C’est bien pour l’exposition de notre sport mĂȘme si c’est incomparable avec les JO, la compĂ©tition reine. »Seule discipline olympique au programme avec le breakdance, qui participera aux JO pour la premiĂšre fois Ă  l’occasion de Paris 2024, la FFME en profite pour aguerrir ses espoirs. Nos jeunes, qui sont dĂ©jĂ  parmi les meilleurs mondiaux, participent aux Jeux mondiaux, ajoute Alain CarriĂšre. C’est une trĂšs belle expĂ©rience pour eux dans un contexte oĂč la pression sera moindre qu’aux Jeux Olympiques. Car ce seront nos potentiels reprĂ©sentants pour Paris 2024. » 3. Un tremplin vers les Jeux Olympiques ?Alors, participer aux Jeux mondiaux peut-il servir de tremplin pour devenir discipline olympique ? Gilles Cherdieu, DTN de la FĂ©dĂ©ration française de karatĂ©, n’est pas convaincu. C’est un atout mais pas un Ă©lĂ©ment essentiel. Quand on rentre dans le processus, c’est une autre bataille. C’est politique, le relationnel fait la diffĂ©rence car il faut convaincre. » Denis BoulangerLe prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration française de montagne et d’escalade Alain CarriĂšre est Ă©galement de cet avis. Le CIO nous a vus aux Jeux mondiaux, compĂ©tition Ă  laquelle on participe depuis trĂšs longtemps. Mais ce qui l’a dĂ©cidĂ© de nous offrir le statut de discipline olympique a Ă©tĂ© le championnat du monde d’escalade organisĂ© Ă  Bercy en 2016. Nous avons ensuite participĂ© aux Jeux Olympiques de la jeunesse Ă  Buenos Aires en 2018 avant les Jeux de Tokyo ».Le golf, le skateboard, le basket-ball 3x3 et le breakdance ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s au programme olympique derniĂšrement sans ĂȘtre passĂ© par la case Jeux l’actualitĂ© sportive Lilian Gaubert
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